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La vérité sur la lutte contre le réchauffement climatique anthropique

Chapitre 8 : Les prévisions du GIEC se vérifient-elles ?

« Une étude récente nous avertit que la banquise pourrait avoir complètement disparu l’été dans 7 ans seulement. », Al Gore, corécipiendaire du Nobel de la paix avec le GIEC, discours de décembre 2007.

« Dans la recherche et la modélisation du climat, nous devons reconnaître que nous avons affaire à un système chaotique non linéaire couplé, et donc que la prédiction à long terme des états climatiques futurs n’est pas possible. », rapport AR3 -climate change 2001- du GIEC, chapitre 14.2.2.2. (page 774) (0).

Les prévisions du GIEC se vérifient-elles dans le temps ? C’est là une question fondamentale ; nos vies sont modifiées en vue de répondre aux alertes catastrophiques du GIEC, il semble donc normal de contrôler, à minima, et à posteriori, si les prévisions en question sont justes, un peu, beaucoup, pas du tout…

Cassons tout de suite le suspens, la réponse au titre de ce chapitre tient en un mot : non !

Et c’est là une des principales critiques que l’on peut faire au GIEC. Ce qui est intéressant, c’est que maintenant, en 2022, nous avons 30 ans de recul entre les premières prévisions du GIEC et ce qui s’est réellement passé (création du GIEC en 1988 et rapport AR1 en 1990).
Pour être un peu plus nuancé, le « non » qui vaut réponse à la question, peut aussi tendre vers le « parfois ». En effet, le GIEC émet tellement de prévisions et avec des plages de valeurs très larges (plage de variation de la température moyenne allant de 1.5°C à 6°C soit un rapport de 4 !), que dans le lot, on en trouve forcement des chiffres qui vont correspondre avec la réalité. Néanmoins, comme nous allons le voir, même quand il y a correspondance, elle se situe dans la fourchette basse des valeurs. Et qui dit « valeur basse », dit absence d’urgence…

Faire des prévisions est un exercice difficile, qui nécessite une excellente définition des variables en jeu, une capacité mathématique à définir des équations, et des moyens (puissance) de calculs adaptés. En science, la modélisation d’un système se rencontre presque partout, le but est de définir le comportement dudit système, quel qu’il soit, lorsque l’on fait varier un des paramètres. Et, parmi les paramètres habituellement sensibles, le temps est une variable majeure. Le principe est de prévoir le comportement dans le temps, de lire l’avenir avec plus ou moins de réussite…

Quand l’Agence Européenne Spatiale envoie la fusée Arianne mettre un satellite en orbite, l’ensemble de sa trajectoire est modélisé par des équations mathématiques, seconde après seconde. Chaque lancement a été x fois répétés sur ordinateur. Les ingénieurs utilisent ici principalement les connaissances relevant de la mécanique des fluides, de la balistique et de la météorologie (vent, humidité, nébulosité, température, …). Et, bien qu’ici les paramètres soient infiniment plus simples que pour la modélisation du climat, les erreurs sont très fréquentes. Lorsque Météo France vous propose de connaître le temps qu’il fera pour la fin de semaine, c’est bien entendu de la prévision mathématique. Et là aussi, le taux d’erreur augmente avec le temps. Ainsi, selon les rapports de Météo France, le taux d’erreur pour le lendemain est de 5%, à 3 jours il est de 30%, et à une semaine, ce taux dépasse les 60% à 70%. Nous en avons eu un exemple au mois d’août 2022, ou de violents orages en Corse ont fait des morts, alors même que quelques heures avant, Météo France n’avait émis aucune alerte, car les modèles mathématiques de calculs n’avaient tout simplement pas prévu cet événement. Et pourtant prévoir les composantes météorologiques, comme la température et la couverture nuageuse, à 48 heures est quelque chose de bien plus simple que de prévoir le climat (moyenne météorologique sur le long terme).

En effet, car en ce qui concerne le climat, nous nous heurtons à trois problèmes majeurs que notre civilisation n’est pas, pour le moment, en mesure de résoudre :

> D’une part les variables sont trop nombreuses pour que nous puissions espérer être exhaustifs sur leur prise en compte.

