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Biographies des papes - Catholic Encyclopedia 1913

St Léon Ier

Date et lieu de naissance inconnus; décédé le 10 novembre 461. Le pontificat de Léon, après celui de saint Grégoire Ier, est le plus dense et le plus important de l'Antiquité Chrétienne. A une époque où l'Eglise faisait l'expérience des plus grands obstacles à sa progression par suite de la désintégration rapide de l'Empire d'Occident, tandis que l'Orient était profondément agité par les controverses dogmatiques, ce grand pape, avec une sagacité aux vues lointaines et un bras puissant, guida la destinée de l'Eglise Romaine et Universelle. Selon le Liber Pontificalis (ed. Mommsen, I, 101 sqq., ed. Duchesne, I, 238 sqq.), Léon était natif de Toscane et son père s'appelait Quintianus. Notre plus ancienne certitude historique sur Léon le montre comme diacre de l'Eglise Romaine sous le pape Célestin Ier (422-432). Même durant cette période il était connu en dehors de Rome, et avait quelques relations en Gaule, puisque Cassianus en 430 ou 431 soumit à Léon son ouvrage "De Incarnatione Domini contra Nestorium" (Migne, P.L., L, 9 sqq.), le préfaçant avec une lettre de dédicace à Léon. Vers cette époque Cyril d'Alexandrie fit appel à Rome contre les prétentions de l'évêque Juvénal de Jérusalem. D'après l'affirmation d'une lettre de Léon de date plus récente (ep. cxvi, ed. Ballerini, I, 1212; II, 1528), on ne sait pas si Cyril lui écrivit en tant que diacre de l'Eglise romaine, ou s'il écrivit plutôt au pape Célestin. Durant le pontificat de Sixte III, Léon fut envoyé en Gaule par l'empereur Valentinien III pour régler un différend et parvenir à réconciler Aëtius, commandant militaire en chef de la province, et le chef magistrat Albinus. Cette mission est la preuve de la grande confiance placée dans ce diacre intelligent et habile par la cour impériale. Sixte III mourut le 19 août 440, alors que Léon se trouvait en Gaule, et ce dernier fut choisi pour lui succéder. Rentrant à Rome, Léon fut consacré le 29 septembre de la même année, et gouverna l'Eglise Romaine pendant les vignt-et-une années qui suivirent.

Le but principal de Léon était de conserver l'unité de l'Eglise. Peu après son élévation à la Chaire de Pierre, il se vit contraint de combattre énergiquement les hérésiées qui menaçaient sérieusement l'unité de l'Eglise, même en Occident. Léon avait appris par l'évêque d'Altinum, Septimus, que les prêtres, diacres et clercs d'Aquileia qui avaient été adeptes de Pélage étaient admis en communion sans abjuration explicite de leur hérésie. Le pape censura vigoureusement cette procédure, et ordonna qu'un synode provincial soit tenu en Aquileia, au cours duquel de telles personnes devraient être sommées d'abjurer publiquement le pélagianisme et de souscrire à une confession de foi sans équivoque (epp. i et ii). Ce pasteur zélé engagea une guerre encore plus acharnée contre le manichéisme, dans la mesure où ses adhérents, qui avaient été expulsés d'Afrique par les Vandales, s'étaient établis à Rome, et avaient réussi à y installer une communauté manichéenne secrète. Le pape ordonna aux croyants de dénoncer ces hérétiques aux prêtres et en 443, en collaboration avec les sénateurs et les presbytres, il conduisit en personne une enquête au cours de laquelle les chefs de la communauté furent interrogés. Dans plusieurs sermons il avertit solennellement les chrétiens de Rome d'être sur leurs gardes contre cette hérésie condamnable, et leur enjoignit régulièrement d'informer l'Eglise sur ses adeptes, leurs habitations, leurs relations et lieux de rendez-vous (Sermo ix, 4, xvi, 4; xxiv, 4; xxxiv, 4 sq.; xlii, 4 sq.; lxxvi, 6). De nombreux manichéens de Rome furent convertis et admis en confession; d'autres, qui s'obstinèrent, furent, par décret impérial, bannis de Rome par les magistrats civils. Le 30 juin 444 le pape envoya une lettre à tous les évêques d'Italie, à laquelle il joignait les documents contenant les démarches entreprises à Rome contre les manichéens, et les avertit d'être sur leurs gardes et d'engager une action contre les adeptes de la secte (ep.vii). Le 19 juin 445, l'empereur Valentinien III publia, sans aucun doute à l'instigation du pape, un édit sévère dans lequel il établissait sept châtiments pour les manichéens (Epist. Leonis, ed. Ballerini, I, 626; ep. viii inter Leon. ep). Prosper d'Aquitaine déclare dans sa "Chronique" (ad an. 447; Mon. Germ. hist. Auct. antiquissimi, IX, I, 341 sqq.) que, suite aux mesures énergiques prises par Léon, les manichéens furent aussi chassés des provinces et même les évêques orientaux suivirent l'exemple du pape au regard de cette secte. En Espagne, l'hérésie de priscillianisme survivait toujours, et pendant quelque temps elle avait attiré de nouveaux adhérents. L'évêque Turibius d'Astorga en eut connaissance et, à travers de nombreux voyages, collecta des informations minutieuses sur la condition des églises et l'extension du priscillianisme. Il compila les erreurs de l'hérésie, en écrivit une réfutation, et envoya ces documents à plusieurs évêques africains. Il en envoya aussi une copie au pape, sur quoi ce dernier envoya une longue lettre à Turibius (ep.xv) en réfutation des erreurs des priscillianistes. Léon, dans le même temps, ordonna qu'un synode d'évêques des provinces voisines soit réuni pour mener une enquête rigoureuse, ayant pour objet de déterminer si aucun des évêques n'avait été atteint par le poison de cette hérésie. Si cela s'avérait, les coupables seraient excommuniés sans hésitation. Le pape adressa aussi une lettre semblable aux évêques des provinces espagnoles pour les convoquer à un synode universel ; à défaut de pouvoir rassembler tous les évêques d'Espagne, ceux de Galice, au moins, purent se réunir. Ces deux synodes eurent lieu pour régler les points en question.( Hefele, Konziliengeschichte II, 2nd ed., pp. 306 sqq.).

