Imiter Dieu et Jésus-Christ.
Bannir l’impudicité.
Vivre en enfant de lumière.
Fuir les œuvres des ténèbres.
Racheter le temps.
Se remplir du Saint-Esprit.
Se respecter mutuellement.
Sainteté du mariage.
Devoirs du mari et de la femme.
1 Soyez donc les imitateurs de Dieu, comme enfants bien-aimés;2 Et marchez dans l'amour, comme le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous en oblation à Dieu, et en hostie de suave odeur.
3 Que la fornication et toute impureté, ou l'avarice ne soit pas même nommée parmi vous, comme il convient à des saints.4 Point de turpitudes, de folles paroles, de bouffonneries, ce qui ne convient point; mais plutôt des actions de grâces.5 Car sachez comprendre qu'aucun fornicateur, ou impudique, ou avare, ce qui est une idolâtrie, n'a d'héritage dans le royaume du Christ et de Dieu.6 Que personne ne vous séduise par de vains discours, car c'est pour ces choses que vient la colère de Dieu sur les fils de la défiance.Note Éph. 5,6 : Voir
Matthieu, 24, 4 ;
Marc, 13, 5 ;
Luc, 21, 8 ;
2 Thessaloniciens, 2, 3. ―
Les fils de la défiance ou
de l’incrédulité. Voir sur cet hébraïsme,
Ephésiens, 2, 2.
7 N'ayez donc point de commerce avec eux.
8 Car autrefois vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de la lumière9 (Or le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice et vérité),10 Examinant ce qui est agréable à Dieu.11 Ne vous associez point aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt réprouvez-les;12 Car ce qu'ils font en secret est honteux même à dire.13 Or tout ce qui est répréhensible se découvre par la lumière; car tout ce qui se découvre est lumière.Note Éph. 5,13 : Est lumière ; c’est-à-dire devient lumière ; hébraïsme, pour devient tout brillant de lumière, tout lumineux.
14 C'est pourquoi l'Ecriture dit: Lève-toi, toi qui dors; lève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera.Note Éph. 5,14 :
L’Ecriture dit. Trois passages différents d’Isaïe ont beaucoup de rapport avec la citation que fait ici l’Apôtre ; ce sont
Isaïe, 9, 2 ;
26, 19 ;
60, 1-2. Mais il faut se rappeler que saint Paul cite rarement les textes de l’Ecriture dans leurs propres termes.
15 Ayez donc soin, mes frères, de marcher avec circonspection, non comme des insensés,16 Mais comme des hommes sages, rachetant le temps, parce que les jours sont mauvais.Note Éph. 5,16 : Rachetant le temps ; c’est-à-dire le faisant tourner à notre profit ; métaphore tirée de ce qui se pratique dans le commerce. On est attentif à toutes les occasions qui se présentent de faire un bon marché, et d’acheter quelque chose de précieux. On ne néglige rien pour acheter ou vendre à profit. ― Les jours sont mauvais ; c’est-à-dire pleins de tentations et de périls, qui nous exposent à toute heure au danger de nous perdre.
17 Ne soyez donc pas imprudents, mais comprenez quelle est la volonté de Dieu ;18 Et ne vous enivrez pas de vin qui renferme la luxure; mais soyez remplis de l'Esprit-Saint ;19 Vous entretenant entre vous de psaumes, d'hymnes et de cantiques spirituels, chantant et psalmodiant du fond de vos cœurs à la gloire du Seigneur;20 Rendant grâces toujours et pour toutes choses, au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, à Dieu et Père ;Note Éph. 5,20 : Pour toutes choses, joies et peines. ― Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, puisque c’est en vue de ses mérites que Dieu nous accorde ses grâces.
21 Soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ.22 Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur;23 Parce que l'homme est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de l'Eglise, et il est aussi le Sauveur de son corps.24 Comme donc l'Eglise est soumise au Christ, ainsi le soient en toutes choses les femmes à leurs maris.Note Éph. 5,24 : L’Eglise, selon saint Paul, obéit toujours à Jésus-Christ ; par conséquent elle ne se séparera jamais de lui, et ne deviendra jamais adultère.
25 Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle,26 Afin de la sanctifier, la purifiant par le baptême d'eau, par la parole de vie,Note Éph. 5,26 : Par la parole de vie, les Pères, en général, entendent les paroles que l’on prononce en baptisant, et qui constituent la forme du baptême.
27 Pour la faire paraître devant lui une Eglise glorieuse, n'ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais pour qu'elle soit sainte et immaculée.Note Éph. 5,27 : Non seulement l’Eglise triomphante, mais l’Eglise militante elle-même réunit les qualités décrites ici par l’Apôtre, si on la considère par rapport à son chef, Jésus-Christ, à sa doctrine, à ses sacrements, à ses lois, à ses membres même, tels que les âmes justes et fidèles qui, malgré quelques imperfections légères, sont cependant ornées de la grâce sanctifiante.
28 Ainsi les maris doivent aimer leurs femmes comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme, s'aime lui-même.Note Éph. 5,28 : Ainsi : l’amour des époux a pour but final leur sanctification mutuelle.
29 Car personne n'a jamais haï sa chair, mais il la nourrit et la soigne, comme le Christ l'Eglise;30 Parce que nous sommes les membres de son corps, formés de sa chair et de ses os.31 A cause de cela l'homme laissera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme; et ils seront deux dans une seule chair. ;32 Ce sacrement est grand, je dis dans le Christ et dans l'Eglise.Note Éph. 5,32 : Ce sacrement est grand. « Dans les paroles d’Adam (voir verset 31), outre le sens littéral, Paul découvre une signification plus profonde, mystérieuse, dans son application aux rapports du Christ et de son Eglise : le Christ, l’homme par excellence a, dans son Incarnation, quitté son Père céleste et sa mère la synagogue, pour s’unir à l’humanité rachetée, l’Eglise sortie de son côté, c’est-à-dire de sa nature humaine glorifiée, et tous deux ne forment plus qu’un seul corps. Ce sens, Paul se contente de l’affirmer, et, sans plus de développement, il résume dans le verset suivant les devoirs de l’homme et de la femme. Ce verset dit, le Concile de Trente, insinue le caractère sacramentel du mariage chrétien. » (CRAMPON, 1885)
33 Que chacun de vous donc aime sa femme comme lui-même ; mais que la femme craigne son mari.