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Épître de saint Paul aux Hébreux
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Épître de saint Paul aux Hébreux

Chapitre 1

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Chap. : 
Supériorité de Jésus-Christ sur les prophètes qui ont paru dans l’ancien peuple, et sur les anges par qui la loi a été donnée à ce peuple.
1 Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières (dernièrement), parlé autrefois à nos pères par les prophètes, Dieu, 2 dans ces derniers temps (en ces jours), nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi il a fait les mondes (siècles) ; 3 et qui, étant la splendeur de sa gloire, et l'empreinte de sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance, après avoir opéré la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté, au plus haut des cieux ;
Note Hébr. 1,3 : Voir Sagesse, 7, 26.
4 devenu d'autant supérieur aux anges, qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur.
 
5 Car auquel des anges a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui ? Et encore : Je serai son Père et il sera mon Fils ?
Note Hébr. 1,5 : Voir Psaumes, 2, 7 ; 2 Rois, 7, 14.
6 Et de nouveau, lorsqu'il introduit son Premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent.
Note Hébr. 1,6 : Voir Psaumes, 96, 7.
7 A la vérité, quant aux anges, il dit : Celui qui fait de ses anges des vents, et de ses ministres une flamme de feu ;
Note Hébr. 1,7 : L’Ecriture. On a pu remarquer déjà que ce mot est souvent sous-entendu devant les citations empruntées des livres saints. ― Celui qui fait, etc., citation de Psaumes, 103, 4 d’après les Septante. Sens : Les anges sont de condition si inférieure, que Dieu les fait servir au fonctionnement du monde physique ; ce sont eux qui mettent en mouvement les forces naturelles (comparer à Jean, 5, 4) ; ils agissent comme le feraient des vents, une flamme, etc.
8 mais, quant au Fils : Ton trône, ô Dieu, est dans les siècles des siècles ; le sceptre de ton règne (empire) est un sceptre d'équité.
Note Hébr. 1,8 : Voir Psaumes, 44, 7.
9 Tu as aimé la justice, et tu as haï l'injustice ; c'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile d'allégresse, de préférence à tes compagnons.
Note Hébr. 1,9 : C’est pourquoi Dieu ; ou bien ô Dieu, au vocatif. Ceux qui ont été oints avec vous ; les saints et les prophètes.
10 Et encore : C'est vous, Seigneur, qui, au commencement, avez fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de vos mains.
Note Hébr. 1,10 : Voir Psaumes, 101, 26.
11 Ils périront, mais vous demeurerez ; et tous ils vieilliront comme un vêtement, 12 et vous les changerez comme un manteau, et ils seront changés ; mais vous, vous êtes le même, et vos années ne finiront pas. 13 Auquel des anges a-t-il jamais dit : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds ?
Note Hébr. 1,13 : Voir Psaumes, 109, 1 ; 1 Corinthiens, 15, 25. L’escabeau de vos pieds. Voir Matthieu, 22, 44.
14 Ne sont-ils pas tous des esprits qui servent, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent recevoir l'héritage du salut ?

Chapitre 2

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Chap. : 
Obligation importante et indispensable d’obéir à l’Evangile qui a été annoncée par Jésus-Christ même.
Autres preuves de la supériorité de Jésus-Christ sur les anges.
Principes qui servent à lever le scandale de sa mort.
1 C'est pourquoi nous devons nous attacher avec plus de soin aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés au loin (les laisser écouler au loin).
Note Hébr. 2,1 : De peur de, etc. ; c’est-à-dire de peur que nous ne soyons semblables à des vases entrouverts, qui laissent échapper la liqueur qu’on y a mise.
2 Car si la parole qui a été annoncée par les anges est demeurée ferme, et si toute transgression et toute désobéissance a reçu la juste rétribution qui lui était due, 3 comment (l’) échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut qui, après avoir été annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu (de lui), 4 et dont Dieu a appuyé le témoignage par des signes et des prodiges, par les différents effets de sa puissance, et par la distribution des grâces du Saint-Esprit, comme il lui a plu ?
Note Hébr. 2,4 : Voir Marc, 16, 20.
 
5 Car ce n'est point aux anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons.
Note Hébr. 2,5 : Le monde, etc. Comparer à Hébreux, 1, 11-12.
6 Quelqu'un a fait quelque part cette déclaration : Qu'est-ce que l'homme pour que vous vous souveniez de lui ? ou le fils de l'homme, pour que vous le visitiez ?
Note Hébr. 2,6 : Voir Psaumes, 8, 5. ― Ou le fils d’un homme. Jésus-Christ se donnait lui-même (voir Matthieu, 8, 20) le nom de le Fils de l’homme, c’est-à-dire le Fils par excellence de l’homme.
7 Vous l'avez abaissé (pour) un peu (de temps) au-dessous des anges ; vous l'avez couronné de gloire et d'honneur, et vous l'avez établi sur les œuvres de vos mains ; 8 vous avez mis toutes choses sous ses pieds. Or, par là même qu'il lui a soumis toutes choses, il n'a rien laissé qui ne lui soit soumis ; cependant nous ne voyons pas encore maintenant que tout lui soit soumis.
Note Hébr. 2,8 : Voir Matthieu, 28, 18 ; 1 Corinthiens, 15, 26.
9 Mais celui qui avait été abaissé (pour) un peu (de temps) au-dessous des anges, c'est-à-dire Jésus, nous le voyons, à cause de ses souffrances et de sa mort, couronné de gloire et d'honneur, afin que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tous.
Note Hébr. 2,9 : Voir Philippiens, 2, 8.
 
10 Car il convenait que celui pour lequel et par lequel sont toutes choses, qui voulait conduire à la gloire un grand nombre de fils, élevât à la perfection (de consommer) par les souffrances l'auteur de leur salut.
Note Hébr. 2,10 : Dieu, créateur de toutes choses, et à qui toutes choses doivent se rapporter, a voulu, par un effet de sa sagesse et de sa justice, que son Fils unique, qu’il avait destiné pour être notre Sauveur, consommât son sacrifice par ses souffrances, et méritât ainsi le salut des élus, en méritant pour lui-même la gloire infinie dont il est revêtu.
11 Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul (une seule nature). C'est pourquoi il ne rougit pas de les appeler frères, disant :
Note Hébr. 2,11 : D’une seule nature ; selon d’autres, d’un seul principe ; c’est-à-dire Dieu ; ou bien d’un seul homme, Adam, mais la première interprétation paraît plus conforme au but de l’Apôtre.
12 J'annoncerai votre nom à mes frères ; je vous louerai au milieu de l'assemblée.
Note Hébr. 2,12 : Voir Psaumes, 21, 23.
13 Et encore : Je mettrai ma confiance en lui. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés.
Note Hébr. 2,13 : Voir Psaumes, 17, 3 ; Isaïe, 8, 18.
 
14 Puis donc que les enfants ont en partage la chair et le sang, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il détruisît celui qui avait l'empire de la mort, c'est-à-dire le diable,
Note Hébr. 2,14 : Voir Osée, 13, 14 ; 1 Corinthiens, 15, 54. « La chair et au sang, la nature humaine. Le diable avait l’empire de la mort, parce qu’il est le premier auteur du péché. ― Jésus-Christ a anéanti le diable en tant qu’ayant la puissance de la mort, c’est-à-dire qu’il a anéanti la mort (voir 2 Timothée, 1, 10), la mort spirituelle et la mort corporelle, en communiquant à l’humanité, dans le baptême et l’eucharistie, un principe de vie spirituelle et divine, qui conserve le corps lui-même pour la vie éternelle. » (CRAMPON)
15 et qu'il délivrât ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie assujettis à la servitude. 16 Car ce n'est pas aux anges qu'il vient en aide (ne prend, note), mais il vient en aide à (prend) la race d'Abraham.
Note Hébr. 2,16 : Nulle part, dans l’Ecriture il n’est dit qu’il ait pris. Ce genre d’ellipse est assez commun parmi les écrivains sacrés. ― Il ne prend la nature des anges, il ne s’unit à la nature angélique. C’est l’explication des Pères de l’Eglise, et celle que semble clairement indiquer le verset suivant ; quoique le verbe grec que la Vulgate a rendu par apprehendit signifie primitivement prendre la main, et de là secourir, il a aussi el sens de prendre, saisir, embrasser, sans exclure l’idée de secourir.
17 C'est pourquoi il a dû en toutes choses être rendu semblable à ses frères, afin de devenir un pontife miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour expier les péchés du peuple. 18 Car c'est par les souffrances et les tentations qu'il a lui-même subies qu'il peut (est puissant pour) secourir ceux qui sont tentés.

