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L'Apparition de la Très Sainte Vierge sur la sainte montagne de La Salette

Authenticité

L'Authenticité du Récit de l'Apparition de Notre-Dame de la Salette, tel qu'il a été écrit par Mélanie seule, et par elle publié après 1858, suivant la date fixée par la Très Sainte Vierge, d'abord par fragments, puis enfin dans toute son intégralité en 1879 avec l'Imprimatur de l'Ordinaire de Leccè, nous est garantie par les témoignages hors pair que l'Évêque de Lecce, Mgr Louis ZOLA, a rendus solennellement à la Messagère de MARIE dans les lettres ci-dessus et surtout dans celle du 24 Mai 1880 à M. l'Abbé ROUBAUD, et dans celle du 5 Mars 1896 au R. P. KUNZLE.

Le texte de ce Récit, tel qu'il se trouve en tête de cette brochure, n'est que l'exacte reproduction, mot pour mot, du texte de 1879 tel qu'il a été réimprimé à Lyon par Mélanie «avec ses propres clichés», dans le courant de 1904, c'est-à-dire peu de mois avant son bienheureux trépas en la ville d'Altamura (Italie) dans la nuit du 14 au 15 Décembre 1904.

C'est ce texte même que Mélanie, en cette même année de sa mort, voulut authentiquer encore par ces deux dernières protestations de sa véracité :

LETTRE DE MÉLANIE A MONSIEUR DE LA RIVE, 16 OCTOBRE 1904

Très vénéré Monsieur de la Rive,

Je vous suis très reconnaissante de ce que, en ce temps de morte foi, vous avez osé publier le Secret da la France chrétienne, tel que je l'avais publié en 1879, avec l'Imprimatur de Monseigneur ZOLA, Evêque de Leccè (Italie) et que je l'ai fait réimprimer cette année à Lyon, avant de quitter la France.

Je proteste hautement contre un texte différent qu'on oserait publier après ma mort.

Je proteste encore ;

1° contre les très faux dires de tous ceux qui ont osé dire et écrire que j'ai brodé le Secret ;

2° Contre ceux qui affirment que la Reine de la Sagesse n'a pas dit de faire passer le Secret à tout son peuple.

Ce 18 Octobre 1904,

Mélanie Calvat,

Bergère de La Salette.

EXTRAIT D'UNE LETTRE DATÉE DU 16 MAI 1904 ET ADRESSÉE PAR MÉLANIE A MONSIEUR L'ABBÉ HENRI RIGAUX CURÉ D'ARGŒUVES (SOMME)

Maintenant me trouvant dans ma vieillesse, et par la grâce de Dieu jouissant de l'entière liberté de mon âme, je certifie devant la Majesté du Très-Haut, que le Secret imprimé à Leccè avec l'Imprimatur de Monseigneur ZOLA en 1879 est tel que je l'ai reçu de notre douce Mère Marie et tel que je l'ai donné en 1878 et une seconde fois en 1879 à Sa Sainteté Léon XIII.

Je dois dire que le Secret a été approuvé par Son Éminence le Cardinal Xyste RIARIO SFORZA, Archevêque de Naples, par Mgr Mariano RICCIARDI, Archevêque de Sorrento, par Son Éminence le Cardinal GUIDI, par Monseigneur CONSOLINI, puis par Monseigneur PETAGNA, Évêque de Castellamare di Stabia, qui a été ma providence pendant dix-sept ans, c'est-à-dire jusqu'à sa sainte mort.

Parmi les Princes de l'Église qui approuvèrent le Secret, j'oubliais Son Éminence le Cardinal FERRIERI que je mets en seconde ligne. Cela fait trois Cardinaux de l'Église Romaine, tous très savants et surtout très saints.

LE SECRET DE MÉLANIE A-T-IL ÉTÉ CENSURÉ PAR ROME ?

Dans le Bulletin du Diocèse de Reims du 25 Mai 1912, M. le Chanoine Frézet affirmait ce qui suit :

« ...Nous disions en effet... que le tissu de grossièretés et de sottises publié sous le titre de Secret de La Salette etc... ou de Secret de Mélanie etc... avait été mis à l'Index, le 7 Juin 1901 et le 12 avril 1907».