> D’autre part, la modélisation du système climatique est ce qu’il y a de plus complexe au monde (avec le quantique), car il s’avère être chaotique. Cela implique qu’il est désordonné, et que donc, par définition, sa modélisation est en théorie impossible (comme le rappelle le GIEC lui-même, et qui dès lors n’est pas à un paradoxe près). Il faut donc utiliser des équations mathématiques approximatives pour tenter une approche, plus ou moins juste, du système. Et il y a de très nombreuses discussions et désaccords quant aux équations utilisées par les laboratoires sélectionnés par le GIEC.

> Enfin, la modélisation du climat est si complexe et comprend de tel volume d’informations, qu’elle nécessite des capacités de calculs énormes, capacités dont l’humanité ne dispose pas aujourd’hui si nous voulions espérer une modélisation exacte. Pour simplifier, il n’existe actuellement au monde, aucun ordinateur suffisamment puissant pour envisager un calcul exact d’un tel volume de données (que nous ne savons définir), avec autant d’interactions.

Ces 3 points impliquent que pour effectuer des prévisions climatiques, nous devons nous contenter d’approximations. La modélisation du climat est quelque chose de très fragile et en théorie, aucun scientifique ne devrait accorder le moindre crédit à une modélisation projetée à plus de quelques mois, et encore, dans ce cadre, nous disposerions au mieux d’une tendance avec une marge d’erreur conséquente. Marge d’erreur dont la croissance est proportionnelle à la durée de projection. Prévoir le climat (donc une tendance) pour l’année prochaine est aléatoire, mais on peut obtenir une approximation, le prévoir à 10 ans est totalement fantaisiste. Dès lors, ce type de prévision doit rester dans le domaine de la spéculation technique, et ne devrait en aucun cas servir à fonder des politiques de quelques natures qu’elles soient…

Pour autant cela ne suppose pas qu’il ne faille pas faire ce type de calcul prévisionnel, bien au contraire, l’Humanité a besoin de projeter des données et des informations, et c’est là une des clés de nos progrès. Mais cela implique qu’il convient d’être très prudent avec les modèles.

M. Jancovici, partisan du réchauffement anthropique, Polytechnicien, créateur du principe de “l’équivalent tonne carbone” et membre du « Haut Conseil pour le climat », qui n’est donc aucunement un climato-sceptique, explique sur son site (1) au sujet de la modélisation du climat, les limites de cette dernière :

1/ Notre système atmosphérique n’est pas entièrement prévisible,

2/ Il y a d’inévitables simplifications lorsque l’on construit un modèle,

3/ Il ne représentera toujours qu’une partie du système.

En dépit de cela, et de façon assez peu logique, M. Jancovici fait état de sa confiance dans les modèles prévisionnels climatiques actuels, et à ce titre fait partie des climato-alarmistes… Mais, car il y a un mais, M. Jancovici en qualité de président de la société Carbon 4 (www.carbone4.com), société de conseil en décarbonation auprès des entreprises, a tout intérêt à favoriser la potentielle véracité des modèles. A l’inverse, s’il émettait un doute, comme tout scientifique sérieux, quant à la réalité d’une modélisation qui selon ses propres termes « n’est pas entièrement prévisible », « est simplifié » et « est parcellaire », ses affaires ne seraient pas bonnes. Juge et partie…

A M. Jancovici, nous opposerions un autre Polytechnicien, M. Christian Gerondeau, qui lui n’hésite pas à exprimer, à travers de nombreux livres et interviews, ses profonds doutes quant aux projections du GIEC (cf. Les douze mensonges du GIEC, éditions de l’Artilleur, mars 2022). M. Gerondeau n’ayant, lui, aucun intérêt financier dans la partie qui se joue…

Le seul moyen de valider un modèle mathématique prévisionnel est de le confronter à la réalité ! Et aujourd’hui, ce travail de comparaison est adroitement évité par le GIEC et la presse mainstream.

Or, lorsque l’on fait cette comparaison, on voit rapidement que les prévisions données par le GIEC sont systématiquement surestimées. Ce qui a amené nombre de scientifiques à remettre en cause les modèles mathématiques, dits de projection, retenus par le GIEC (2).

Dans ses premiers rapports, dès 1990, et c’est toujours le cas aujourd’hui, le GIEC donne un indice d’augmentation moyenne de la température de la basse atmosphère de +0,27°C par décennie à compter des années 80 (3) (moyenne des 102 modèles mathématiques retenus par le GIEC allant de +0.12°C pour le modèle fourni par la Russie à +0.37°C pour le modèle fourni par le Canada). Or, la variation réelle mesurée par satellite de 1979 à 2018 est de +0.16°C. Soit une erreur d’estimation de 70 %, ce n’est pas rien, quand on sait que ce type de données influencent les politiques mondiales et nos vies. A titre d’information, l’erreur du Canada entre ce qu’il annonçait avoir calculé, et la réalité, est, elle, de 230% !