La condition ecclésiastique grandement désorganisée de certaines régions, résultant de migrations nationales, exigeait des liens plus étroits entre leur épiscopat et Rome pour conforter la valeur de leur vie cléricale. Léon, dans ce but, décida d'utiliser le vicariat papal des évêques d'Arles pour la province de Gaule afin d'assurer la création d'un centre pour l'épiscopat gallican en union immédiate avec Rome. Au début, ses efforts furent grandement altérés par son conflit avec saint Hilaire, alors évêque d'Arles. Plus tôt encore, des conflits s'étaient fait jour au sujet du vicariat de l'évêque d'Arles et de ses privilèges. Hilaire faisait un usage excessif de son autorité sur les provinces ecclésiastiques, et voulait que tous les évêques fussent consacrés par lui, au lieu de leur propre métropolitain. Quand, par exemple, la plainte s'éleva que l'évêque Celidonius de Besançon avait été consacré en violation des canons - les motifs allégués étant qu'il avait, comme laïc, épousé une veuve et, comme officier public, donné son consentement à une peine de mort - Hilaire le déposa et consacra Importunus à sa place. Celidonius, là-dessus, fit appel au pape et se présenta à Rome en personne. A peu près en même temps, Hilaire, comme si le siège concerné était vacant, consacra un autre évêque pour prendre la place d'un certain évêque Projectus, qui était malade. Projectus guérit, toutefois, et lui aussi alla se plaindre à Rome de l'action de l'évêque d'Arles. Hilaire alla lui-même à Rome justifier ses actes. Le pape assembla un synode Romain (vers 445) et, comme les plaintes portées contre Celidonius ne pouvaient être vérifiées, rétablit ce dernier sur son siège. Projectus recouvra lui aussi son diocèse. Hilaire retourna à Arles avant la fin du synode; le pape le priva de sa juridiction sur l'ensemble des provinces gauloises et de ses droits métropolitains sur la province de Vienne, ne lui laissant que son diocèse d'Arles.