Chapitre 3

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Chap. : 
Supériorité de Jésus-Christ sur Moïse.
Saint Paul exhorte les Hébreux à s’affermir dans la foi, et à demeurer attachés à Jésus-Christ.
Exhortation que l’Esprit-Saint leur adresse dans le livre des Psaumes.
1 C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le pontife de la foi que nous professons, Jésus,
Note Hébr. 3,1 : De notre confession ; c’est-à-dire de la foi, de la religion que nous professons. ― La gloire de l’espérance ; hébraïsme, pour l’espérance dans laquelle nous mettons notre gloire, ou bien l’espérance d’être un jour glorifiés.
2 qui est fidèle à celui qui l'a établi, comme Moïse aussi l'a été dans toute sa maison.
Note Hébr. 3,2 : Voir Nombres, 12, 7.
3 Car il a été jugé digne d'une gloire d'autant plus grande que celle de Moïse, que celui qui a construit la maison a plus d'honneur que la maison même. 4 Car toute maison est construite par quelqu'un ; mais celui qui a créé toutes choses, c'est Dieu. 5 Pour Moïse, à la vérité, il était fidèle dans toute la maison de Dieu en qualité de serviteur, en témoignage des choses qui devaient être dites ; 6 mais le Christ a été fidèle en qualité de Fils, sur sa maison ; et cette maison, c'est nous, pourvu que nous retenions fermes jusqu'à la fin la confiance, et la gloire que nous espérons.
 
7 C'est pourquoi, selon ce que dit l'Esprit-Saint : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
Note Hébr. 3,7 : Voir Psaumes, 94, 8 ; Hébreux, 4, 7. Dans l’irritation ; c’est-à-dire dans le lieu de l’irritation, où arriva l’irritation. Or ce lieu est Raphidim, où les Israélites murmurèrent, parce qu’ils manquaient d’eau (voir Exode, 17, verset 1 et suivants) ; ou, selon d’autres, l’endroit du désert de Pharan, où ils se révoltèrent, quand on leur annonça ce qu’étaient les Chananéens et le pays de Chanaan (voir Nombres, 14, verset 2 et suivants) ; ou bien encore, Cadès, où le manque d’eau excita une nouvelle sédition parmi eux (voir Nombres, 21, verset 1 et suivants).
8 n'endurcissez pas vos cœurs, comme au temps de (dans) l'irritation, et au jour de la tentation dans le désert, 9 où vos pères m'ont tenté, m'ont mis à l'épreuve et ont vu mes œuvres 10 pendant quarante ans ; c'est pourquoi je me suis irrité contre cette génération, et j'ai dit : Leurs cœurs s'égarent toujours, et ils n'ont pas connu mes voies ; 11 aussi ai-je juré dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos.
Note Hébr. 3,11 : Ils n’entreront point ; littéralement : S’ils entreront. Voir Psaumes, 94, 11. Dans les formules de serment, les Hébreux employaient la particule si, quand ils juraient qu’ils ne feraient pas une chose, et ils y ajoutaient la négation lorsqu’ils juraient qu’ils la feraient. Cette manière de s’exprimer vient de ce qu’ils omettaient par euphémisme, l’imprécation qui suit le mot jurer ; par exemple : Je veux qu’il m’arrive tel mal, tel malheur, si, etc.
12 Prenez garde, frères, qu'il n'y ait en quelqu'un de vous un mauvais cœur incrédule qui le sépare du Dieu vivant ; 13 mais exhortez-vous les uns les autres tous les jours, aussi longtemps qu'on peut dire Aujourd'hui, afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse, séduit par le péché. 14 Car nous sommes devenus participants du Christ, pourvu, toutefois, que nous retenions fermement jusqu'à la fin la foi que nous avions en lui au commencement (de son être).
Note Hébr. 3,14 : Ce commencement de son être ; c’est-à-dire le commencement de l’être nouveau qu’il a mis en nous, la foi, selon saint Chrysostome, Théodoret, Théophylacte, etc.
15 Aussi longtemps qu'il est dit : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs, comme lors de cette irritation.
Note Hébr. 3,15 : Comme en cette irritation-là ; c’est-à-dire comme au jour où eut lieu l’irritation dont il est parlé aux versets 8et 9.
16 Car quelques-uns, l'ayant entendue, irritèrent le Seigneur ; mais ce ne furent pas tous ceux qui étaient sortis d'Egypte sous la conduite de Moïse. 17 Or, contre lesquels Dieu fut-il irrité pendant quarante ans ? N'est-ce pas contre ceux qui avaient péché, dont les cadavres furent renversés (abattus) dans le désert ?
Note Hébr. 3,17 : Voir Nombres, 14, 37.
18 Et auxquels Dieu jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient été incrédules ? 19 Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer, à cause de leur incrédulité.

Chapitre 4

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Chap. : 
Saint Paul continue d’exhorter les Hébreux à s’affermir dans la foi.
Il leur montre les conséquences qu’ils doivent tirer du texte qu’il vient de citer.
Il excite leur vigilance et ranime leur confiance.
1 Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos nous est laissée, que l'un de vous n'en soit exclu.
Note Hébr. 4,1 : La promesse d’entrer ; c’est-à-dire la promesse qui nous est faite d’entrer.
2 Car elle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux ; mais la parole qu'ils entendirent ne leur servit de rien, n'étant pas associée à la foi dans ceux qui l'avaient entendue. 3 Mais nous entrerons dans le repos, nous qui avons cru, selon ce qu'il a dit : Comme je l'ai juré dans ma colère, ils n'entreront point dans mon repos ; c'est-à-dire dans le repos qui suivit l'achèvement de ses œuvres après la création du monde.
Note Hébr. 4,3 : Voir Psaumes, 94, 11. Ils n’entreront point. Comparer à Hébreux, 3, 11.
4 Car il a parlé ainsi quelque part, au sujet du septième jour : Et Dieu se reposa le septième jour de toutes ses œuvres.
Note Hébr. 4,4 : Voir Genèse, 2, 2.
5 Et ici même il dit encore : Ils n'entreront point dans mon repos.
Note Hébr. 4,5 : En cet endroit; c’est-à-dire au verset 11 de Psaumes 94, qui vient d’être cité ici au verset 3.
 
6 Puis donc qu'il est réservé à quelques-uns d'y entrer, et que ceux qui reçurent les premiers la promesse ne sont pas entrés à cause de leur incrédulité, 7 Dieu détermine de nouveau un jour, Aujourd'hui, en disant par David, si longtemps après, comme il a été dit plus haut : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs.
Note Hébr. 4,7 : Voir Hébreux, 3, 7.
8 Car si Josué (Jésus, note) leur avait procuré le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d'un autre jour.
Note Hébr. 4,8 : Jésus ; c’est-à-dire Josué. Voir Actes des Apôtres, 7, 45.
9 Il reste donc un (jour de) repos pour le peuple de Dieu. 10 Car celui qui est entré dans le repos de Dieu (son repos) se repose aussi lui-même de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes.
 
11 Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos, de peur que quelqu'un ne tombe en suivant cet exemple d'incrédulité. 12 Car la parole de Dieu est vivante et efficace, et plus pénétrante qu'une épée (que tout glaive) à deux tranchants ; elle pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles, et elle démêle les pensées et les intentions du cœur.
Note Hébr. 4,12 : Vivante, un germe vivant qui, reçu avec foi dans l’âme, porte des fruits : voir la parabole du Sauveur, Matthieu, 13, verset 3 et suivants. Efficace, ayant son accomplissement. (voir Isaïe, 55, 10-11).
13 Nulle créature n'est invisible en sa présence ; mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.
Note Hébr. 4,13 : Voir Psaumes, 33, 16 ; Ecclésiastique, 15, 20.
 
14 Ayant donc un grand pontife qui a pénétré dans les cieux, Jésus, Fils de Dieu, demeurons fermes dans la profession de notre foi (ce que nous professons). 15 Car nous n'avons pas un pontife qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre le péché. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde, et de trouver grâce dans un secours opportun.