Regardons par ailleurs les données de simulation produite par le GIEC, dites CMIP 5 et 6 (Coupled Model Intercomparison Project, données couplées issues de divers laboratoires d’analyse climatique), cette fois à la surface de la Terre (GSTP -Global Surface Temperature Projections-). Qui sont des simulations informatiques de la variation de température. La Global Warming Policy Foundation, association scientifique, fait une comparaison de ces projections avec les mesures de température réelles, dans le cas présent, la fondation reprend le graphique du GIEC et y superpose la courbe des températures réelles. Graphique que vous pouvez consulter ici : https://i1.wp.com/climatechangedispatch.com/wp-content/uploads/2020/06/cmip5-cmip6-chart.jpg?ssl=1

Ce qui nous intéresse ce sont les droites en pointillés qui sont des moyennes (rouge, orange et bleue). Sans rentrer dans les détails plus que de besoin, vous voyez en haut, la droite rouge qui est le modèle CMIP 6 du GIEC (le pire), puis la droite orange qui elle représente la moyenne du modèle CMIP 5. Et, le graphique compare ces deux courbes de projections, pour la période 1980 à 2020, avec la réalité des relevés satellite (droite en bleue). Et comme vous le voyez aisément, les estimations du GIEC se sont révélées là aussi totalement fausses lorsqu’on les compare à ce qui s’est réellement passé. L’écart d’erreur étant ici, pour la valeur projetée haute, de 200 %, soit une mesure de la réalité à 0.4°C contre une projection à 0.8°C. Certes il s’agit de l’estimation haute du GIEC, mais c’est celle qui est mise en avant dans les résumés à l’attention des décideurs, et systématiquement celle reprise par les médias pour vendre du catastrophisme et de l’émotion.

Nous allons également produire ci-dessous un second graphique qui est tiré des rapports GIEC et qui représente les différentes projections de la température (les estimations pour l’avenir). La courbe noire (Observations) a été rajoutée par-dessus, a posteriori, pour la période 1986 à 2012, puis poursuivie jusqu’en 2017.

Sur ce graphique confus, vous pouvez visualiser des dizaines de courbes de multiples couleurs qui sont les différentes projections retenues par Le GIEC en fonction des scénarios. Chaque groupe de couleur représentant un ensemble de modèles comme relaté dans la légende (nommés RCP). Par exemple, les courbes rouges en haut, sont issues du scénario RCP 8.5 (le pire) et prennent en compte 39 modèles mathématiques fournis par divers laboratoires de divers pays. Ce qui va nous intéresser, c’est la courbe en noir (sur la partie gauche), qui représente les mesures réelles de 1986 à 2017.

Que voyons-nous ? Que la réalité de la variation de température moyenne (courbe noire) se situe tout en bas des projections. Dit autrement, 90% des modèles de projection du climat sont faux.

A noter que ce graphique n’a rien de complotiste, d’une part, car il est issu d’une production du GIEC (sans la courbe noire bien entendu) et d’autre part, car il est repris par des médias pro-GIEC comme Libération (https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/19/les-predictions-climatiques-d-il-y-a-dix-ans-sont-elles-confirmees-aujourd-hui_1719635/). Journal qui interprète de façon très expéditive ce graphique en écrivant : « Les observations sont donc dans le champ des possibles anticipé par les modèles. Mais elles se situent plutôt dans le bas de prévisions. ». Dans le « champ des possibles », une façon élégante de ne pas s’attarder sur le taux d’erreur de presque tous les modèles !

Factuellement, les prévisions du GIEC qui nous promettaient il y a quelques décennies une augmentation de température hors norme, se sont révélées fausses.

Ces diverses comparaisons entre ce que dit le GIEC puis la réalité quelques années plus tard, valident sans difficulté le fait que le GIEC surestime la réalité des faits. Comme évoqué au chapitre 5, ce phénomène d’erreur de projection, dénoncé de longue date par divers laboratoires et associations scientifiques, sera reconnu par le GIEC dans son rapport AR6 où il fait état du fait que ses modèles ont tendance à « chauffer », mais sans pour autant changer sa doxa.

