Comme abordé lors des chapitres 1 et 2, le monde de l’écologie climatique diffuse de très nombreuses fausses informations (parfois sans intention de nuire), et cependant nous faisons tous le constat que les discours rectificatifs sont interdits de diffusion. Essayez de vous souvenir la dernière fois que vous avez entendu une intervention médiatique remettant en cause les théories du Giec ? D’autre part, la science est un domaine où le débat contradictoire est un des piliers; or, là encore nous faisons le constat que ce débat est bloqué principalement en Europe (c’est moins vrai aux USA et en Russie).
Disons-le de suite, il n’y a pas de complot au sens étymologique du terme c’est-à-dire impliquant un secret tenu par quelques personnes. Mais, car il y a un mais, nous faisons bien face à une pression politique et médiatique sur un sujet qui est devenu très clivant, une dérive des connaissances en la matière, et un espace idéologique conquis par certains groupes de pensées minoritaires mais bien implantés. Le tout favorisé par une lâcheté politique et une ignorance adroitement entretenue des sujets à caractère scientifique. Et ce type de pression entraine chez la très grande majorité des spécialistes une peur de s’exprimer au risque de perdre son emploi (et d’impacter sa famille), et par effet direct une autocensure.
Le Giec (cf. chapitre 1) représente la face officielle et respectable (organisme international sous l’égide de l’ONU), de ce qui était encore hier qu’un amas de doux rêveurs à tendance « peace and love », assaisonné de chamanisme, bolchévisme et de malthusianisme. Pour Nietzsche « Dieu est mort », aussi la nature ayant horreur du vide, il a fallu à nombre de nos contemporains trouver une nouvelle religion. Religion qui a pour être suprême Gaïa (la Terre mère), pour dogme la sauvegarde du climat, et pour diables l’humanité. Cette religion dispose aussi de ses propres théologiens, experts en droit canonique climatique, parfois scientifiques, parfois politiques, souvent journalistes, dont le Giec est la nouvelle Jérusalem ! Bref, pas de complot, mais un changement de paradigme sociétal que l’on est prié d’accepter sans opposition, et où les tribunaux médiatiques éliminent, socialement parlant, tout dissident…
Et si jamais l’idée venait de vous interroger, sachez que vous serez cloué au pilori, montré comme climato-sceptique, ennemi de la Terre, fasciste, négationniste, etc. On vous lancera à la figure le célèbre « 97% de consensus » autour des thèses du réchauffement d’origine anthropique, alors même que, comme démontré dans le chapitre 2, il n’y a aucun consensus en la matière, et même pire, les publications avalisant les théories portées par le Giec pèsent pour moins de 10%.
Cependant, les choses ne sont pas aussi simples qu’il n’y parait. Le monde n’est ni noir ni blanc, et c’est dans le gris qu’il faut chercher pour comprendre.
Regardons un fait avéré : les émissions de CO2 n’ont pas diminué depuis le premier rapport du Giec et les engagements des COP (Conference Of Parties, réunions d’Etats pour discuter du climat). Elles ont même augmenté (1). Pourquoi ? Car en réalité les gouvernements et l’Etat profond, constitués de hauts fonctionnaires, ne considèrent pas le problème climatique comme urgent et encore moins comme réel. Ils se font suffisamment critiquer pour cela par les partis écologistes, ou encore par Mlle Thunberg qui, du haut de ses 16 ans et sa méconnaissance totale des sujets à caractères scientifiques, se voit ouvrir la tribune de l’ONU où elle réprimande les dirigeants pour leur inaction.
Pourtant, nous avons vu en 2020 et 2021 (Covid) que les gouvernements de très nombreux pays étaient capables de stopper l’activité économique, de fermer les frontières et d’interdire aux populations de se mouvoir en toute liberté, avec pour conséquence directe la chute de production des GES (Gaz à Effet de Serre). Sur la période, la production de CO2 a diminué d’environ 7% (2) au niveau mondial. Mais cette diminution n’étant pas de 100%, nous avons continué à en produire tout de même, ce qui fait que la quantité globale elle, a augmenté. On notera au passage qu’un arrêt drastique et brutal d’une partie des activités humaines, réduit les rejets de CO2 que de façon marginale (même pas 10%).
Cependant, cet arrêt ponctuel de l’économie mondiale prouve que les gouvernements savent le faire. Que c’est tout à fait possible… Dès lors, posez-vous la question de savoir pourquoi de telles mesures n’ont pas été mises en œuvre dans le cadre de l’accord de Kyoto ou de Paris sur la diminution des GES, si véritablement un danger de mort nous guettait !