Chapitre 5

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Chap. : 
Jésus-Christ est vraiment notre pontife ; comment cette qualité lui convient et lui appartient.
L’Apôtre reproche aux Hébreux auxquels il écrit leur peu de disposition à entrer dans les grandes vérités de la religion.
1 Car tout pontife pris d'entre les hommes est établi pour les hommes en ce qui regarde (le culte de) Dieu, afin qu'il offre des dons et des sacrifices pour les péchés ; 2 il peut (et qu’il puisse) compatir à ceux qui sont dans l'ignorance et dans l'erreur, puisqu'il est lui-même environné de faiblesse, 3 et c'est pour cela qu'il doit offrir, pour lui-même aussi bien que pour le peuple, des sacrifices pour les (en expiation des) péchés. 4 Et nul ne s'attribue à lui-même cet honneur ; mais on (sinon celui) y est appelé de Dieu, comme Aaron.
Note Hébr. 5,4 : Voir Exode, 28, 1 ; 2 Paralipomènes, 26, 18.
5 Et ainsi le Christ ne s'est point arrogé à (glorifié) lui-même la dignité de (pour devenir) pontife, mais il l'a reçue de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui.
Note Hébr. 5,5 : Voir Psaumes, 2, 7.
6 Comme il dit aussi dans un autre endroit : Tu es prêtre pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédech.
Note Hébr. 5,6 : Voir Psaumes, 109, 4.
7 Durant les jours de sa chair, ayant offert des prières et des supplications, avec un grand cri et avec des larmes, à celui qui voulait le préserver de la mort, il a été exaucé, à cause de son (humble) respect.
Note Hébr. 5,7 : De sa chair, de sa vie passible et mortelle. Des supplications, etc. : allusion à la prière et à l’agonie de Jésus-Christ dans le jardin de Gethsémani. Comparer aussi à Psaumes, 21, 25. Les évangélistes ne disent pas que Jésus-Christ ait pleuré au jardin des Oliviers, ou sur la croix : mais l’Apôtre a pu apprendre cette particularité de la tradition ou par révélation. Remarquons qu’il n’y a pas de contradiction entre ce qui est dit ici, que Jésus-Christ fut exaucé, et ce cri qu’il poussa sur la croix : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? Parce que quoiqu’il eût été exaucé dans sa demande à son Père d’accomplir sa volonté, par rapport à sa passion ; c’est-à-dire de mériter par sa passion et sa mort de ressusciter et d’obtenir pour nous-mêmes notre salut éternel, il a été réellement abandonné de son Père sur la croix, en ce sens que son Père l’a livré, lui, Fils unique, aux douleurs, aux tourments et à la mort même.
8 Et, quoiqu'il fût le Fils de Dieu, il a appris l'obéissance, par ce qu'il a souffert ; 9 et ayant été élevé à la perfection (par sa consommation), il est devenu, pour tous ceux qui lui obéissent, la cause du salut éternel, 10 Dieu l'ayant déclaré pontife selon l'ordre de Melchisédech.
 
11 Sur ce sujet, nous avons à dire beaucoup, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents (peu capables) pour entendre. 12 En effet, lorsque, en raison du temps, vous devriez être maîtres, vous avez encore besoin qu'on vous enseigne quels sont les premiers éléments de la parole de Dieu ; et vous en êtes venus à avoir besoin de lait, non d'une nourriture solide. 13 Quiconque est nourri de lait n'a pas d'expérience de la parole de justice, car c'est un petit enfant.
Note Hébr. 5,13 : Est privé ; d’autres, selon le texte grec, n’est pas apte, susceptible. Des paroles de la justice ; c’est-à-dire de l’enseignement, des leçons de la perfection chrétienne.
14 Mais la nourriture solide est pour les parfaits, pour ceux qui ont acquis par la pratique un sens exercé à discerner le bien et le mal.

Chapitre 6

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Chap. : 
L’Apôtre exhorte les Hébreux à s’élever avec lui aux grandes vérités dont il doit les instruire, et il leur fait sentir le danger de l’apostasie à laquelle les conduisait leur affaiblissement dans la foi.
Il ranime leur confiance, et il excite leur zèle et leur courage par le motif de l’espérance dont il montre les fondements inébranlables.
1 C'est pourquoi, laissant les éléments de ce qu'il y a à dire sur le Christ, élevons-nous à ce qui est plus parfait, sans poser de nouveau les principes fondamentaux de la pénitence pour les œuvres mortes, de la foi en Dieu, 2 de ce qu'on enseigne touchant les baptêmes, et aussi l'imposition des mains, la résurrection des morts, et le jugement éternel. 3 Et c'est ce que nous ferons, si toutefois Dieu le permet.
 
4 Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont été rendus participants de l'Esprit-Saint,
Note Hébr. 6,4 : Voir Matthieu, 12, 45 ; Hébreux, 10, 26 ; 2 Pierre, 2, 20. ― Illuminés ; c’est-à-dire baptisés. Le baptême s’appelait autrefois l’illumination.
5 qui ont également goûté la bonne parole de Dieu et les vertus du siècle à venir,
Note Hébr. 6,5 : La bonne parole, l’Evangile avec ses promesses et ses consolations (comparer à Zacharie, 1, 13). Les vertus, qu’ils ont vues ou opérées eux-mêmes par les dons extraordinaires du Saint-Esprit, du siècle à venir, du temps du Messie, qui embrasse le présent et l’avenir (voir Hébreux, 2, 5).
6 et qui sont tombés soient renouvelés et ramenés à la pénitence, eux qui crucifient de nouveau pour leur malheur le Fils de Dieu, et le livrent à l'ignominie.
Note Hébr. 6,6 : D’être renouvelés par la pénitence ; de recevoir la rémission de leurs péchés par voie de rénovation ou de régénération, telle qu’ils l’ont reçue par le baptême.
7 Car une terre abreuvée par la pluie qui vient souvent sur elle, et qui produit une herbe utile à ceux qui la cultivent, reçoit la bénédiction de Dieu. 8 Mais si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée, et bien près d'être maudite ; sa fin sera la combustion.
 
9 Cependant nous espérons (promettons) pour vous, bien-aimés, des choses meilleures et plus rapprochées du salut, quoique nous parlions ainsi. 10 Car Dieu n'est pas injuste, pour oublier vos œuvres et l'amour (la charité) que vous avez témoigné en son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints.
Note Hébr. 6,10 : Aux saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
11 Mais nous désirons que chacun de vous fasse paraître le même zèle à conserver votre espérance entière jusqu'à la fin, 12 de sorte que vous ne vous relâchiez point, mais que vous deveniez les imitateurs de ceux qui, par la foi et la patience, hériteront des promesses.
 
13 Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, n'ayant pas de plus grand que lui par qui il pût jurer, il jura par lui-même, 14 et il dit : Oui, je te bénirai abondamment, et je multiplierai ta postérité (à l’infini).
Note Hébr. 6,14 : Voir Genèse, 22, 17. ― Je te ; littéralement, si je ne te. Voir Hébreux, 3, 11. ― Je te comblerai, etc. ; littéralement : Te bénissant, je te bénirai ; te multipliant, je te multiplierai. Nous avons déjà fait observer que dans la Bible, comme dans les auteurs profanes, ce genre de répétition a pour but de donner de la force et de l’énergie à l’expression.
15 Et ainsi Abraham, ayant attendu avec patience, obtint l'effet de la promesse. 16 Car les hommes jurent par celui qui est plus grand qu'eux, et le serment, qui sert de garantie, met fin à tous leurs différends. 17 C'est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d'évidence aux héritiers de la promesse le caractère immuable de sa résolution, fit intervenir le serment, 18 afin que par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous ayons une très forte consolation, nous qui avons mis notre refuge dans l'acquisition des biens qui nous sont proposés par l'espérance.
Note Hébr. 6,18 : Ces deux choses ; la promesse et le serment.
19 Cette espérance, nous la gardons comme l'ancre solide et ferme de notre âme ; elle pénètre jusqu'au dedans du voile,
Note Hébr. 6,19 : Et qui pénètre, etc. Notre espérance dans les promesses de Dieu pénètre au-delà du voile tendu dans le temple devant le Saint des Saints, c’est-à-dire jusqu’au ciel, représenté par le Saint des Saints.
20 où Jésus, comme précurseur, est entré pour nous, ayant été fait pontife pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédech.

Chapitre 7

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Chap. : 
Caractère de Melchisédech, dont le sacerdoce est le symbole du sacerdoce de Jésus-Christ.
Changement du sacerdoce lévitique et de la loi mosaïque, fondé sur leur insuffisance.
Excellence de l’alliance nouvelle, et de Jésus-Christ qui en est le médiateur par son sacerdoce. Jésus-Christ est un prêtre saint et immortel.
1 Car ce Melchisédech, roi de Salem, prêtre du Dieu très-haut, qui alla au-devant d'Abraham, lorsqu'il revenait de vaincre les rois, et le bénit,
Note Hébr. 7,1 : Voir Genèse, 14, 18. ― Salem signifie paix. D’après le plus grand nombre des interprètes, c’est la ville de Jérusalem.
2 auquel aussi Abraham donna la dîme de tout ; qui est d'abord, selon l'interprétation de son nom, roi de justice, puis roi de Salem, c'est-à-dire, roi de paix ; 3 qui est sans père, sans mère, sans généalogie ; qui n'a ni commencement de jours, ni fin de sa vie, qui est rendu semblable au Fils de Dieu, demeure prêtre à perpétuité.
Note Hébr. 7,3 : Qui est sans père ; c’est-à-dire qui est présenté dans l’Ecriture sans père, etc. Remarquons aussi que les anciens disaient souvent de quelqu’un qu’il était sans père et sans mère, quand ses parents étaient inconnus. Sénèque, Tite Live et Horace nous en fournissent des exemples.
 
