Joie dans les souffrances.
Demander à Dieu la sagesse.
Prier avec foi.
Pauvres élevés, riches abaissés.
Souffrances heureuses.
Dieu ne tente pas.
Il est l’auteur de tout bien.
Ecouter volontiers : parler peu.
Pratique la vérité.
Caractère de la vraie piété.
1 Jacques, serviteur de Dieu et de Notre Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut.Note Jacq. 1,1 :
Qui sont dans la dispersion ; c’est-à-dire qui sont dispersés. Le mot
dispersion se trouve quelquefois dans l’Ecriture pour désigner les Juifs dispersés par suite de la captivité. Voir
Jean, 7, 35.
2 Considérez comme sujet d'une joie complète, mes frères, lorsque vous tombez en diverses tentations,3 Sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience;Note Jacq. 1,3 :
L’épreuve produit la patience ; saint Paul dit au contraire que c’est
la patience qui produit l’épreuve (voir
Romains, 5, 3). Mais outre que deux choses peuvent être mutuellement cause l’une de l’autre, le mot
épreuve n’est pas pris dans le même sens dans les deux passages.
La patience, c’est-à-dire la souffrance des afflictions,
produit l’épreuve, et nous rend éprouvés et agréables à Dieu.
Et l’épreuve, c’est-à-dire les maux et les tribulations par lesquels Dieu nous éprouve,
produit la patience, et nous rend plus humbles, plus soumis, plus patients. C’est par l’exercice des souffrances que nous acquérons la patience.
4 Or la patience rend les œuvres parfaites, de manière que vous soyez parfaits, accomplis, et ne manquant de rien.
5 Que celui à qui manque la sagesse, la demande à Dieu qui donne à tous en abondance, et ne reproche rien, et elle lui sera donnée.Note Jacq. 1,5 : La sagesse pratique, qui envisage au point de vue chrétien les adversités et les fait servir au salut.
6 Mais qu'il demande avec foi, sans aucun doute; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, qui est agité et poussé çà et là par le vent.Note Jacq. 1,6 : Voir
Matthieu, 7, 7 ;
21, 22 ;
Marc, 11, 24 ;
Luc, 11, 9 ;
Jean, 14, 13 ;
16, 23-24.
7 Que cet homme donc ne s'imagine pas recevoir quelque chose de Dieu.8 L'homme double d'esprit est inconstant dans toutes ses voies.Note Jacq. 1,8 : L’homme double d’esprit ; c’est-à-dire qui en a un pour la foi, et l’autre pour l’incrédulité ; l’homme qui est partagé entre la foi et l’incrédulité, entre Dieu et le monde. L’homme animé de sentiments contraires.
9 Que celui de nos frères qui est dans l'abaissement se réjouisse de son élévation,10 Et le riche de son abaissement, parce qu'il passera comme la fleur de l'herbe,11 Car le soleil s'est levé avec ses ardeurs, et il a desséché l'herbe, et sa fleur est tombée, et le charme de sa beauté s'est évanoui : ainsi le riche, lui aussi, se flétrira dans ses voies.12 Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment.
13 Que nul, lorsqu'il est tenté, ne dise que c'est Dieu qui le tente ; car Dieu ne tente point pour le mal. et il ne tente lui-même personne;Note Jacq. 1,13 : Quoique Dieu ait tenté autrefois Abraham, quoique Moïse ait dit aux anciens Hébreux :
Le Seigneur votre Dieu vous tente (voir
Deutéronome, 13, 3), l’apôtre saint Jacques a pu dire avec vérité que
Dieu ne tente personne, parce que le mot
tenter a deux sens bien différents : dans l’un, il signifie
séduire pour porter au mal ; et dans l’autre,
éprouver, pour porter au bien, pour affermir dans la vertu et pour procurer des occasions de mériter. Or c’est dans le premier sens que Dieu ne tente personne, et c’est dans le second qu’il a pu tenter Abraham et les anciens Hébreux, et qu’il peut tenter tous les hommes.
14 Mais chacun est tenté par sa concupiscence, qui l'entraîne et le séduit.15 Puis la concupiscence lorsqu'elle a conçu, enfante le péché, et le péché, quand il a été consommé, engendre la mort.
16 Ne vous y trompez donc point, mes frères bien-aimés.Note Jacq. 1,16 : Ne vous y trompez donc pas, « en vous imaginant que Dieu est l’auteur du mal ; il est, au contraire, la source suprême de tout bien. » (CRAMPON)
17 Toute grâce excellente et tout don parfait vient d'en haut et descend du père des lumières, en qui il n'y a ni changement, ni ombre de vicissitudes.18 Car c'est volontairement qu'il nous a engendrés par la parole de vérité, afin que nous fussions comme les prémices de ses créatures.
19 Vous le savez, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, et lent à la colère ;20 Car la colère de l'homme n'opère point la justice de Dieu.21 C'est pourquoi, rejetant toute impureté et tout excès de malice, recevez avec docilité la parole entée en vous, qui peut sauver vos âmes.
22 Mais pratiquez cette parole, et ne l'écoutez pas seulement, vous trompant vous-mêmes.23 Car si quelqu'un écoute la parole et ne la pratique pas, celui-là sera comparé à un homme qui regarde dans un miroir le visage qu'il a reçu en naissant.Note Jacq. 1,23 : Dans un miroir. Les miroirs étaient communs chez les anciens. Ils étaient en métal poli.
24 Il s'est regardé, et s'en est allé, et aussitôt il a oublié quel il était.25 Mais celui qui examine à fond la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui s'y attache, n'écoutant pas pour oublier, mais pour agir, celui-là sera bienheureux dans ce qu'il fera.Note Jacq. 1,25 : C’est la loi évangélique que l’apôtre appelle
la loi de la liberté, parce qu’elle nous affranchit de la servitude des cérémonies, en opposition avec la loi de l’Ancien Testament, dont saint Paul dit qu’elle n’était propre qu’à former des esclaves (voir
Galates, 4, 24).
26 Si quelqu'un croit être religieux, et ne met pas un frein à sa langue, mais séduit son propre cœur, sa religion est vaine.27 La religion pure et sans tache devant Dieu le Père, la voici : Visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et se conserver sans être souillé par ce siècle.