Ces décisions furent publiées par Léon dans une lettre aux évêques de la Province de Vienne (ép.X). Dans le même temps, il leur envoya un édit de Valentinien III du 8 juillet 445, dans lequel les mesures du pape à l'égard de Saint Hilaire étaient confirmées, et la primauté de l'évêque de Rome sur toute l'Eglise solennellement reconnue (Epist. Leonis, ed. Ballerini, I, 642). A son retour dans son diocèse, Hilaire chercha à se réconcilier avec le pape. Après cela il n'y eut plus de difficulté entre ces deux saint hommes et, après sa mort en 449, Hilaire fut déclaré saint par Léon comme "beatæ memoriæ". A l'évêque Ravennius, successeur de Saint Hilaire à l'évêché d'Arles, et aux évêques de cette province, Léon adressa des lettres des plus cordiales en 449 lors de l'élection du nouveau métropolitain (ep. xl,xli). Quand Ravennius consacra un peu plus tard un nouvel évêque à la place de l'évêque décédé de Vaison, l'archevêque de Vienne, qui se trouvait alors à Rome, fit exception pour cette action. Les évêques de la province d'Arles écrivirent alors conjointement une lettre au pape, dans laquelle ils lui demandaient de restituer à Ravennius les droits dont son prédécesseur Hilaire avait été destitué. (ep.lxv inter ep.Leonis). Dans sa réponse datée du 5 mai 450 (ep lxvi) Léon accéda à leur requête. L'archevêque de Vienne ne devait conserver que les évêchés suffragants de Valence, Tarentaise, Genève et Grenoble; tous les autres sièges de la Province de Vienne devenaient sujets de l'archevêque d'Arles, qui redevenait aussi médiateur entre le Saint Siège et tous les épiscopats de Gaule. Léon transmit à Ravennius (ep. lxvii) pour communication aux autres évêques gallicans, sa célèbre lettre à Flavien de Constantinople sur l'Incarnation. Ravennius, là-dessus, convoqua un synode, auquel quarante-quatre chefs pasteurs s'assemblèrent. Dans leur lettre synodale de 451 ils affirment qu'il acceptent la lettre du pape comme un symbole de foi (ep.xxix inter ep.Leonis). Dans sa réponse, Léon parle encore de la condamnation de Nestor (ep.cii) Le Vicariat d'Arles garda pendant longtemps la position que Léon lui avait accordée. Un autre vicariat pontifical était celui de Thessalonique, dont la juridiciton s'étendait sur toute l'Illyrie. Le devoir spécial de son vicaire était de protéger les droits du Saint Siège sur le district d'Illyrie Orientale, qui appartenait à l'Empire d'Orient. Léon octroya le vicariat à l'Evêque Anastase de Thessalonique, tout comme le pape Sirice l'avait formellement confié à l'évêque Anysius. Le vicaire devait consacrer les métropolitains, assembler en synode tous les évêques de la Province d'Illyrie Orientale, superviser leur administration; mais les questions les plus importantes devaient être soumises à Rome (epp. v,vi,xiii). Mais Anastase de Thessalonique usa de son autorité de façon arbitraire et despotique, si bien qu'il fut sévèrement réprimandé par Léon, qui lui envoya des instructions complètes pour l'exercice de sa charge (ep.xiv).

Dans l'idée que Léon se faisait de ses devoirs de pasteur suprême, le maintien d'une stricte discipline ecclésiastique occupait une place prééminente. Ceci était particulièrement important dans un temps où les ravages continuels des barbares introduisaient des désordres dans les conditions de vie, et les règles morales s'en trouvaient sérieusement violées. Léon utilisa toutes ses forces au maintien de la discipline, insista sur la stricte observance des préceptes ecclésiastiques, et n'hésita pas à sévir lorsque c'était nécessaire. Des lettres relatives à ces questions ainsi qu'à d'autres problèmes furent envoyées aux différents évêques de l'Empire d'Occident, ainsi, par exemple, aux évêques des provinces italiennes (epp. iv, xix, clxvi, clxviii) et à ceux de Sicile, pour avoir toléré des déviances par rapport à la liturgie Romaine dans l'administration du baptême (ep.xvi) et pour d'autres questions (ep.xvii). Un décret disciplinaire très important fut envoyé à l'évêque Rustique de Narbonne (ep clxvii). Compte tenu de la domination des Vandales sur l'Afrique du Nord latine, la position de l'Eglise y était devenue extrêmement sombre. Léon envoya là-bas le prêtre romain Potence pour s'informer de la situation exacte, et envoyer à Rome un rapport. A réception, Léon envoya une lettre d'instructions détaillées à l'épiscopat de la province sur l'ajustement de nombreuses questions ecclésiastiques et disciplinaires (ep.xii). Léon envoya aussi une lettre à Dioscurus d'Alexandrie le 21 juillet 445, lui enjoignant d'observer strictement les canons de la discipline de l'Eglise Romaine (ep.ix). La primauté de l'Eglise Romaine se manifesta ainsi sous ce pape de multiples façons. Mais ce fut principalement par son interposition dans les querelles christologiques, qui agitaient si profondément la chrétienté d'Orient, que Léon se révéla être le berger sage, érudit et énergique de l'Eglise (principalement dans le cas du monophysisme). Depuis sa lettre sur ce sujet, écrite à Eutyque le 1er juin 448 (ep xx), jusqu'à sa dernière lettre écrite au nouveau patriarche orthodoxe d'Alexandrie, Timothée Salophaciolus, le 18 août 460 (ep.clxxi), on ne peut qu'admirer la manière claire, positive et méthodique dont Léon, fortifié par la primauté du Saint Siège, prit part à ces inextricables problèmes.