Sachant que ces affirmations étaient erronées, le Marquis de la Vauzelle en écrivit, le 6 novembre 1912 à Son Éminence le Cardinal Luçon, Archevêque de Reims. Par sa lettre du 27 novembre 1912, Son Éminence lui répondit : «...Les articles du Bulletin reproduisent bien mon propre sentiment». Et le Cardinal ajoutait qu'il transmettait au R. P. LEPIDI, Maître du Sacré Palais, Membre du Saint-Office et de l'Index, les trois questions posées par le Marquis de la Vauzelle, pour savoir si les mises à l'Index dont le Bulletin de Reims donnait les dates, visaient l'opuscule de Mélanie ou seulement des ouvrages où il était cité et commenté. Son Éminence lui mandait en outre : «Dès que j'aurai la réponse du P. LEPIDI, s'il veut bien me répondre, je vous la ferai parvenir.

Le 19 Décembre 1912, le Cardinal Luçon écrivit au Marquis de la Vauzelle :

Monsieur le Marquis,

«Voici la réponse que je reçois du R. P. LEPIDI aux trois questions posées dons vos lettres des 6 et 25 Novembre et 13 Décembre :

«Voici ce qui m'a été donné de recueillir par des informations séreuses sur l'affaire du Secret de La Salette vis-à-vis des Congrégations Romaines, INDEX et SAINT-OFFICE :

1° Le Secret de La Salette n'a jamais été condamné d'une manière directe et formelle par les Sacrées Congrégations de Rome.

2° Deux livres de M. Gilbert-Joseph-Émile Combe ont été condamnés par l'Index :

L'un en 1901: LE GRAND COUP AVEC SA DATE PROBABLE, étude sur le Secret de La Salette, augmenté de la brochure de Mélanie et autres pièces justificatives.

L'autre livre en 1907 : LE SECRET DE MÉLANIE ET LA CRISE ACTUELLE.

Ces condamnations regardent directement et formellement les deux livres écrits par M. Combe et nullement le Secret.

Je prie V. É. d'agréer, etc...

Vatican, 16 Décembre 1912.

Albert LEPIDI, O. P.

«En vous transmettant cette réponse, je vous prie, Monsieur le Marquis, d'agréer l'expression de mes respectueux sentiments. »

L. J. Card. Luçon, Archev. de Reims[6]»

Dans le numéro du 31 Décembre 1915 des «Acta Apostolicae Sedis» parut, COMME ÉMANANT DU SAINT-OFFICE en date du 21 Décembre 1915, un «Décret» ne portant la signature d'aucun des Cardinaux dignitaires ou membres de la Sacrée-Congrégation, mais seulement celle de son notaire Louis Castellano, et, de plus, sans aucune mention de date, ni du vote du «Décret» en réunion de la Congrégation du Saint-Office, ni de sa présentation à l'approbation du Pape Benoît XV...

Or, il est vrai que ce «Décret» défend «de traiter et discuter la question du Secret de La Salette». Mais il ne porte absolument aucune censure, ni sur l'opuscule de Mélanie, ni sur le Secret en particulier, ni aucune défense de le posséder, de le lire et de le répandre.

Ce «Décret» laisse donc les catholiques en jouissance des hautes autorisations conférées à l'opuscule de Mélanie par les Imprimatur d'abord du Cardinal RIARIO SFORZA, Archevêque de Naples, puis de Mgr ZOLA, Évêque de Leccè; sans compter les approbations des Cardinaux FERRIERI et GUIDI, et même du Pape Léon XIII qui, non seulement agréa par deux fois l'opuscule de Mélanie à lui offert par l'auteur, mais encore chargea M. Amédée NICOLAS, avocat à Marseille, «de rédiger une brochure explicative du Secret tout entier afin que le public le comprenne bien».

CES PAGES ONT ÉTÉ ÉCRITES POUR LA PURE VÉRITÉ.

Romæ, die 6° Junii 1922.


Notes :

[6] La photogravure de ce document se trouve clans la brochure Le Secret de la Salette et le Bulletin du diocèse de Reims, par le Marquis de la Vauzelle.