N’y a-t-il pas là comme quelque chose d’illogique, du moins en apparence ? Nous avons d’un côté un discours alarmiste, qui nous promet la fin du monde à court terme, puisque l’on nous parle de montée des eaux, de migration massive, de guerre, de température mortelle, de la fin d’une partie de l’humanité. Et de l’autre, des mesures dont les résultats sont nuls en 50 ans, puisque le fameux taux de CO2 continue d’augmenter, et que le Giec continu de nous prédire la fin du monde, ou du moins la fin d’un monde. Il y a là clairement une incohérence.
En fait, il y a là, non pas une incohérence comme cela peut nous apparaitre, mais simplement une retenue des gouvernements qui si de façade manifestent leur intérêt pour la transition écologique (à des fins électoralistes et financières), en réalité disposent d’informations justifiants la phrase du Pr Gervais, à savoir que « l’urgence climatique est un leurre ». Non seulement une précipitation en la matière créerait une explosion sociétale (chômage, pénurie, guerres), voire une Révolution, mais de plus les politiques intimement convaincus d’une urgence quelconque sont minoritaires en « off ».
Les tractations en coulisse ne sont pas en résonance avec les discours officiels…
Ce qui se passe c’est que le mouvement écologiste dans sa globalité, renforcé et dirigé après la chute du mur de Berlin en 1989 par l’ex-parti communiste, a pris une importance extrême à la toute fin du XXe siècle. Ce n’est pas pour rien que les écologistes ont été surnommés les « Pastèques » : verts à l’extérieur et rouge à l’intérieur ! Le système communiste a toujours été maître dans l’art de la propagande et la manipulation des foules, dès lors en quelques décennies, pour lutter contre le capitalisme en convergence avec les écologistes qui eux lutte contre l’humanité (qui est responsable de la destruction de la « Terre mère »), s’est imposé auprès de l’opinion publique cette notion d’urgence climatique. A partir des années 2000, il y a donc eu une très forte pression publique et médiatique auprès des politiques pour adhérer aux thèses du danger climatique, quelle qu’en soit la réalité.
Enfin, le tout s’est vu finalement soutenu par le capitalisme pour des raisons économiques, les « nouvelles énergies » et le « bilan-carbone » étant de formidables relais de croissance. En effet, nos sociétés modernes arrivent à un niveau de faible renouvellement des biens (voitures, électroménagers, TV, équipements divers, etc.). Or la culpabilisation pour amener les consommateurs que nous sommes à changer une voiture pas encore obsolète, par un modèle soi-disant moins polluant, plus vertueux, est un levier très puissant pour vendre. Sachant que les entreprises obtiennent même des lois pour forcer la vente de leur bien (contrôle technique, malus écologique, prime équipement, etc.). Le système capitalisme se traduit à travers l’Histoire par son incroyable capacité à s’adapter : La lutte contre le réchauffement climatique est devenue à la mode, et menace de détruire notre économie ! Très bien, nous allons épouser sa cause et utiliser la peur à des fins mercantiles. Et cela fonctionne très bien, trop bien…
A ce moment, dans le courant des années 2010, les politiques se sont trouvés piégés, et ne pouvaient plus aller à l’encontre du sentiment populaire vis-à-vis du réchauffement climatique, qui a été instrumentalisé, sans mettre leur carrière en danger. Si la nation doit souffrir de la situation (et nous le voyons aujourd’hui avec les difficultés énergétiques résultantes non pas de la guerre en Ukraine, mais bien des folles décisions politiques écologiques menées depuis 30 ans), peu importe…
La grande majorité des médias du monde, dont les forces vives sont dans un logiciel idéologique dit de gauche, a adhéré aux thèses réchauffistes et alarmistes, relayant plus que de raison toutes les informations allant dans ce sens, et surtout, en mettant à mort, médiatiquement parlant, toutes voix dissonantes en la matière. Comme évoqué en introduction, cela passe par le fait de classer comme « climato-sceptique » les opposants, laissant alors penser qu’ils sont des négationnistes, de les isoler, de refuser de leur donner la parole (vous verrez que très rarement à la télévision des opposants aux thèses du Giec), de les marginaliser (le fameux « complotiste »), de laisser penser qu’ils sont corrompus (certains articles d’indiquer qu’ils sont payés par les lobbys pétroliers), de bloquer leurs réseaux sociaux (compte Twitter et Facebook fermé sans autre forme de procès), et aussi de les livrer à la vindicte populaire pour obliger les politiques à émettre des sanctions. C’est un système bien rodé.