Ces écarts entre prévisions et réalités sont tels que même des scientifiques pourtant favorables aux thèses du GIEC s’en sont émus en 2021 et 2022. A telle enseigne que le 5 mai 2022, le très célèbre journal scientifique à comité de lecture Nature, publie un article (4) intitulé « Reconnaître le problème du modèle chaud », et fondé sur la comparaison de 50 modèles récents dont les valeurs apparaissent maintenant comme totalement fantaisistes. Article signé par des spécialistes référencés GIEC…

Il y a clairement un problème dans les modèles de projection de la température tel que proposés par le GIEC depuis 30 ans, et, encore une fois, modèles sur lesquels s’appuient la majeure partie des gouvernements occidentaux pour décider des politiques à mener. Ne tournons pas autour du pot, le problème est que lesdits modèles sont faux ! Et pas de quelques pour cent, de quelque centième, non, les erreurs constatées dépassent très largement les 50%. Ce chiffre reste abscons, mais, pour le concrétiser, demandez-vous ce que vous feriez si votre salaire était diminué de 50% !

Cependant, il ne s’agit pas de jeter la pierre aux laboratoires référencés par le GIEC, même si ces derniers s’arrangent souvent avec la réalité pour ne pas perdre les subventions étatiques, car, comme évoqué en introduction de ce chapitre, prédire le climat, avec exactitude et une marge d’erreur acceptable de quelques pour cent, à moyen et long terme, est dans les faits impossible, nous ne disposons pas des savoirs et des technologies nécessaires. Nonobstant cela, ce que l’on peut reprocher au GIEC c’est de faire de ces projections grand cas dans les rapports aux décideurs, sans jamais mentionner le fait qu’aucune décision politique ne doit être prise sur la base de ces projections. A la décharge du GIEC, c’est surtout ses porte-paroles qui mettent en avant les modèles de climat sans précaution. Et que dire des médias qui prennent un malin plaisir à ne citer que les valeurs les plus hautes, ou à extraire d’un rapport de 4 000 pages, deux ou trois lignes évoquant la fin du monde. Dans ce cadre le comportement de nos politiques et des médias n’est pas déontologique, car des mentions sont tout de même portées dans les rapports du GIEC quant au fait que les projections proposées ne sont pas fiables (cf. par exemple le chapitre 14.2.2.2 du rapport AR4 que nous citons en introduction).

Oui, même le GIEC est depuis quelques années obligé de dire dans ses propres rapports que ses projections ne sont pas fiables, probablement en prévision d’éventuelles actions en justice dans les années à venir… Bien qu’en l’état cela soit difficile à prouver, il est très probable que ces mentions ont été reportée dans les rapports GIEC à l’initiative de service juridique internationaux. Quoiqu’il en soit, quel politique, quel parti écologiste, quel journaliste, quel étudiant, lit lesdits rapports ?

Maintenant, regardons un second point majeur dans les prévisions alarmistes du GIEC : la montée des eaux !

Vous avez tous vu à la télévision ou sur internet, de magnifiques cartes du monde qui simulaient ce qui resterait de terres émergées en 2050 puis en 2100, montrant alors le fait que nombre de côtes du monde entier disparaîtraient. La mort par noyade menace une partie du monde.

Sauf que ce n’est pas ce que l’on constate dans la réalité ! Car oui, aux atroces prévisions qui nous sont rabâchées, il est bon d’opposer le réel…

Prenons le dernier rapport (5) du GIEC sur les Océans et la cryosphère. Ce dernier rehausse les prévisions d’élévation du niveau des mers par rapport au rapport de 2013. Les nouvelles projections donnent pour la fin du siècle, une élévation moyenne comprise entre 40 cm pour le scénario optimiste, et 85 cm pour le scénario pessimiste. Avec comme vous vous en doutez des variations importantes d’un point à l’autre de la planète. Mais, le fantastique étant une marque de fabrique de certains médias, il n’est pas rare de lire des articles, qui bien entendu s’appuie sur des « rapports scientifiques », du type : « Les experts n’excluent pas une élévation du niveau des mers de 2 mètres en 2100 », Le Monde, 21 mai 2019. Ou encore : « Montée des eaux : la France littoralement menacée. Selon le dernier rapport du Giec, publié mercredi, la hausse du niveau de la mer pourrait atteindre 1,10 mètre en 2100. Les côtes françaises subiraient alors de plein fouet l’érosion et la submersion. », Libération, 25 septembre 2019.