4 Considérez combien est grand cet homme, auquel le patriarche Abraham donna la dîme des plus riches dépouilles. 5 (A la vérité,) Ceux des fils de Lévi qui reçoivent le sacerdoce, ont, d'après la loi, l'ordre de lever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire sur leurs frères, quoique ceux-ci soient sortis aussi des reins d'Abraham.
Note Hébr. 7,5 : Voir Deutéronome, 18, 3 ; Josué, 14, 4.
6 Mais celui dont la génération n'est point comptée parmi eux a levé la dîme sur Abraham, et a béni celui qui avait les promesses. 7 Or, c'est sans contredit l'inférieur qui est béni par le supérieur.
Note Hébr. 7,7 : L’inférieur… le supérieur. Le neutre, qui est dans le texte, a pour but de généraliser l’idée. Comparer à Romains, 11, 32.
8 Et ici, ce sont des hommes mortels qui reçoivent la dîme ; mais là, c'est quelqu'un dont il est attesté qu'il est (représenté que comme) vivant.
Note Hébr. 7,8 : Ici ; c’est-à-dire dans ce qui est plus rapproché de nous, sous la loi mosaïque, dans le sacerdoce lévitique. ― Mais là ; dans un temps plus éloigné, à l’époque d’Abraham et de Melchisédech.
9 Et, pour ainsi dire, Lévi lui-même, qui a perçu la dîme, l'a payée par Abraham ; 10 car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédech vint au-devant de lui.
Note Hébr. 7,10 : Son père ; c’est-à-dire son aïeul. On ne doit pas oublier que les Hébreux donnaient le nom de père à tous les ancêtres, comme ils étendaient celui de frère à tous les collatéraux.
 
11 Si donc la perfection avait pu être réalisée par le sacerdoce lévitique (car c'est sous lui que le peuple reçut la loi), qu'était-il encore besoin qu'il se levât un autre prêtre selon l'ordre de Melchisédech, et non selon l'ordre d'Aaron ? 12 Car le sacerdoce étant changé, il est nécessaire qu'il y ait aussi un changement de loi. 13 En effet, celui dont ces choses sont dites est d'une autre tribu, de laquelle nul n'a servi à l'autel ; 14 car il est manifeste que Notre-Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n'a rien dit en ce qui concerne les prêtres (touchant le sacerdoce). 15 Et cela est encore plus manifeste, s'il se lève un autre prêtre à la ressemblance de Melchisédech,
Note Hébr. 7,15-16 : Que les paroles du Psalmiste annoncent un nouveau sacerdoce et une loi nouvelle, cela devient plus évident encore, si nous voyons que le nouveau prêtre selon l’ordre de Melchisédech est institué pour toujours, qu’il ne doit ni mourir ni avoir de successeur.
16 établi non pas d'après la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie indissoluble (impérissable). 17 Car l'Ecriture rend ce témoignage : Tu es prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédech.
Note Hébr. 7,17 : Voir Psaumes, 109, 4.
 
18 Il y a ainsi abolition de la première ordonnance (l’ancienne disposition), à cause de son impuissance et de son inutilité. 19 Car la loi n'a rien amené à la perfection ; mais elle est (a été) l'introduction d'une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu.
 
20 Et comme cela n'a pas eu lieu sans serment, (car les autres prêtres le sont devenus sans serment,
Note Hébr. 7,20 : Ce n’a point été sans serment. Pour avoir la liaison des idées, il faut rapprocher ces mots du verset 17.
21 mais celui-ci a été établi avec serment, Dieu lui ayant dit : Le Seigneur a juré, et il ne s'en repentira pas, tu es prêtre pour l'éternité),
Note Hébr. 7,21 : Voir Psaumes, 109, 4.
22 Jésus est par cela même le garant (médiateur) d'une meilleure alliance. 23 De plus, chez eux il y a eu des prêtres en grand nombre, parce que la mort les empêchait de l'être toujours ; 24 mais celui-ci, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce éternel. 25 C'est pourquoi il peut sauver pour toujours ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en notre faveur.
Note Hébr. 7,25 : Afin d’intercéder pour nous. Jésus-Christ, comme homme, intercède continuellement pour nous, en représentant sa passion à son Père.
 
26 Car il convenait que nous eussions un tel pontife, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et (devenu) plus élevé que les cieux ; 27 qui n'a pas besoin, comme les prêtres, d'offrir tous les jours des victimes, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car cela, il l'a fait une fois pour toutes, en s'offrant lui-même.
Note Hébr. 7,27 : Voir Lévitique 16, 6.
28 La loi, en effet, établit pour prêcher des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment, qui est postérieure à la loi, institue le Fils, qui est parfait pour l'éternité.

Chapitre 8

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Chap. : 
Excellence du sacerdoce de Jésus-Christ qui, assis dans le ciel à la droite de son Père, offre dans le sanctuaire céleste une victime céleste.
Insuffisance de l’ancienne alliance prouvée par la promesse même d’une alliance nouvelle.
1 Point capital dans ce que nous disons (Mais voici l’abrégé de que je dis :). Nous avons un pontife tel, qu'il s'est assis à la droite du trône de la Majesté (divine) dans des cieux, 2 ministre du sanctuaire et du vrai tabernacle que le Seigneur a dressé, et non pas un homme. 3 Car tout pontife est établi pour offrir des dons et des victimes ; c'est pourquoi il est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à offrir. 4 Si donc il était sur la terre, il ne serait pas même prêtre, puisqu'il s'y trouve déjà ceux qui offrent des oblations selon la loi, 5 lesquels exercent un culte qui n'est qu'une figure et une ombre des choses du ciel, ainsi qu'il fut répondu à Moïse, lorsqu'il allait construire le tabernacle : Vois, dit Dieu, fais toutes choses selon le modèle qui t'a été montré sur la montagne.
Note Hébr. 8,5 : Voir Exode, 25, 40 ; Actes des Apôtres, 7, 44. Des choses célestes, « de ce que fait le grand prêtre Jésus dans le tabernacle du ciel. D’autres : lesquels desservent (remplissent le ministère sacerdotal dans) un tabernacle, image et ombre du sanctuaire du Ciel, où Jésus exerce les fonctions de grand prêtre. ― Vois, regarde, tiré d’Exode, 25, vv. 8, 40. Ces mots font clairement entendre que le tabernacle devait avoir une signification symbolique, qu’il n’était que l’image d’un type céleste. Voir chapitre 9. » (CRAMPON).
 
6 Mais notre pontife a reçu un ministère d'autant plus excellent, qu'il est le médiateur d'une meilleure alliance, établie sur de meilleures promesses. 7 En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'y aurait pas eu lieu d'en substituer une seconde. 8 Car c'est en blâmant les Juifs que Dieu dit : Voici, des jours viendront, dit le Seigneur, où je contracterai avec Juda une alliance nouvelle ;
Note Hébr. 8,8 : Voir Jérémie, 31, 31. D’eux ; de ceux de la première alliance.
9 non selon l'alliance que j'ai faite avec leurs pères, le jour où je les pris par la main, pour les faire sortir du pays d'Egypte ; car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi (aussi) je les ai délaissés, dit le Seigneur. 10 Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, et je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ;
Note Hébr. 8,10 : Je mettrai ; littéralement, je donnerai. Le verbe hébreu traduit dans la Vulgate par donner signifie aussi mettre, poser.
11 et personne n'enseignera plus son prochain et son frère, en disant : Connais le Seigneur ; en effet, tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu'au plus grand d'entre eux ; 12 car je leur pardonnerai leurs iniquités, et je ne me souviendrai plus de leurs péchés. 13 (Mais) En disant : Une nouvelle alliance, Dieu a déclaré la première vieillie ; or, ce qui devient ancien et qui vieillit est proche de sa fin.

Chapitre 9

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Chap. : 
Insuffisance de l’ancien sacerdoce, et perfection du sacerdoce nouveau, prouvées par les cérémonies mêmes de l’ancien culte.
Médiation de Jésus-Christ fondée sur ce qu’il est en même temps prêtre et victime.
Nécessité de la mort de Jésus-Christ.
Prix infini de son sang.
1 La première alliance a eu aussi des règlements relatifs au culte, et un sanctuaire terrestre. 2 Car un tabernacle avait été dressé, dans la première partie duquel étaient le chandelier, la table et les pains de proposition (l’exposition des pains), et cette partie s'appelait le Saint.
Note Hébr. 9,2 : Voir Exode, 26, 1 ; 36, 8. ― Le premier tabernacle ; c’est-à-dire le tabernacle antérieur, la première partie du tabernacle. ― Les chandeliers ; le pluriel est mis pour le singulier, parce que l’auteur fait allusion aux sept branches du chandelier. ― L’exposition des pains ; c’est-à-dire les pains exposés, les rangées de pains ; hypallage dont on trouve assez d’exemple dans les auteurs grecs aussi bien que dans les écrivains hébreux. Partout ailleurs le texte sacré porte pains de proposition. ― Ce qui s’appelle ; littéralement, laquelle s’appelle. Ce pronom relatif féminin ne peut se rapporter grammaticalement qu’au mot exposition, qui précède immédiatement ; mais, pour le sens logique, il se rapporte à tout l’antécédent. Or ce genre de construction n’est pas rare dans l’Ecriture.
3 Puis, derrière le second voile était la partie du tabernacle appelée le Saint des saints,
Note Hébr. 9,3 : Le second voile. Voir Matthieu, 27, 51.
4 renfermant un encensoir d'or, et l'arche d'alliance toute couverte d'or, dans laquelle était une urne d'or contenant la manne, la verge d'Aaron, qui avait fleuri, et les tables de l'alliance.
Note Hébr. 9,4 : Voir 1 Rois, 8, 9 ; 2 Paralipomènes, 5, 10.
5 Au-dessus de l'arche étaient les chérubins de la gloire, qui couvraient de leur ombre le propitiatoire. Mais ce n'est pas le moment de parler de cela en détail.
 