Laissez-moi vous donner un exemple concret : vous ne pouvez ignorer le nom de Greta Thunberg. Cette jeune fille a fait la Une de tous les médias du monde durant des mois en 2018 et 2019. Toujours présentée comme un « prophète du climat » et surtout, quelqu’un qui ne fait que relayer des vérités scientifiques, alors même qu’elle a un niveau de connaissance équivalent à celui du collège et que dès lors, elle ne peut savoir et comprendre de quoi elle parle. Mlle Thunberg se positionne exclusivement sur le plan des émotions.
Mais, connaissez-vous Naomi Seibt ?
Non ! C’est voulu… Les médias mainstream mettant en avant de la scène qui ils veulent en fonction des intérêts visés.
Naomi Seibt est une jeune fille de 20 ans, Allemande, qui s’est fait connaître à travers les réseaux sociaux pour ses positions contre les thèses du Giec. Son credo est : I don’t want you to panic. I want you to think (je ne veux pas que vous paniquiez, je veux que vous réfléchissiez). Elle est appelée par une partie de la presse l’« anti-Greta (3)». Et, il s’avère que Mlle Seibt, contrairement à Mlle Thunberg, est ce que l’on pourrait appeler un « petit génie ». Elle a obtenu (4) la première place au concours national de physique d’Allemagne, Jugend forscht, équivalent de notre concours général ouvert aux plus brillants élèves de terminal, et a terminé seconde au concours général de mathématique de son pays. Dit autrement, cette jeune Allemande s’avère donc être la première personne de toute l’Allemagne la plus brillante dans le domaine de la physique et la seconde dans le domaine des mathématiques de sa génération… Excusez du peu !
En un mot comme en cent, elle fait partie des 10% de la population européenne en mesure de lire et comprendre les rapports du Giec, contrairement à Mlle Thunberg qui selon certaines sources n’a jamais lu un seul rapport.
Forte de ses connaissances, Mlle Seibt a souhaité parler… Elle est devenue en quelques mois une influenceuse suivie par des centaines de milliers de personnes. Mais, la réaction médiatico-politique ne sait pas fait attendre. Rapidement des articles l’ont associé avec l’extrême droite (qu’elle n’a jamais fréquenté, ni ses parents), son compte Twitter a été fermé, elle a été marquée comme « complotiste » par divers médias de son pays qui ne l’avaient jamais rencontré. Surtout elle a été menacée en 2020 d’amende et de prison (5), pour déni ! Oui, vous avez bien lu, pour avoir exprimé son opinion, cette jeune fille a été menacée d’une peine de prison par la justice allemande. Un moyen de l’intimider et de la faire taire. Curieusement (ou pas !) les ONG des droits de l’Homme et féministe, n’ont pas pris sa défense ! Et comme il se doit, Mlle Naomi Seibt n’a pas été invitée à la tribune de l’ONU ou du Sénat français …
D’un côté Mlle Thnuberg totalement incompétente sur le sujet devient la groupie de tous les médias officiels et se voit élevée au rang de diplomate de la Terre par nombre de gouvernements. De l’autre, une jeune femme brillante, un esprit éminemment scientifique, sommé de se taire et menacé de prison. La différence entre les deux ? Vous le savez…
Ce système consistant à dénigrer (qualifier de fasciste) et d’intimider (menacer de sanction pénale, voire de mort sur les réseaux sociaux), est également appliquée à d’éminents scientifiques qui tentent de faire entendre un autre discours. Et malheur à la chaîne de télévision, ou au titre de presse, qui aurait l’idée de leur donner la parole. Ainsi, environ 95% de ce que vous pouvez lire, entendre ou voir, reprend un seul et même discours, laissant à penser qu’il est juste. S’il était si juste que ça, si les hypothèses avancées par les climato-alarmistes étaient si solides que ça, alors nous sommes en droit de nous demander pourquoi le débat contradictoire est systématiquement refusé et pourquoi il faut menacer de peine de prison ou de contrôle fiscal les opposants à ces fameuses thèses ?
En conclusion, point de complot organisé, mais un système similaire à ce que notre Histoire à déjà connu par le passé, avec les Révolutionnaires, les Bolchevicks, les adeptes du National-socialisme, ou encore les Islamistes. Un système qui engendre une autocensure par peur, est un totalitarisme, ici « soft » comme le disent les Américains pour caractériser une doctrine qui s’impose par la mort sociale et pas par la mort physique, efficace. Il est habituel de décrire les écologistes comme des « Khmers-verts », évoquant ces hommes qui étaient passés maîtres dans l’art de faire taire leurs opposants.
Jacques Laurentie, le 25 juillet 2022
Ingénieur, auteur (Un autre son de cloche, et Face aux miracles, édition Téqui)
Notes :
Source : https://www.lesalonbeige.fr/chapitre-3-y-a-t-il-un-complot-pour-faire-taire-les-opposants-au-GIEC/