Jonas envoyé à Ninive, s’enfuit de devant le Seigneur, et s’embarque pour aller à Tharsis.
Le vaisseau étant agité par une violente tempête, on tire au sort pour en découvrir la cause.
Le sort étant tombé sur Jonas, on le jette à la mer.
1 Or, la parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d'Amathi, disant :2 Lève-toi, et va dans Ninive la grande cité, et prêches-y, parce que sa malice est montée devant moi.Note Jon. 1,2 : Ninive, capitale de l’Assyrie, sur le Tigre. La cité royale était sur la rive gauche du fleuve, à l’endroit appelé aujourd’hui Koyoundjik, où sont entassées les ruines des palais des rois d’Assyrie, vis-à-vis de la ville actuelle de Mossoul. Les auteurs anciens rapportent que la ville entière avait à peu près la forme d’un parallélogramme rectangulaire de 150 stades de longueur sur 90 de largeur. La longueur totale des murs était de 480 stades ou 90 kilomètres.
3 Et Jonas se leva afin de fuir à Tharsis, de devant la face du Seigneur; et il descendit à Joppé, et il trouva un vaisseau qui allait à Tharsis, et il donna le prix de son passage, et il descendit dans le vaisseau, afin d'aller avec les autres à Tharsis, pour fuir de la face du Seigneur.Note Jon. 1,3 :
Avec les autres ; littéralement
avec eux (cum eis), c’est-à-dire avec les passagers. ―
Tharsis. Voir
Isaïe, 2, 16. ―
Joppé, aujourd’hui Jaffa, port de mer sur la Méditerranée, à l’ouest de Jérusalem.
4 Mais le Seigneur envoya un grand vent sur la mer, et il se fit une grande tempête sur la mer, et le vaisseau était en péril d'être brisé.5 Or les matelots craignirent, et les hommes crièrent vers leur Dieu, et ils jetèrent à la mer ce qui était dans le vaisseau, afin qu'il en fût allégé ; or Jonas descendit au fond du vaisseau, et il dormait d'un sommeil profond.Note Jon. 1,5 : Les hommes, etc. ; selon l’hébreu, ils (les matelots) crièrent, chacun vers son Dieu. ― Descendit, ou plutôt était descendu, car c’est le vrai sens de l’hébreu.
6 Et le pilote s'approcha de lui, et lui dit : Pourquoi es-tu accablé par le sommeil? Lève-loi, invoque ton Dieu, peut-être que Dieu songera à nous et que nous ne périrons pas.
7 Et chacun dit à son compagnon : Venez, et jetons les sorts pour savoir d'où ce malheur nous est venu. Et ils jetèrent les sorts, et le sort tomba sur Jonas.Note Jon. 1,7 : Chacun ; littéralement un homme (vir) ; c’est en effet la signification primitive du terme hébreu correspondant.
8 Et ils lui dirent : Indique-nous à cause de qui ce malheur nous arrive; quelle est ton occupation? quel est ton pays et où vas-tu? ou bien à quel peuple appartiens-tu?9 Et il leur dit : Je suis Hébreu, et je crains le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre.Note Jon. 1,9 : Je crains ; c’est-à-dire, d’après le texte original, j’adore, je sers.
10 Et ces hommes craignirent d'une grande crainte, et ils lui dirent : Pourquoi as-tu fait cela? (Car ces hommes surent qu'il fuyait la face du Seigneur, parce qu'il le leur avait appris.)Note Jon. 1,10 : Ces ; ce pronom est représenté dans l’hébreu par l’article déterminatif.
11 Et ils lui dirent : Que te ferons-nous, afin que la mer se calme pour nous? parce que la mer allait en grossissantNote Jon. 1,11 : Allait en grossissant ; littéralement et par hébraïsme, allait et grossissait.
12 Et il leur dit : Prenez-moi et jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera pour vous, car je sais, moi, que c'est à cause de moi que cette grande tempête est venue sur vous.
13 Et les hommes ramaient afin de revenir vers la terre, et ils ne le pouvaient; car la mer allait en grossissant au-dessus d'eux.14 Et ils crièrent au Seigneur, et ils dirent : Nous vous prions, Seigneur, de ne pas nous faire périra cause de l'âme de cet homme, et ne faites pas retomber sur nous un sang innocent, parce que vous, Seigneur, comme vous avez voulu, vous avez fait.Note Jon. 1,14 : De l’âme ; c’est-à-dire, de la personne.
15 Et ils prirent Jonas, et ils le jetèrent dans la mer, et la mer apaisa sa furie.16 Les hommes craignirent d'une grande crainte le Seigneur, et ils immolèrent des hosties au Seigneur, et ils vouèrent des vœux