Submersion de 2 mètres, littoral français menacé de disparition, etc. Dans l’imaginaire collectif de nombreux adolescents, dont les connaissances sont insuffisantes pour avoir du recul, la mort par noyade est une quasi-certitude. Une perspective d’avenir qui en paralyse plus d’un !

En ce qui concerne l’Europe, les chiffres prévisionnels (6) publiés par l’agence européenne pour l’environnement, sur la base des prévisions du GIEC, donnent une élévation moyenne allant de 30 cm (optimiste) à 70 cm (moyenne pessimiste). Le scénario pessimiste est en fait large puisque la fourchette indiquée va de 40 cm à 1 m (donc 70 cm en moyenne). Nous sommes là sur une vitesse d’élévation du niveau allant de 3,7 mm (optimiste) par an à 8,6 mm (moyenne pessimiste) par an, voire pour les endroits où la prévision est de 1 m de hausse une élévation moyenne de 12,3 mm par an.

Quelles sont les relevés opposables à ces assertions ?

Il s’avère que depuis plus de 100 ans, de nombreux marégraphes permettent des relevés précis de la variation du niveau des mers. Une étude a été menée portant sur la période 1840 – 2018, en prenant en compte 12 marégraphes installés sur les principaux ports européens. Cela concerne l’Atlantique, la Mer du Nord, la Mer Baltique et la Méditerranée. Les relevés sont reportés dans le tableau que vous trouverez à la page 26 de ce rapport d’étude : http://www.pecheurdetoiles.com/IMG/pdf/maregraphie_cotiere___rev_9.pdf

Ce qui, dans un premier temps, nous intéresse c’est la troisième colonne qui donne la vitesse d’élévation réelle (mesurée), et, comme vous pouvez le voir les chiffres vont de 1.1 mm/an à un maximum de 1.8 mm/an. Nous sommes très, très, loin du maximum de 12.3 mm/an projeté par le GIEC. L’erreur est ici de 680%. Est-il utile d’ajouter un commentaire ?

Cependant, nous pourrions objecter, comme le fait le rapport du GIEC, que la vitesse constatée sur la période ne traduit pas l’accélération du phénomène, qui laisserait donc penser que sur les dernières années la vitesse d’élévation est plus élevée, et que c’est cette accélération qui est catastrophique à terme. C’est pour cela que la présente étude a calculé, toujours à partir des mesures réelles, l’accélération de l’élévation (dernière colonne). Et, comme vous pouvez facilement le lire, sur tous les marégraphes l’accélération est infime puisque calculée en µm (micromètre = 0,001 mm), voire négative pour Marseille et Hoek.

Donc en l’état, la réalité du terrain nous dit que non seulement il n’y a pas d’élévation anormale des mers, mais qu’en plus on ne constate aucune aggravation de cette éventuelle montée. On notera que les Océans, durant notre ère, ont une tendance naturelle à la hausse, et que sous des délais que nous ne connaissons pas, probablement des milliers d’années, le paysage du monde est naturellement appelé à se modifier, comme c’est le cas depuis des millions d’années.

Pour autant, il y a, comme il y a toujours eu, des érosions de côtes, et des littoraux insulaires ou non qui sont rognés par la mer. Il convient ici de distinguer ce qui relève des modifications naturelles du paysage, de ce qui pourrait être le fait d’activité humaine. D’ailleurs, comme évoqué au chapitre 6, les sociétés d’assurances, qui sont les plus grands spécialistes mondiaux des calculs des risques (ici climatique), n’envisagent pas de surprime pour les habitats côtiers, ni de refuser de les assurer. Ils savent qu’à moyen terme, deux générations, soit la fin du siècle, il n’y aura aucun problème, si ce n’est des phénomènes locaux tout à fait naturels.

D’autre part, selon le GIEC l’augmentations des températures et des eaux sont essentiellement causés par l’augmentation en concentration de CO2 dans l’atmosphère. Or, comme expliqué au chapitre 6, le carbone ne peut avoir l’influence qu’on lui prête. Non seulement sa vibration ne couvre que 10% des émissions radiatives émises par la Terre (effet de serre), mais en plus, ce gaz a la particularité physique d’être saturé en absorption (il ne peut pas retenir plus de chaleur qu’il ne le fait déjà, même en augmentant sa concentration). Et ces faits jouent pleinement sur les surestimations diffusées par le GIEC, puisque la presque totalité des calculs sont réalisés avec la variable carbone comme pivot.