6 Or, ces choses étant ainsi disposées, les prêtres entraient en tout temps dans la première partie du tabernacle, lorsqu'ils exerçaient des fonctions sacerdotales ; 7 mais, dans la seconde, n'entre (entrait) qu'une fois par an le seul grand prêtre, non sans y porter du sang, qu'il offre (offrait) pour son ignorance et pour celle du peuple.
Note Hébr. 9,7 : Voir Exode, 30, 10 ; Lévitique, 16, 2. ― Son ignorance. L’Ecriture comprend assez ordinairement sous ce mot toutes sortes de péchés ; parce que le péché est toujours un égarement, une erreur, mais volontaire, et par conséquent coupable.
8 L'Esprit-Saint montre par là que le chemin du sanctuaire n'était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait (toujours). 9 C'est une figure pour le temps présent, où l'on offre des dons et des victimes, qui ne peuvent rendre parfait selon la conscience celui qui rend ce culte ; puisqu'ils ne consistaient qu'en mets (viandes), et en breuvages, 10 et en diverses ablutions, et en des cérémonies charnelles, imposées seulement jusqu'à une époque de réforme.
Note Hébr. 9,10 : Des cérémonies ; littéralement, des justices ; c’est-à-dire des moyens de justification.
 
11 Mais le Christ étant venu comme pontife des biens futurs, a traversé (c’est par) un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'a pas été fait de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'appartient point à cette création,
Note Hébr. 9,11 : Qui n’est pas de cette création ; de la création de ce monde, qui ne fait point partie des œuvres de ce monde.
12 et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs ou des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
Note Hébr. 9,12 : Par le seul sacrifice de son sang offert une fois sur la croix, Jésus-Christ nous a acquis une rédemption dont l’effet est permanent et éternel ; au lieu que l’effet des sacrifices de la loi n’était que passager, ce qui obligeait de les réitérer. Aussi, lorsque l’Eglise offre à Dieu Jésus-Christ présent sur l’autel, elle ne croit pas pour cela qu’il manque quelque chose au sacrifice de la croix ; elle le croit au contraire si parfait et si suffisant, qu’elle n’offre celui de la messe que pour en célébrer la mémoire, et pour nous en appliquer la vertu.
13 Car si le sang des boucs et des taureaux, et l'aspersion faite avec la cendre d'une génisse, sanctifient ceux qui sont souillés, de manière à procurer la pureté de la chair,
Note Hébr. 9,13 : Voir Lévitique, 16, 15.
14 combien plus le sang du Christ, qui par l'Esprit-Saint s'est offert lui-même (comme une victime) sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes, pour que nous servions le Dieu vivant ?
Note Hébr. 9,14 : Voir 1 Pierre, 1, 19 ; 1 Jean, 1, 7 ; Apocalypse, 1, 5. ― Par l’Esprit-Saint (variante fausse quant à l’expression, mais exacte pour le sens) : par l’Esprit éternel. Jésus-Christ s’offre par l’Esprit éternel, c’est-à-dire, animé, porté, consacré, pour cet acte par l’Esprit de Dieu qui est en lui sans mesure, dans une harmonie ineffable avec Dieu qui s’associe à son œuvre par son Esprit. Ici, comme dans Romains, 1, 4 et 1 Timothée, 3, 16, ces mots expriment la nature divine du Christ, d’où son sacrifice tira une valeur infinie. Eternel rappelle et explique la rédemption éternelle du verset 12 : c’est l’œuvre de Dieu accomplie pour l’éternité. ― Œuvres mortes, péchés (voir Hébreux, 6, 1). (CRAMPON)
 
15 C'est pourquoi il est le médiateur d'un nouveau testament, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des iniquités commises sous le premier testament, ceux qui sont appelés reçoivent la promesse de l'héritage éternel.
Note Hébr. 9,15 : Voir Galates, 3, 15.
16 Car, là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne. 17 En effet, un testament n'est valable que par la mort, puisqu'il n'a point de force tant que le testateur est vivant. 18 C'est pourquoi le premier testament n'a pas été inauguré sans effusion de sang. 19 En effet Moïse, après avoir proclamé devant tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux et des boucs, avec de l'eau, de la laine écarlate et de l'hysope, et il en aspergea le livre même et tout le peuple, 20 en disant : Ceci est le sang de l'alliance (testament) que Dieu a ordonnée pour vous (vous a confié).
Note Hébr. 9,20 : Voir Exode, 24, 8.
21 Il aspergea aussi de sang le tabernacle et tous les ustensiles du culte : 22 et, selon la loi, presque tout est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon.
 
23 Il était donc nécessaire, puisque les emblèmes des choses célestes sont purifiés de cette manière, que les choses célestes elles-mêmes le fussent par des victimes meilleures que celles-là. 24 Car ce n'est pas dans un sanctuaire fait de main d'homme, image du véritable, que Jésus est entré, mais dans le ciel même, afin de se présenter maintenant pour nous devant la face de Dieu. 25 Et ce n'est pas pour s'offrir soi-même plusieurs fois qu'il y est entré, comme le grand prêtre entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ; 26 autrement il aurait fallu qu'il souffrît plusieurs fois depuis la création du monde, tandis qu'il n'a paru qu'une seule fois à la fin des siècles, pour abolir le péché par son sacrifice.
Note Hébr. 9,26 : La consommation des siècles ; c’est-à-dire lorsque la plénitude du temps marquée pour la venue du Sauveur a été accomplie. Comparer à 1 Corinthiens, 10, 11 ; Galates, 4, 4.
27 Et de même qu'il est établi que les hommes meurent une fois, et qu'ensuite vient le jugement, 28 de même le Christ s'est offert une fois pour effacer les péchés de beaucoup ; une seconde fois il apparaîtra sans péché, pour donner le salut à ceux qui l'attendent.
Note Hébr. 9,28 : Voir Romains, 5, 9 ; 1 Pierre, 3, 18. D’un grand nombre. Voir, pour le vrai sens de cette expression, Matthieu, 20, 28. ― Sans le péché ; c’est-à-dire sans avoir encore à expier le péché.

Chapitre 10

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Chap. : 
Insuffisance des victimes légales ; leur abolition.
Efficacité du sacrifice de Jésus-Christ.
L’Apôtre exhorte les Hébreux à s’approcher de Dieu avec confiance, à demeurer fermes dans la foi, s’entraider et à s’entrexhorter.
Il les presse par le double motif des maux qu’ils auraient à craindre, s’ils ne persévéraient pas, et des biens qu’ils ont à espérer, s’ils persévèrent.
1 En effet, la loi, qui n'a que l'ombre des biens à venir, et non l'image même des choses, ne peut jamais, par ces mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s'approchent de l'autel. 2 Autrement on aurait cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte n'auraient plus eu aucune conscience de leur péché, ayant été une fois purifiés. 3 Et cependant, (par ces sacrifices,) le souvenir des péchés est rappelé chaque année. 4 Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs enlève les péchés. 5 C'est pourquoi le Christ entrant dans le monde, dit : Vous n'avez pas voulu de sacrifice ni d'offrande, mais vous m'avez formé un corps ;
Note Hébr. 10,5 : Voir Psaumes, 39, 7.
6 les holocaustes et les sacrifices pour le péché ne vous ont pas plu. 7 Alors j'ai dit : Voici, je viens, selon qu'il est écrit de moi dans le rouleau (en tête) du livre, pour faire, ô Dieu, votre volonté.
Note Hébr. 10,7 : Voir Psaumes, 39, 8.
8 Après avoir dit d'abord : Vous n'avez pas voulu de sacrifices et d'offrandes, non plus que les holocaustes et les sacrifices pour le péché, et vous n'avez pas agréé ces choses qu'on offre selon la loi ; 9 il ajoute (J’ai dit ensuite) : Voici, je viens pour faire, ô Dieu, votre volonté. Il abolit ainsi la première chose (le premier sacrifice) pour établir la seconde. 10 C'est en vertu de cette volonté que nous avons été sanctifiés par l'oblation du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes.
 
11 Et tandis que tout prêtre se tient debout chaque jour, faisant le service et offrant plusieurs fois les mêmes victimes, qui ne peuvent jamais enlever les péchés ; 12 celui-ci, après avoir offert une seule victime pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu, 13 attendant désormais que ses ennemis soient devenus son marchepied.
Note Hébr. 10,13 : Voir Psaumes, 109, 2 ; 1 Corinthiens, 15, 25. En escabeau sous vos pieds. Voir Matthieu, 22, 44.
14 Car, par une seule oblation, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. 15 C'est ce que l'Esprit-Saint nous atteste lui-même ; car, après avoir dit : 16 Voici l'alliance que je ferai avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leur esprit ;
Note Hébr. 10,16 : Voir Jérémie, 31, 33 ; Hébreux, 8, 8.
17 il ajoute : Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. 18 Or, là où il y a rémission des péchés, il n'est plus besoin d'oblation pour le péché.
Note Hébr. 10,18 : Là où il a rémission entière des péchés, comme dans le baptême, il n’y a aucun besoin d’offrir un sacrifice pour de pareils péchés déjà remis ; et quant aux péchés commis après, ils ne peuvent être remis que par la vertu de l’oblation et de la mort de Jésus-Christ.
 
