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Vous avez le diable pour père, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été homicide dès le commencement, et il n'est pas demeuré dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui; lorsqu'il parle mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu'il est menteur et le Père du mensonge.
Biographies des papes - Catholic Encyclopedia 1913

Etienne X

Etienne (IX) X, pape, né probablement au début du onzième siècle; mort à Florence le 29 mars 1058. Frédéric, destiné à devenir le pape Etienne X, était le fils de Gozelon, Duc de Basse-Lorraine, et de Junca, fille de Bérenger II, roi d'Italie. Comme il avançait en âge, il devint aussi distingué pour son caractère et son érudition que pour sa naissance. C'est probablement alors qu'il était chanoine de Liège que son cousin Léon IX le rencontra et le fit chancelier et bibliothécaire de l'Eglise romaine (en 1051). Il accompagna Léon IX dans ses voyages apostoliques à travers l'Europe, et fut envoyé par lui à Constantinople (1054) avec la célèbre ambassade qui aboutit à la séparation des églises d'Orient et d'Occident. A son retour d'Orient, il fut dépouillé par le comte de Teate et, pour éviter de tomber entre les mains de l'empereur Henry III le Noir (qui semble s'être méfié de lui parce qu'il était le frère du rebelle Godefroi le Barbu, duc de Lorraine), il se fit moine au Mont-Cassin (1055); et après la mort de l'empereur Henry, il en devint abbé (1057). Il fut fait cardinal-prêtre de Saint-Chrysogone par Victor II, et à la mort de ce dernier, il fut librement choisi comme son successeur, et consacré le lendemain (3 août 1057). Comme pape, il poursuivit le travail de réforme qui avait été inauguré par Saint Léon IX. Pour montrer à quel point il était sérieux, il fit aussitôt cardinaux ces deux champions de la réforme que furent saint Pierre Damien et le moine Humbert, son propre compagnon inflexible de l'ambassade de Constantinople. Il s'appuya aussi beaucoup sur le cardinal Hildebrand (qui devint plus tard saint Grégoire VII) , l'âme du parti de la réforme. Il l'envoya à Milan pour assurer l'amélioration de la morale du clergé avec pour instruction de se rendre ensuite en Allemagne et d'obtenir de la régente, l'impératrice-mère Agnès, d'accepter son élection, qui avait été faite sans mention de l'autorité impériale. Il fut ensuite convenu que Hildebrand devrait ensuite se rendre en France. Etienne se préparait à rouvrir les négociations avec l'Eglise grecque, et à contrer la progression des Normands en Italie du Sud, quand il mourut, exhortant les cardinaux à attendre le retour d'Hildebrand avant d'élire son successeur. Il fut enterré à l'église Sainte-Réparate.

Liber Pontificalis, II, 278, ed. DUCHESNE (Paris, 1892); De ortu et obitu just. cœnob. Cas., n. 58, ap. MAI, ScrIpt. Vet., VI, 278; P. L., CXLIII, U. ROBERT a rassemblé tout ce que l'on sait d'Etienne X dans son Histoire du Pape Etienne X (Bruxelles, 1892); MANN, Lives of the Popes in the Middle Ages, VI (Londres, 1910); 207 sq.

HORACE K. MANN.
Tiré de "Catholic Encyclopedia", copyright © 1913 by the Encyclopedia Press, Inc. Traduction française : Bertrand Blochet, Novembre 2003.