Comme vous venez de le voir, sur les deux valeurs emblématiques que sont la température moyenne, et la montée des eaux, les prévisions du GIEC sont très au-dessus de la réalité.

Le problème c’est que ces surévaluations ne datent pas d’hier, déjà en 2008 un magazine scientifique comme Futura science, pourtant pro-GIEC, titrait (7) : « Le réchauffement climatique à venir peut-être surestimé ! », reprenant une étude publiée dans le très sérieux Nature Geosciences, et qui démontrait que le taux de CO2 émis était largement surestimé par le GIEC dans son rapport 2007.

En 2009 plusieurs scientifiques avaient tiré la sonnette d’alarme et pour certains quitté le GIEC face aux manques de sérieux dans les études retenues. Comme le professeur Paul Reiter, entomologiste à l’Institut Pasteur et contributeur pour le Giec, ou encore Chris Landsea, spécialiste des ouragans, dénonçant des «objectifs préconçus et scientifiquement non valables» du GIEC (7.1). Citons également l’étude des variations de température de Michael Mann, point phare des rapports, qui dans le rapport AR4 avaient tout simplement fait disparaitre l’Optimum médiéval qui ne collait pas avec les théories que lui demandait de prouver le GIEC. Cet « arrangement » avec la réalité avait soulevé de nombreuses remarques acerbes quant au fonctionnement opaque du GIEC !

En 2010, face aux nombreuses critiques, l’ONU diligente une enquête (8) visant le GIEC, pour comprendre pourquoi certaines valeurs sont surestimées, ou modifiées indépendamment de la réalité, contre toute rigueur scientifique. Bien entendu, cette enquête ne débouchera sur rien. L’ONU ne souhaite pas porter préjudice à son outil climatique, même aux prix d’arrangements avec la réalité qui sont rarement repris par les médias, dès lors le grand public ne s’en émeut pas.

En 2013, Ross Mc Kitrick, un économiste canadien mondialement reconnu pour ses travaux sur l’environnement, et qui avait démonté une erreur manifeste dans le graphique des augmentations de température dit en « Crosse de Hockey », et qui s’avérera être à l’époque l’argument central des climato-alarmistes (le GIEC reconnaîtra l’erreur mais ne le corrigera pas), avait résumé la comparaison entre les prévisions du GIEC et les mesures réelles de la façon suivante (9) : « Depuis que nous [le GIEC] avons commencé en 1990, nous avons vu juste pour l’Arctique, faux pour l’Antarctique, faux pour la troposphère tropicale, faux pour la température de surface, faux pour les ouragans, faux pour les Himalayas, faux pour la sensibilité climatique. Nous sommes dans le brouillard au sujet des nuages et inutile au sujet des tendances régionales. Et au vu de ces constats, nous sommes confiants à 95% d’avoir raison ! »

On pourrait dire que Mc Kitrick résume en quelques phrases la présente tribune !

Concernant les rapports de 2012 (dit AR5), plusieurs scientifiques, qui ont lu l’intégralité du rapport technique, on fait savoir qu’il y avait de très nombreuses remarques de relecteurs (annexées) qui faisaient état d’erreurs de calcul. C’est, entre autres, ce qui avait valu la sortie de Ross Mc Kitrick. On rappellera que le GIEC a une obligation morale d’annexer les remarques des relecteurs, mais aucunement ni d’y répondre, ni d’en tenir compte. Ce qui se voit que très rarement dans un cadre scientifique. La relecture par les pairs est un pivot de la science en ce qui concerne les publications. Sachant que les publications jouent un rôle très important dans la renommée d’un scientifique et son niveau de compétence mesurée selon divers indicateurs.

Bref, qu’un organisme comme le GIEC se prétende scientifique et en même temps ne tiennent aucunement compte des remarques des relecteurs, devrait suffire à le disqualifier. En son temps (rapport AR5 de 2012), le Pr Gervais, spécialiste français de l’infra rouge (donc effet de serre), s’avérera être relecteur. Après avoir passé beaucoup de temps à analyser les rapports et avoir émis une liste conséquente de remarques, questions, et identifications d’erreurs, il se rendra à l’évidence quant au fait que son travail était finalement « classé à la verticale », et que les relecteurs ne servaient que de « cautions ».