19 Ainsi donc, mes frères, puisque nous avons l'assurance d'entrer dans le sanctuaire par le sang du Christ, 20 par la voie nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous à travers le voile, c'est-à-dire, à travers sa chair, 21 et que nous avons un grand prêtre, établi sur la maison de Dieu, 22 approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, le cœur purifié (, par l’aspersion,) des souillures d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure ; 23 retenons fermement la confession de notre espérance, car celui qui nous a fait la promesse est fidèle, 24 et considérons-nous les uns les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres ; 25 n'abandonnant pas nos assemblées, comme quelques-uns ont coutume de faire, mais nous exhortant (consolant) les uns les autres, et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour.
 
26 Car si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus désormais de sacrifice pour les péchés,
Note Hébr. 10,26 : Voir Hébreux, 6, 4. ― L’Apôtre veut dire que, puisque les hosties de la loi ne peuvent, comme il l’a parfaitement prouvé, effacer les péchés, et qu’il n’y a que le sang de Jésus-Christ qui ait cette vertu, il suit nécessairement que ceux qui y renoncent n’ont point de salut à espérer.
27 mais une attente effroyable du jugement, et l'ardeur d'un feu qui doit dévorer les adversaires. 28 Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou trois témoins :
Note Hébr. 10,28 : Voir Deutéronome, 17, 6 ; Matthieu, 18, 16 ; Jean, 8, 17 ; 2 Corinthiens, 13, 1.
29 de quels pires supplices pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l'alliance par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l'esprit de la grâce ? 30 Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à moi (c’est moi qui ferai) la rétribution. Et encore : Le Seigneur jugera son peuple.
Note Hébr. 10,30 : Voir Deutéronome, 32, 35 ; Romains, 12, 19.
31 C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant.
 
32 Rappelez en votre mémoire ces premiers jours où, après avoir été illuminés, vous avez soutenu un grand combat de souffrances, 33 d'une part exposés comme en spectacle aux opprobres et aux tribulations, et de l'autre, prenant part aux maux de ceux qui étaient traités de même. 34 Car vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec joie la perte de vos biens, sachant que vous aviez une richesse meilleure et permanente (durable). 35 N'abandonnez donc pas votre confiance, qui aura une grande rémunération. 36 En effet, la patience vous est nécessaire, afin que, faisant la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. 37 Encore bien peu de temps, et celui qui doit venir viendra ; il ne tardera pas. 38 Or, mon juste vit de la foi ; mais, s'il se retire, il ne plaira pas à mon âme.
Note Hébr. 10,38 : Voir Habacuc, 2, 4 ; Romains, 1, 17 ; Galates, 3, 11.
39 Pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent (fils de la défection, note) pour leur ruine, mais de ceux qui gardent la foi pour sauver leur âme.
Note Hébr. 10,39 : Nous ne sommes pas les fils de la défection, hébraïsme, pour : nous n’aimons pas la défection, nous ne sommes nullement disposés à nous retirer, à abandonner par une lâche apostasie le parti de la vérité. Comparer à Luc, 16, 8.

Chapitre 11

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Chap. : 
Définition, excellence, avantages et modèles de la foi.
1 Or la foi est la substance (le fondement) des choses qu'on espère (doit espérer), une démonstration de celles qu'on ne voit pas. 2 C'est par elle que les anciens ont obtenu un bon témoignage. 3 C'est par la foi que nous savons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qui était invisible est devenu visible.
Note Hébr. 11,3 : Voir Genèse, 1, 3. Les siècles ; c’est-à-dire ce qui est du temps, le monde.
 
4 C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice (une offrande) plus excellent que celui de Caïn, et qu'il obtint le témoignage d'être juste, Dieu approuvant ses offrandes, et c'est par elle que, quoique mort, il parle encore.
Note Hébr. 11,4 : Voir Genèse, 4, 4 ; Matthieu, 23, 35. Il parle encore : « allusion aux paroles de Dieu à Caïn : « Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie vers moi » Voir Genèse, 4, 10. Comparer à Hébreux, 12, 24. Mais est-ce là le langage de sa foi ? D’autres : il parle encore par son exemple, consigné dans les premières pages de l’Ecriture. » (CRAMPON)
 
5 C'est par la foi qu'Hénoch a été enlevé, pour ne pas voir la mort, et on ne le trouvait plus, parce que Dieu l'avait enlevé ; car avant d'être enlevé, il avait reçu le témoignage qu'il avait plu à Dieu.
Note Hébr. 11,5 : Voir Genèse, 5, 24 ; Ecclésiastique, 44, 16.
6 Or, sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie qu'il existe (est), et qu'il récompense ceux qui le cherchent.
 
7 C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, saisi de crainte, bâtit l'arche pour sauver sa famille, et par elle il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui vient de la foi.
Note Hébr. 11,7 : Voir Genèse, 6, 14 ; 8, 5 ; Ecclésiastique, 44, 17. ― Ayant reçu une réponse du ciel, ayant été averti de Dieu.
 
8 C'est par la foi qu' (que celui qui est appelé) Abraham, lors de son appel, obéit en partant pour le pays qu'il devait recevoir en héritage ; et il partit, ne sachant pas où il allait.
Note Hébr. 11,8 : Voir Genèse, 12, 1. ― Qui est appelé Abraham ; c’est-à-dire qui est appelé maintenant Abraham. Saint Paul fait cette réflexion, parce que le patriarche s’appelait d’abord Abram, qui signifie père élevé, et qu’il ne reçut que plus tard, à cause de grande foi, le nom d’Abraham, ou père d’une grande multitude. Voir Genèse, 17, 5.
9 C'est par la foi qu'il séjourna dans la terre qui lui avait été promise, comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse. 10 Car il attendait la cité aux (solides) fondements, dont Dieu est le fondateur et l'architecte.
 
11 C'est par la foi que Sara aussi, quoique stérile, reçut la vertu de concevoir, malgré son âge avancé, parce qu'elle crut fidèle celui qui avait fait la promesse.
Note Hébr. 11,11 : Voir Genèse, 17, 19.
12 C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, est sortie une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, et comme le sable qui est sur le bord de la mer, qu'on ne peut compter.
 
13 C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir reçu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, confessant qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. 14 Car ceux qui parlent ainsi montrent bien qu'ils cherchent une patrie. 15 Et s'ils avaient eu en vue celle dont ils étaient sortis, ils avaient le temps d'y retourner ;
Note Hébr. 11,15 : S’ils s’étaient souvenus, etc. ; c’est-à-dire s’ils s’étaient regardés comme citoyens d’Ur ou de Haran, ils y seraient aisément retournés.
16 mais ils en désiraient (maintenant ils en désirent) une meilleure, c'est-à-dire une céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte de s'appeler leur Dieu, car il leur a préparé une cité.
 
17 C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve ; et il offrait son fils unique, lui qui avait reçu les promesses,
Note Hébr. 11,17 : Voir Genèse, 22, 1 ; Ecclésiastique, 44, 21.
18 à qui il avait été dit : C'est par Isaac que tu auras une postérité appelée de ton nom.
Note Hébr. 11,18 : Voir Genèse, 21, 12 ; Romains, 9, 7.
19 Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter d'entre les morts ; aussi le recouvra-t-il comme en figure.
Note Hébr. 11,19 : Comme une figure de la mort et de la résurrection du Sauveur.
 
20 C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü en vue des choses à venir.
Note Hébr. 11,20 : Voir Genèse, 27, vv. 27, 39.
21 C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il s'inclina profondément devant le sommet de son bâton.
Note Hébr. 11,21 : Voir Genèse, 47, 31 ; 48, 15. ― Et s’inclina, etc. ; envisageant par la foi dans le sceptre de son fils la puissance souveraine du Messie, dont Joseph était la figure.
22 C'est par la foi que Joseph mourant parla de la sortie des enfants d'Israël, et donna des ordres au sujet de ses ossements.
Note Hébr. 11,22 : Voir Genèse, 50, 23. ― Du départ ; c’est-à-dire de la sortie d’Egypte. ― Joseph demanda que ses restes fussent transportés en Palestine quand Israël quitta quitteraitl’Egypte, ce qui fut fidèlement exécuté.
 
