Chrétien vrai circoncis.
Justice de la loi et de la foi.
Participation aux souffrances de Jésus-Christ.
Saint Paul ne se croit pas arrivé à la perfection, mais il y tend.
Faux apôtres ennemis de la croix.
Chrétiens citoyens du ciel.
1 Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. Vous écrire les mêmes choses n'est pas pénible pour moi, mais c'est nécessaire pour vous.2 Gardez-vous des chiens, gardez-vous des mauvais ouvriers, gardez-vous de la mutilation.Note Philipp. 3,2 :
Des chiens. Jésus-Christ traitait les gentils de chiens, à cause de la corruption de leurs mœurs (voir
Matthieu, 15, 26) ; saint Paul appelle ainsi les faux apôtres, soit à cause de l’impudence et de l’acharnement avec lequel ils déchiraient par leurs médisances les vrais apôtres de Jésus-Christ, soit parce qu’après avoir quitté le judaïsme pour devenir chrétiens, ils y revenaient, en quelque sorte, en voulant conserver la circoncision et les autres pratiques de la loi, imitant en cela les chiens, qui reviennent à ce qu’ils ont vomi, comme il est dit à
Proverbes, 26, 11. ―
De la mutilation, ou du
retranchement ; terme de mépris par lequel l’Apôtre désigne les mêmes Juifs qui soutenaient la nécessité de la circoncision.
3 Car c'est nous qui sommes la circoncision, nous qui servons Dieu en esprit, qui nous glorifions dans le Christ Jésus, et ne mettons pas notre confiance dans la chair.4 Quoique j'aie moi aussi de quoi me confier dans la chair ; si quelqu'un croit pouvoir se confier dans la chair, je le puis davantage, moi,5 Circoncis le huitième jour, moi de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu de pères hébreux ; quant à la loi, pharisien;Note Philipp. 3,5 : Voir
Actes des Apôtres, 23, 6. ―
Hébreu de pères hébreux ; c’est-à-dire de pères non hellénistes, ou qui ne s’étaient pas mêlés avec les Grecs, avaient conservé la langue même de leurs pères. Comparer à
Actes des Apôtres, 6, 1.
6 Quant au zèle, persécutant l'Eglise de Dieu; quant à la justice de la loi, ayant vécu sans reproche.7 Mais ce qui était un gain pour moi, je l'ai jugé perte à cause du Christ.8 Bien plus, j'estime que tout est perte, auprès de l'éminente connaissance de Jésus-Christ Notre Seigneur, pour qui je me suis dépouillé de toutes choses, et je les regarde comme du fumier, afin de gagner le Christ,9 Et d'être trouvé en lui possédant non ma propre justice qui vient de la loi, mais celle qui vient de la foi dans le Christ Jésus, la justice qui vient de Dieu par la foi,10 Pour le connaître ainsi que la vertu de sa résurrection, et la participation de ses souffrances; m'étant conformé à sa mort ;Note Philipp. 3,10 : La vertu, la puissance de sa Résurrection par rapport aux fidèles : elle leur donne la certitude de leur réconciliation avec Dieu, et le gage de leur propre résurrection. ― La communion, etc. Souffrir pour Jésus-Christ, c’est boire à son calice, participer à ses souffrances, et mériter d’avoir part à sa résurrection glorieuse.
11 Afin que je puisse parvenir de quelque manière à la résurrection d'entre les morts ;
12 Non que déjà j'aie atteint jusque-là, ou que déjà je sois parfait; mais je poursuis, pour atteindre de quelque manière le but auquel j'ai été destiné par le Seigneur Jésus.Note Philipp. 3,12 : Le but, etc., littéralement : Ce en quoi, pour quoi j’ai été pris, saisi. L’Apôtre fait allusion à ce qui lui est arrivé sur le chemin de Damas. Voir Actes des Apôtres, 9, verset 2 et suivants.
13 Non, mes frères, je ne pense pas l'avoir atteint. Mais seulement, oubliant ce qui est en arrière, et m'avançant vers ce qui est devant,14 Je tends au terme, au prix de la vocation céleste de Dieu dans le Christ Jésus.15 Ainsi, tant que nous sommes parfaits, ayons ce sentiment, et si vous en avez quelqu'autre, Dieu vous éclairera sur celui-là aussi.Note Philipp. 3,15 : Ce sentiment, ceux que je viens d’exprimer en parlant de moi-même, savoir que nous n’avons pas encore atteint la perfection et que nous devons toujours y tendre. ― Dieu vous éclairera : quel ménagement pour ses lecteurs !
16 Cependant, par rapport à ce que nous connaissons, ayons les mêmes sentiments, et persévérons dans la même règle.
17 Mes frères, soyez mes imitateurs, et observez ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous.18 Car il y en a beaucoup dont je vous ai souvent parlé (et je vous en parle encore avec larmes), qui marchent en ennemis de la croix du Christ ;Note Philipp. 3,18 : Voir
Romains, 16, 17. ―
Il y en a beaucoup…, non plus les docteurs judaïsants du verset 2, mais des chrétiens qui menaient une vie molle et efféminée.
19 Dont la fin sera la perdition, dont le Dieu est le ventre, qui mettent leur gloire dans leur ignominie, et qui n'ont de goût que pour les choses de la terre.20 Pour nous, notre vie est dans les cieux : c'est de là aussi que nous attendons le Sauveur, Notre Seigneur Jésus-Christ,Note Philipp. 3,20 : Notre vie est dans les cieux ; nous vivons déjà dans les cieux en esprit, par nos sentiments et notre espérance.
21 Qui réformera le corps de notre humilité en le conformant à son corps glorieux, par cette vertu efficace, par laquelle il peut s'assujettir toutes choses.