Enfin, en décembre 2018, une étude publiée (10) par Eurekalert (USA), reprenant les données du GIEC, annonce une hausse des températures de 2,4°C pour 2020. Encore une fois, plusieurs scientifiques s’étonnent d’un tel chiffre tout à fait impossible et mettent en exergue des erreurs dans les calculs, ce à quoi M. Osvaldo Canziani, alors responsable du GIEC a répondu qu’il était trop tard pour modifier la publication. De là à penser que cette « erreur » a été faite à dessein il n’y a qu’un pas.

A travers ces quelques exemples, mais il y en a des centaines, nous voyons qu’il existe un vrai décalage entre les projections faites par le GIEC et la réalité. Nous sommes en droit de nous demander pourquoi. La réponse à cette question tient principalement en deux points.

Tout d’abord, comme nous l’avons évoqué dans les paragraphes précédents, le GIEC part du postulat qu’il y a un réchauffement d’origine anthropique, et qu’il y a une urgence climatique. Comme l’a démontré le Climategate, pour un certain nombre de responsables du GIEC il faut, quitte, à déformer la réalité, prouver cette urgence, c’est devenu une question dogmatique. Comme ils bénéficient d’une très grande indulgence de la part des acteurs médiatiques, il est rare que leurs prévisions soient, quelques années plus tard, comparées aux réalités mesurées, ou quand c’est le cas, les valeurs sont soigneusement choisies. Dès lors, le GIEC continue de surestimer ses scénarios. C’est un moyen de justifier son existence même, et surtout de maintenir, à la demande de certains Etats, la pression (pour des motifs économiques et politiques).

Le second point est scientifique. En fait, comme vous l’avez maintenant compris, il est totalement impossible, ou, disons très aléatoire, de prévoir le climat dans 5 ans, 10 ans, ou pire 80 ans. C’est ce qui a amené le prix Nobel de chimie Kary Mullis, à dire que la climatologie est une « plaisanterie », dans le sens où prédire sur le long terme le climat avec une certitude élevée n’est pas à portée de nos connaissances et nos capacités de calculs (informatiques) actuelles. Le climat est un système chaotique extrêmement complexe. D’une part le réglage des variables est très fin, une infime variation peut tout changer (ce que l’on appelle l’effet papillon). Et d’autre part, on ne connait pas l’exhaustivité des variables, il y en a trop à prendre en compte. Retenez qu’un système chaotique se traduit très difficilement par des équations mathématiques, de nos jours personne n’est en mesure de s’assurer de leurs validités. Et pire, les équations utilisées jusqu’à maintenant se sont révélées fausses, puisque les chiffres, comme nous venons le voir, ne correspondent pas à la réalité. Toute cela amène à ce que les résultats donnés par des équations de modélisation du climat ne sont que des approximations, avec tout ce que cela implique…

Si on parle d’éléments, comme la température d’une zone, la nébulosité, ou encore la pression atmosphérique, actuellement, les meilleurs météorologues, avec les ordinateurs les plus puissants du monde, peinent à obtenir des valeurs tout à fait exactes au-delà de 6 heures. En aéronautique, les pilotes préparant un vol prennent en compte des données avec une projection de quelques heures, au-delà, c’est trop aléatoire. Alors, quand quelqu’un vous dit avec certitude que la température à Paris sera entre x°C et y°C en 2100, ou encore, que la côte atlantique française verra l’océan monter de 50 cm en 2050. Soit c’est un devin capable de lire l’avenir, soit il dispose d’une technologie inconnue par l’espèce humaine…

Ce à quoi, face à cet argument implacable, certains de répondre que la météorologie n’est pas le climat, éludant la question. Mais, cette aversion est fausse, car la météorologie est une composante du climat, et pour tout dire la principale. Le climat est donné comme étant une moyenne météorologique sur 30 ans. L’ONU de spécifier sur sa page « Action climat » : « Les changements climatiques désignent les variations à long terme de la température et des modèles météorologiques. » Quand le GIEC annonce des projections de températures moyennes pour 2050 ou 2100, il fait de la météorologie prédictive, il donne des indicateurs météorologiques. Et quand les services de météorologie nous disent qu’à 5 jours le taux d’erreur est compris entre 60% et 70%, que dire quand vous essayer de projeter non pas une température fixe, mais une fourchette à 1°C ou 2°C sur 50 ans !