23 C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché durant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que cet enfant était beau, et ils ne redoutèrent point l'édit du roi.
Note Hébr. 11,23 : Voir Exode, 2, 2 ; 1, 17.
24 C'est par la foi que Moïse, devenu grand, renonça au nom de fils de la fille de Pharaon,
Note Hébr. 11,24 : Voir Exode, 2, 11.
25 aimant mieux être affligé avec le peuple de Dieu, que de retirer du péché une jouissance passagère,
Note Hébr. 11,25 : Aimant mieux, etc. Il préféra la vie pénible des Hébreux aux délices de la cour, qu’il ne pouvait goûter sans péché ; il aurait cru pécher s’il s’était livré aux plaisirs, sans se mettre en peine de ses frères.
26 regardant l'opprobre du Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Egypte ; car il envisageait la récompense. 27 C'est par la foi qu'il quitta l'Egypte, sans craindre la fureur du roi ; car il demeura ferme, comme s'il eût vu celui qui est invisible. 28 C'est par la foi qu'il célébra la pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur des premiers-nés ne touchât point aux Israélites.
Note Hébr. 11,28 : Voir Exode, 12, 21. ― Il fit et institua la Pâque. Voir Matthieu, 26, 2.
 
29 C'est par la foi qu'ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec ; ce que les Egyptiens ayant voulu tenter, ils furent engloutis.
Note Hébr. 11,29 : Voir Exode, 14, 22.
30 C'est par la foi que les murailles de Jéricho tombèrent, après qu'on en eut fait le tour pendant sept jours.
Note Hébr. 11,30 : Voir Josué, 6, 20.
31 C'est par la foi que Rahab, la femme de mauvaise vie, ne périt pas avec les incrédules, parce qu'elle avait reçu les espions avec bonté.
Note Hébr. 11,31 : Voir Josué, 2, 3. ― Pacifiquement, ou en silence, sans les découvrir, sans les dénoncer, ou avec bienveillance, sans leur faire aucun mal, les conservant sains et saufs ; car telle est la vraie signification du mot hébreu que l’on rend ordinairement par paix.
 
32 Et que dirai-je encore ? Car le temps me manquera(it), si je parlais de Gédéon, de Barac, de Samson, de Jephté, de David, de Samuel et des prophètes ; 33 qui, par la foi, ont conquis les (vaincu des) royaumes, ont exercé la justice et ont obtenu des promesses, ont fermé la gueule (à) des lions,
Note Hébr. 11,33 : Ont vaincu des royaumes, comme Gédéon, Barac, David. ― Fermé la gueule des lions, comme Daniel qui, jeté dans la fosse aux lions, n’en reçut aucun mal.
34 ont éteint la violence du feu, ont échappé au tranchant du glaive, ont été guéris de leurs maladies, ont été vaillants à la guerre, ont mis en fuite les armées ennemies,
Note Hébr. 11,34 : Arrêté la violence du feu. Les trois compagnons de Daniel jetés dans la fournaise ne furent point brûlés. ― Echappés au tranchant du glaive, comme Elie et Elisée, échappant à leurs ennemis. ― Ont été guéris de leurs maladies, comme le saint roi Ezéchias. ― Sont devenus forts dans la guerre, comme les Machabées.
35 (par qui) des femmes ont recouvré leurs morts par la résurrection. D'autres ont été cruellement tourmentés, n'acceptant pas d'être délivrés, afin de trouver une meilleure résurrection.
Note Hébr. 11,35 : Des femmes ont recouvré leurs morts, leurs enfants, ressuscités par Elie et Elisée. ― Les uns ont été torturés, le saint vieillard Eléazar et les sept frères Machabées.
36 D'autres ont souffert les moqueries et les fouets, les chaînes et les prisons ; 37 ils ont été lapidés, ils ont été sciés, ils ont été éprouvés, ils ont été tués à coups d'épée ; ils ont été errants, couverts de peaux de brebis et de peaux de chèvres, manquant de tout, persécutés, affligés,
Note Hébr. 11,37 : Ont été lapidés. Zacharie, fils du grand-prêtre Joïada, fut lapidé. Jérémie le fut aussi, selon une ancienne tradition. ― Sciés. D’après la tradition juive, Isaïe fut scié en deux.
38 eux dont le monde n'était pas digne, errant dans les déserts, les montagnes, les cavernes et les antres de la terre. 39 Et tous ceux-là, qui ont obtenu un bon témoignage à cause de leur foi, n'ont pas reçu l'objet de la promesse, 40 Dieu ayant en vue pour nous quelque chose de meilleur, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.
Note Hébr. 11,40 : Dieu nous ménageant, etc. ; c’est-à-dire Dieu ayant voulu, par une faveur singulière qu’il nous a faite, que leur félicité complète fut différée jusqu’à ce que nous jouissions nous-mêmes de la nôtre. Mais ce retard de leur béatitude ne l’a pas diminuée ; au contraire, en les animant à une plus grande patience et à une espérance plus vive, il a augmenté le mérite de leur foi.

Chapitre 12

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Chap. : 
A tous ces exemples par lesquels il exhorte les Hébreux à courir avec patience dans la carrière qui leur est ouverte, l’Apôtre ajoute celui de Jésus-Christ, en insistant sur un texte du livre des Proverbes.
Tâcher d’avoir la paix avec tout le monde ; mais en même temps conserver la pureté de l’âme.
Combien il serait dangereux d’abandonner l’alliance divine.
1 Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetant tout fardeau et le péché qui nous entoure, courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte,
Note Hébr. 12,1 : Voir Romains, 6, 4 ; Ephésiens, 4, 22 ; Colossiens, 3, 8 ; 1 Pierre, 2, 1 ; 4, 2.
2 les yeux fixés sur l'auteur et le consommateur de la foi, Jésus, qui, au lieu de la joie qu'il avait devant lui, a souffert la croix, méprisant l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. 3 Considérez (Pensez donc), en effet, celui qui a supporté contre lui-même de la part des pécheurs une telle contradiction, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée.
 
4 Car vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en combattant contre le péché.
Note Hébr. 12,4 : Le péché, personnifié et présenté sous la figure d’un adversaire, d’un lutteur, dont il faut repousser les coups.
5 Et vous avez oublié l'exhortation qui vous est adressée comme à des fils, en ces termes : Mon fils, ne néglige pas le châtiment du Seigneur, et ne te laisse pas abattre lorsqu'il te reprend,
Note Hébr. 12,5 : Voir Proverbes, 3, 11 ; Apocalypse, 3, 19. La consolation qui vous parle ; c’est-à-dire ces paroles consolantes, qui vous sont adressées dans l’Ecriture.
6 car le Seigneur châtie celui qu'il aime, et il frappe de verges tout fils qu'il reconnaît comme sien.
Note Hébr. 12,6 : Tout fils qu’il reçoit au nombre de ses fils.
7 Ne vous découragez pas dans le châtiment. Dieu vous traite comme des fils ; car quel est le fils que son père ne châtie point ? 8 Et si vous êtes exempts du châtiment, auquel tous les autres ont part, c'est que vous êtes illégitimes, et non de vrais fils. 9 Et puis (De plus), si nos pères selon la chair nous ont châtiés et si nous les avons respectés, ne devons-nous pas à plus forte raison être (beaucoup plus) soumis au Père des esprits, pour avoir la vie ?
Note Hébr. 12,9 : Les pères de notre chair ; de notre corps.
10 Car ceux-là nous châtiaient pour peu de jours, comme il leur plaisait ; lui, il le fait pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. 11 Tout châtiment, il est vrai, ne paraît pas être au premier moment un sujet de joie, mais de tristesse ; toutefois, il produit ensuite un fruit paisible de justice pour ceux qui ont été ainsi exercés.
 
12 (C’est pourquoi) Relevez donc vos mains languissantes et vos genoux qui fléchissent, 13 et faites à vos pieds des chemins droits, afin que celui qui est boiteux ne s'égare pas, mais plutôt qu'il soit guéri.
 
14 Recherchez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle personne ne verra Dieu ;
Note Hébr. 12,14 : Voir Romains, 12, 18.
15 veillez à ce que personne ne manque à la grâce de Dieu, à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant (en haut) des rejetons, n'empêche la bonne semence, et que beaucoup n'en soient souillés. 16 Que personne ne soit impur ou profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse.
Note Hébr. 12,16 : Voir Genèse, 25, 35. ― Pour un seul mets, un plat de lentilles.
17 Car sachez qu'ensuite, voulant obtenir la bénédiction de son père, il fut repoussé ; car il ne put le faire changer de résolution, quoiqu'il le demandât avec larmes.
Note Hébr. 12,17 : Voir Genèse, 27, 38. ― Il ne trouva pas lieu au repentir de son père ; ou plus littéralement : Il ne trouva pas lieu à pénitence auprès de Dieu ; sa pénitence, quoique accompagnée de larmes, ne fut pas reçue de Dieu, parce qu’elle manquait d’autres conditions nécessaires. C’est le sens donné à ce passage par saint Jean Chrysostome, par plusieurs auteurs anciens, et par des interprètes modernes.
18 Car vous ne vous êtes pas approchés d'une montagne qu'on pût toucher, ni du feu ardent, ni de l'obscurité, et des ténèbres, et de la tempête ;
Note Hébr. 12,18 : Voir Exode, 19, 12 ; 20, 21.
19 ni du son de la trompette, ni du bruit des paroles, bruit tel que ceux qui l'entendirent demandèrent qu'on ne leur parlât plus. 20 Car ils ne pouvaient supporter cette injonction : Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée.
Note Hébr. 12,20 : Voir Exode, 19, 13. Ce verset et le suivant forment une parenthèse.
21 Et ce qu'on voyait était si terrible, que Moïse dit : Je suis effrayé et tout tremblant. 22 Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, d'une troupe de nombreux (beaucoup de) milliers d'anges,
Note Hébr. 12,22 : La montagne de Sion, la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, l’Eglise.
23 et de l'Eglise des premiers-nés, qui sont inscrits dans le ciel, de Dieu juge de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection
Note Hébr. 12,23 : Parfaits ; à qui rien ne manque plus, puisqu’ils sont arrivés au ciel où est la perfection de la sainteté et de la gloire.
24 et du médiateur d'une nouvelle alliance, Jésus, et du sang de l'aspersion, qui parle mieux que celui d'Abel.
Note Hébr. 12,24 : D’une aspersion de sang, etc. ; ou selon d’autres, d’après la leçon du Grec, qui paraît la plus autorisée : D’un sang d’aspersion, lequel parle mieux que celui d’Abel.
 