Eutyque fit appel au pape après avoir été excommunié par Flavien, patriarche de Constantinople, en raison de ses vues monophysites. Le pape, après avoir examiné la question conflictuelle, envoya sa sublime lettre dogmatique à Flavien (ep.xxviii), exposant et confirmant de façon concise la doctrine de l'Incarnation, et l'union des natures humaine et divine en la personne du Christ. En 449 eut lieu le concile que Léon appela "Synode de bandits". Flavien et d'autres puissants prélats d'Orient firent appel au pape. Ce dernier envoya des lettres pressantes à Constantinople, particulièrement à l'empereur Théodose II et à l'impératrice Pulcheria, les priant de convoquer un concile général en vue de restaurer la paix dans l'Eglise. Dans le même but, il usa de son influence auprès de l'empereur d'Occident, Valentinien III, et de sa mère, Galla Placidia, particulièrement durant leur visite à Rome en 450. Ce concile général se tint à Chalcédoine en 451 sous Marcien, le successeur de Théodose. Il entérina solennellement l'épître dogmatique de Léon à Flavien comme une expression de la foi catholique concernant la personne du Christ. Le pape confirma les décrets du Concile après avoir éliminé le canon qui élevait le Patriarcat de Constantinople, tout en diminuant les droits des anciens patriarches Orientaux. Le 21 mars 453, Léon publia une lettre circulaire confirmant sa définition dogmatique (ep.cxiv). Par la médiation de l'évêque Julien de Cos, qui était à l'époque ambassadeur pontifical à Constantinople, le pape tenta de conforter les intérêts ecclésiastiques en Orient. Il persuada le nouvel Empererur de Constantinople, Léon Ier, de déposer le patriarche hérétique et irrégulier, Timothée Ailurus, du siège d'Alexandrie. Un nouveau patriarche orthodoxe, Timothée Salophaciolus, fut choisi à sa place, et reçut les félicitations du pape dans la dernière lettre que Léon envoyât jamais en Orient.

Dans son souci constant des soins pastoraux de l'Eglise Universelle, en Occident comme en Orient, le pape ne négligea jamais les intérêts domestiques de l'Eglise à Rome. Quand l'Italie du Nord avait été dévastée par Attila, Léon, par une rencontre personnelle avec le roi des Huns, l'empêcha de marcher sur Rome. Au souhait de l'empereur, Léon, accompagné par le Consul Avienus et le Préfet Trigetius, se rendit en 452 en Haute-Italie, et rencontra Attila à Mincio près de Mantoue, obtenant de lui la promesse qu'il se retirerait d'Italie et négocierait la paix avec l'empereur. Le pape parvint aussi à obtenir une autre grande faveur pour les habitants de Rome. Lorsqu'en 455 la ville fut prise par les Vandales de Genséric, bien qu'elle eût été pillée pendant quinze jours, Léon obtint par son intercession la promesse qu'elle ne serait pas détruite et que la vie de ses habitants serait épargnée. Ces incidents montrent la haute autorité morale dont jouissait le pape, manifestée aussi dans les affaires temporelles. Léon était toujours en relation intime avec la cour impériale d'Occident. En 450 l'empereur Valentinien III visita Rome, accompagné de sa femme Eudoxia et de sa mère Galla Placidia. Lors de la fête de Cathedra Petri (22 février), la famille impériale prit part en grande tenue à l'office solennel en la basilique Saint-Pierre, à l'occasion duquel le pape fit un sermon impressionnant. Léon était toujours actif dans la construction et la restauration des églises. Il construisit une basilique au-dessus de la tombe du pape Corneille sur la Via Appia. Le toit de St Paul-hors-les-murs ayant été détruit par la foudre, il le fit remplacer, et entreprit d'autres améliorations de la basilique. Il persuada l'impératrice Galla Placidia, comme le montre l'inscription, de faire faire la grande mosaïque de l'Arc de Triomphe, qui a survécu jusqu'à nos jours. Léon restaura aussi la basilique St Pierre du Vatican. Durant son pontificat, une pieuse dame romaine, nommée Demetria, érigea sur sa propriété de la Via Appia une basilique en l'honneur de saint Etienne, dont les ruines ont été excavées.