De nombreux mathématiciens émettent depuis des décennies de sérieux doutes quant à la validité de tels modèles. A l’exemple de Benoit Rittaud, mathématicien français, spécialiste des systèmes dynamiques (le climat est un système dynamique), chargé de mission auprès de l’institut mathématique du CNRS, enseignant-chercheur, maître de conférences, membre de l’institut Galilée, président de l’association scientifique des Climato-réalistes, auteur d’une quinzaine d’ouvrages scientifiques traduits en plusieurs langues. Et qui dans son livre « Le mythe climatique », édité en 2015, dénonce également, preuves à l’appui, le fait que les équations actuelles ne peuvent traduire le climat à venir sur le moyen terme, soit quelques années (ne parlons même pas du long terme).

Enfin, et peut être surtout, comme évoqué en introduction, le GIEC lui-même reconnaît cette impossibilité de prévoir le climat !
On trouve ainsi dans le rapport AR3 de 2001 (11), au chapitre 14.2.2.2, la phrase suivante : « Dans la recherche et la modélisation du climat, nous devons reconnaître que nous avons affaire à un système chaotique non linéaire couplé, et donc que la prédiction à long terme des états climatiques futurs n’est pas possible. »

Puis dans le rapport suivant, AR5 de 2013, page 16 du résumé la phrase suivante : « Les modèles climatiques incluent désormais davantage de processus décrivant les nuages et les aérosols, et leurs interactions, mais le degré de confiance dans la représentation et la quantification de ces processus dans les modèles reste faible. »

Et enfin, en 2022 dans le rapport AR6, le GIEC reconnait que ses modèles mathématiques ont tendance à chauffer (à sur-estimer).

Même pour le GIEC, les prédictions sur le long terme sont douteuses, et le degré de confiance dans les prévisions reste faible. Un aveu qui devrait avertir le monde politique… Or ce n’est pas le cas… Il y a trop d’intérêts en jeu.

Pour terminer, un autre phénomène doit être mis dans la balance : le caractère millénariste humain. Ces idées de catastrophes menant à la fin de l’humanité sont apparues à la fin d’un siècle et d’un millénaire. Inconsciemment, l’être humain réagit souvent de façon désordonnée face à un changement, quel qu’il soit. Et, à plusieurs reprises, nos ancêtres ont eu à faire face aux mêmes peurs. La seule différence, c’est qu’en cette fin de XXe début de XXIe nous habillons cela de « science ». Cet état cérébral millénariste, propre aux humains que nous sommes, favorise l’illusion d’un état catastrophique, et d’une augmentation des phénomènes menant à l’apocalypse (qui bien que pour St Jean il s’agisse de révélation, dans l’imaginaire populaire ce nom renvoie à une fin catastrophique). Ce changement de millénaire amène de nombreuses personnes, y compris scientifiques, à militer pour une fin du monde probable, de façon irraisonnée mais correspondant à un réflexe humain.

En conclusion, de nombreuses informations données dans les rapports du GIEC ne tiennent pas face aux mesures réelles. Même si le GIEC s’inscrit dans des tendances, les données publiées s’orientent trop aisément vers des scénarios très élevés, amenant alors à des positions anxiogènes et à une notion d’urgence qui dispose de toutes les composantes pour s’avérer être dangereuse pour les nations occidentales (lois, contraintes, dépenses inutiles, tensions internationales, guerre, dictature, contrôle des populations, etc.). D’autre part, il n’est pas scientifiquement sérieux de prétendre aujourd’hui donner les orientations fiables quant à l’état du climat dans le temps. Là où jadis on faisait appel à l’astrologie pour prédire le futur, de nos jours on se pare de la cape scientifique pour faire la même chose. Peut-être qu’un jour nous disposerons de la puissance de calcul pour approcher des projections fiables à quelques années, mais cela n’est pas encore le cas.

La semaine prochaine, nous tâcherons de voir vers quoi tout cela nous emmène !

Jacques Laurentie, le 29 août 2022

Ingénieur, auteur (Un autre son de cloche, et Face aux miracles, édition Téqui)

Notes :

Source : https://www.lesalonbeige.fr/chapitre-8-les-previsions-du-giec-se-verifient-elles/