25 Prenez garde de refuser d'entendre celui qui parle ; car si ceux qui ont refusé d'entendre celui qui parlait sur la terre n'ont pas échappé, à plus forte raison n'échapperons-nous pas, si nous nous détournons de celui qui nous parle du ciel ; 26 lui dont la voix ébranla alors la terre, et qui maintenant fait cette promesse en disant : Encore une fois j'ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel.
Note Hébr. 12,26 : Voir Aggée, 2, 7.
27 Or, en disant : Encore une fois, il indique le changement des choses ébranlées (muables), comme étant faites pour un temps, afin que celles qui n'ont pas été branlées (immuables) subsistent. 28 Ainsi donc, puisque nous avons reçu un royaume inébranlable (immuable), conservons la grâce, et par elle rendons à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec crainte et avec respect. 29 En effet, notre Dieu est un feu dévorant (consumant).
Note Hébr. 12,29 : Voir Deutéronome, 4, 24.

Chapitre 13

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Chap. : 
L’Apôtre donne encore aux Hébreux quelques avis particuliers.
Il les console de la peine qu’ils avaient de se voir chassés de la synagogue.
Il se recommande à leurs prières.
Prière admirable qu’il fait lui-même pour eux.
1 Que la charité fraternelle demeure parmi (en) vous. 2 N'oubliez pas l'hospitalité ; car par elle quelques-uns ont reçu chez eux des anges, sans le savoir.
Note Hébr. 13,2 : Voir Genèse, 18, 3 ; 19, 2 ; Romains, 12, 13 ; 1 Pierre, 4, 9.
3 Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez prisonniers avec eux ; et de ceux qui sont affligés, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps.
 
4 Que le mariage soit honoré de tous, et que le lit nuptial soit sans tache ; car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.
Note Hébr. 13,4 : En toutes choses ; ou bien parmi vous tous, c’est-à-dire parmi tous les époux ; car le texte sacré est susceptible de ces deux sens.
 
5 Que vos mœurs (votre vie) soient exemptes d'avarice, vous contentant de ce que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai pas, et je ne t'abandonnerai pas ;
Note Hébr. 13,5 : Voir Josué, 1, 5.
6 de sorte que nous pouvons dire avec confiance : Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai point ce que l' (un) homme peut me faire.
Note Hébr. 13,6 : Voir Psaumes, 117, 6.
 
7 Souvenez-vous de vos guides (préposés), qui vous ont prêché la parole de Dieu ; considérant quelle a été la fin de leur vie, imitez leur foi.
Note Hébr. 13,7 : Vos préposés ; c’est-à-dire les évêques et les prêtres, comme l’indiquent assez clairement les mots qui suivent. Le grec porte vos conducteurs ; ce qui confirme cette interprétation.
8 Jésus-Christ était hier, il est aujourd'hui, et il sera de (le) même dans tous les siècles. 9 Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères. Car il est bon d'affermir son cœur par la grâce, non par des aliments (des distinctions de viandes), qui n'ont servi à rien à ceux qui en font leur règle de conduite.
Note Hébr. 13,9 : A ceux qui s’y conformaient ; littéralement : A ceux qui y marchaient. On a pu remarquer plus d’une fois que les Hébreux employaient aller, marcher, dans le sens moral de se conduire, vivre.
10 Nous avons un autel, dont ceux qui font le service dans le tabernacle n'ont pas le droit de manger.
Note Hébr. 13,10 : Saint Paul veut dire ici que les Juifs convertis au christianisme, qui rendent encore un culte au tabernacle, c’est-à-dire qui continuent à observer les pratiques du judaïsme, perdent par là même le droit de participer à la divine Eucharistie.
11 Car les corps des animaux dont le sang est porté par le pontife dans le sanctuaire pour le péché, sont brûlés hors du camp.
Note Hébr. 13,11 : Voir Lévitique, 16, 27.
12 C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.
Note Hébr. 13,12 : Hors de la porte de Jérusalem. Du temps de Notre Seigneur, le Calvaire était en dehors de la ville de Jérusalem.
13 Sortons donc hors du camp pour aller à lui, en portant son opprobre. 14 Car nous n'avons point ici de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
Note Hébr. 13,14 : Voir Michée, 2, 10.
15 Offrons donc par lui sans cesse à Dieu un sacrifice (une hostie) de louange, c'est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. 16 N'oubliez pas la bienfaisance (charité) et la libéralité ; car c'est par de tels sacrifices que l'on se rend Dieu favorable.
 
17 Obéissez à vos guides (préposés) et soyez-leur soumis ; car ils veillent, comme devant rendre compte pour vos âmes ; et il faut qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant ; ce qui ne vous serait pas avantageux.
Note Hébr. 13,17 : Vos préposés. Voir au verset 7.
 
18 Priez pour nous ; car nous sommes certains d'avoir une bonne conscience, voulant en toutes choses nous bien conduire. 19 Et je vous conjure avec une nouvelle instance de le faire, afin que je vous sois plus tôt rendu.
Note Hébr. 13,19 : Afin que je vous sois plus tôt rendu : plusieurs pensent que l’Apôtre était alors prisonnier à Rome.
 
20 Que le Dieu de la paix, qui a ramené d'entre les morts celui qui, par le sang de l'alliance (du testament) éternelle, est devenu le grand Pasteur des brebis, Notre Seigneur Jésus-Christ,
Note Hébr. 13,20-21 : Le Grand Pasteur : comparer à 1 Pierre, 5, 4 ; Jean, 10, vv. 11, 16. Par le sang, peut se joindre à Pasteur, Jésus nous ayant rendus à la vie, réconfortés et nourris par son sang ; ou mieux à retiré ; Dieu a retiré Jésus-Christ d’entre les morts et l’a fait monter au Ciel par ou avec son sang, que, grand prêtre éternel, il offre sans cesse pour nous (saint Thomas). Ce sens convient mieux à tout l’ensemble de l’épître. ― Du testament éternel, de la nouvelle alliance, qui ne sera jamais remplacée par une autre. ― Faisant en vous par sa grâce, à laquelle l’homme doit coopérer. (CRAMPON)
21 vous rende capables de tout bien, afin que vous fassiez sa volonté, en opérant (lui-même) en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen.
 
22 Je vous prie, mes frères, de supporter cette parole de consolation, car je vous ai écrit en peu de mots.
Note Hébr. 13,22 : Cette parole de consolation ; ce que je vous dis ici pour vous consoler dans vos peines.
 
23 Sachez que notre frère Timothée a été mis en liberté ; s'il vient bientôt, j'irai vous voir avec lui.
Note Hébr. 13,23 : « Il semble résulter de ce passage : 1. Que Timothée avait été aussi prisonnier à Rome ; 2. que, après avoir été mis en liberté, il avait reçu de Paul quelque mission ; 3. enfin que ce dernier espérait être prochainement relâché. » (CRAMPON)
 
24 Saluez tous ceux qui vous conduisent, et tous les saints. Les frères d'Italie vous saluent.
Note Hébr. 13,24 : Tous vos préposés. Voir au verset 7. ― Les saints. Voir Actes des Apôtres, 9, 13.
25 Que la grâce soit avec vous tous. Amen.

Bible Fillion annotée par Vigouroux


Traduction de la Sainte Bible d'après la Vulgate (Clémentine) par l'abbé Louis-Claude Fillion publiée en 8 volumes de 1888 à 1895 avec les commentaires issus de la Bible Glaire & Vigouroux (A. et R. Roger, et F. Chernoviz, 1905). L'association de la traduction de l'abbé Fillion et des commentaires des abbés Glaire & Vigouroux est une originalité provenant du site JesusMarie. Elle associe la traduction la plus récente de la Sainte Bible d'après la Vulgate avec les excellents commentaires des abbés Glaire & Vigouroux. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre page de présentation des différentes versions de la Bible expliquant notre choix.