Léon ne fut pas moins actif dans l'élévation des congrégations romaines, et ses sermons, dont quatre-vingt seize exemples authentiques ont été préservés, sont remarquables pour leur profondeur, la clarté de leur discours et l'élévation de leur style. Les cinq premiers, qui furent donnés pour les anniversaires de sa consécration, manifestent sa conception élevée de la dignité de sa charge, aussi bien que sa profonde conviction de la primauté de l'évêque de Rome, mise en avant de façon si ouverte et décidée par toute son activité de pasteur suprême. De ses lettres, qui sont d'une grande importance pour l'histoire de l'Eglise, 143 sont parvenues jusqu'à nous: Nous en possédons aussi qui lui furent envoyées. Le soi-disant "Sacramentum Leonanium" est une collection de discours et de préfaces à la messe composés dans la seconde moitié du sixième siècle. Léon mourut le 10 novembre 461, et fut enterré dans le Vestibule de Saint Pierre au Vatican. En 688, le pape Serge fit tranférer ses cendres dans la basilique elle-même, et un autel spécial fut érigé au-dessus d'elles. Elles reposent aujourd'hui dans Saint-Pierre, sous l'autel spécialement dédié à saint Léon. En 1754, Benoît XIV l'éleva à la dignité de Docteur de l'Eglise (Doctor Ecclesiae). Dans l'Eglise Latine la fête de ce grand pape est célébrée le 11 avril, et dans l'Eglise d'Orient le 18 février.


Leonis Opera omnia, ed. ARDICINIO DELLA PORTA, (Rome, 1470); ed. QUESNEL (2 vols., Paris, 1675); edd. PETRUS AND HIERONYMUS BALLERINI (2 vols., Venice, 1753-7); ed. in P.L., LIV-VI; AMELLI, S. Leone Magno e l'Oriente (Rome, 1886), 361-8; JAFFÉ Regesta Rom. Pont., 2nd ed., I, 58 sqq.; VON NOSTITZ­RIENECK, Die Briefe Papst Leos I. im Codex Monacen. 14540 in Historisches Jahrbuch (1897), 117- 33; IDEM, Die päpstlichen Urbanden Thessalonike und deren Kritik durch Prof. Friedrich in Zeitsch. für kath. Theologie (1897), 1-50. Translation of letters and sermons given in FELTOE, A select Library of Nicene and Post-Nicene Fathers, XIId (2nd series, New York, 1896); Sacramentarium Leonianum , ed. FELTOE (Cambridge, 1897). Concernant le Sacramentarium, cf. DUCHESNE, Christian Worship; its origin and evolution (Londres, 1903), 135 sqq.; et PROBST, Die ältesten römischen Sacramentarien und Ordines erklärt (Münster, 1892). Liber Pontificalis , ed. DUCHESNE, I, 238 sqq.; TILLEMONT, Mémoires pour servir à l'histoire ecclés. , XV, 414 sqq.; ARENDT, Leo der Grosse u. seine Zeit (Mainz, 1835); PERTHEL, Papst Leos I. Leben u. Lehren (Jena, 1843d); DE SAINT­CHÉRON, Hist. du Pontificat de Saint-Léon le Grand (Paris, 1845; 2nd ed., 1861-4); FR. AND P. BÖHRINGER, Die Väter den Papsttums Leo I und Gregor I in Die Kirche Christi u. ihre Zeugen (Stuttgart, 1879); BERTANI, Vita di Leone Magno (2 vols., Monza, 1880-2); GORE in Dict. Christ. Biog. (London, 1882), s. v.; LANGEN, Gesch. der röm. Kirche, II (Bonn, 1885), 1 sqq.; GRISAR, Gesch. Roms u. der Päpste im Mittelalter, I, 308 sqq.; IDEM, Il Primato romano nel secolo quinto in Analecta Romana , I (Rome, 1900), 307-52; IDEM, Rom u. die fränkische Kirche vornehmlich im VI. Jahrhundert in Zeitschr. für kath. Theologie (1890), 447-93; GUNDLACH, Der Streit der Bistümer Arles u. Vienne um den Primatus Galliarum in Neues Archiv (1899), 250 sqq.; (1890), 9 sqq., 233 sqq.; KUHN, Die Christologie Leos I. des Grossen (Würtzburg, 1894); HEFELE, Konziliengesch. , II (2nd ed.), passim.

J.P. KIRSCH
Tiré de "Catholic Encyclopedia", copyright © 1913 by the Encyclopedia Press, Inc. Traduction française : Bertrand Blochet, Mars 2000.