Moteur de recherche catholique portant sur la Bible et sur une bibliothèque d'ouvrages, d'articles et de conférences.
La charité est patiente; elle est douce; la charité n'est point envieuse ; elle n'agit pas insolemment; elle ne s'enfle point;
|
Saisissez un texte à rechercher ou bien sélectionnez un livre
Épître de saint Paul aux Galates
La recherche n'a donné aucun résultat.
AccueilFillion & VigourouxGalates0/0 résultat(s)
0/0 résultat(s)

Épître de saint Paul aux Galates

Chapitre 1

 | 
 | 
 | 
Chap. : 
Saint Paul salue les Galates.
Il leur reproche de s’écarter de l’Evangile qu’il leur a annoncé.
Il relève sa mission.
Il rappelle ce qu’il a fait avant et après sa conversion.
1 Paul, Apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père, qui l’a ressuscité d’entre les morts ; 2 et tous les frères qui sont avec moi, aux Eglises de Galatie. 3 Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu le Père, et par Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4 qui s’est livré lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher à ce siècle pervers, selon la volonté de Dieu notre Père, 5 auquel soit (est) la gloire dans les siècles des siècles. Amen.
 
6 Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés à la grâce du Christ, pour passer à un autre Evangile.
Note Gal. 1,6 : -7 Un autre Evangile. Saint Paul a ici en vue l’Evangile que prêchaient les faux docteurs. C’était au fond celui de Jésus-Christ, auquel ils joignaient la pratique de la loi de Moïse, mais cette addition suffisait, comme le dit l’Apôtre, pour renverser l’Evangile du Christ.
7 Non pas qu’il y en ait un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile du Christ. 8 Mais si quelqu’un, fût-ce nous-mêmes ou un ange du ciel, vous annonçait un autre Evangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! 9 Je l’ai dit, et je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonçait un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! 10 Car, en ce moment, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ.
 
11 Je vous déclare donc, mes frères, que l’Evangile que j’ai annoncé (prêché) n’est pas selon l’homme ;
Note Gal. 1,11 : Voir 1 Corinthiens, 15, 1.
12 (en effet) car ce n’est pas d’un homme que je l’ai reçu ni appris, mais par la révélation de Jésus-Christ.
Note Gal. 1,12 : Voir Ephésiens, 3, 3.
 
13 Vous avez appris, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance l’Eglise de Dieu, et la ravageais. 14 Et je surpassais dans le judaïsme bon nombre de ceux de mon âge et de ma nation (contemporains), ayant un zèle plus ardent (zélateur outre mesure) pour les traditions de mes pères.
Note Gal. 1,14 : Des traditions de mes pères. Voir Matthieu, 15, 2.
15 Mais lorsqu’il plut à celui qui m’a mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, 16 de révéler son Fils en moi, pour que je fusse son évangéliste parmi les nations, aussitôt je ne pris conseil ni de la chair ni du sang ; 17 je n’allai pas non plus à Jérusalem vers ceux qui étaient Apôtres avant moi ; mais je m’en allai en Arabie, et je revins encore à Damas.
Note Gal. 1,17 : En Arabie. Peut-être le désert d’Arabie, dans les environs de Damas. Le nom d’Arabie désigne la contrée qui s’étend entre l’Egypte, la Palestine, la Syrie, la Mésopotamie, la Babylonie, le golfe Persique et la mer Rouge. ― A Damas. Voir Actes des Apôtres, 9, 2.
 
18 Ensuite, trois ans plus tard, je vins à Jérusalem pour voir Pierre, et je demeurai auprès de lui quinze jours ;
Note Gal. 1,18 : Trois ans après sa conversion.
19 mais je ne vis aucun autre des Apôtres, sinon Jacques, le frère du Seigneur.
Note Gal. 1,19 : Le frère ; c’est-à-dire le cousin. Voir Matthieu, 12, 46.
20 Dans ce que je vous écris, je proteste devant Dieu que je ne mens pas.
Note Gal. 1,20 : Voici ! Devant Dieu, etc. ; c’est-à-dire prenant Dieu à témoin que je, etc.
 
21 J’allai ensuite dans les régions de la Syrie et de la Cilicie.
Note Gal. 1,21 : Syrie. Voir Matthieu, 4, 24. ― Cilicie. Voir Actes des Apôtres, 6, 9 et 15, 41.
22 Or j’étais inconnu de visage aux Eglises de Judée qui croyaient au Christ ;
Note Gal. 1,22 : Qui étaient dans le Christ ; c’est-à-dire qui croyaient en Jésus-Christ, qui s’étaient convertis au christianisme. ― De Judée, non compris Jérusalem, capitale de la Judée.
23 seulement elles avaient entendu dire : Celui qui nous persécutait autrefois annonce maintenant la foi que naguère il voulait détruire. 24 Et elles glorifiaient Dieu à mon sujet.

Chapitre 2

 | 
 | 
 | 
Chap. : 
Saint Paul confère avec les Apôtres.
On ne l’oblige pas à observer la loi.
Il est l’apôtre des gentils.
Il résiste à Céphas.
Nul n’est justifié que par la foi en Jésus-Christ.
1 Ensuite, quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabé ; je pris aussi Tite avec moi. 2 Or, j’y montai d’après une révélation, et je leur exposai (aux fidèles) l’Evangile que je prêche parmi les gentils ; je l’exposai en particulier à ceux qui paraissaient être les plus considérés (être quelque chose, note), afin de ne pas courir ou de n’avoir pas couru en vain.
Note Gal. 2,2 : Qui paraissent être quelque chose ; c’est-à-dire des plus considérables. Comparer à Actes des Apôtres, 5, 36.
3 Et même Tite, qui était avec moi, et qui était païen (gentil), ne fut pas obligé de se faire circoncire ; 4 et la considération des (quelques) faux frères qui s’étaient introduits par surprise et qui s’étaient glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, afin de nous réduire en servitude, 5 ne nous fit pas consentir, même un instant, à nous soumettre à eux, afin que la vérité de l’Evangile fût maintenue parmi vous. 6 Quant à ceux qui paraissaient les plus considérés (ce qu’ils ont été autrefois ne m’importe pas ; Dieu ne fait pas acception des personnes) ; ceux, dis-je, qui paraissaient les plus considérés, ne me communiquèrent rien.
Note Gal. 2,6 : Voir Deutéronome, 10, 17 ; Job, 34, 19 ; Sagesse, 6, 8 ; Ecclésiastique, 35, 15 ; Actes des Apôtres, 10, 34 ; Romains, 2, 11 ; Ephésiens, 6, 9 ; Colossiens, 3, 25 ; 1 Pierre, 1, 17. ― Rien de nouveau, rien qui fût en opposition avec ce que je leur avais exposé.
7 Mais, au contraire, ayant vu que la charge de prêcher l’Evangile aux incirconcis m’avait été confiée, comme à Pierre celle de le prêcher aux circoncis
Note Gal. 2,7 : Comme à la naissance de l’Eglise chrétienne, les Juifs conservaient encore une sorte d’horreur pour les gentils, saint Pierre et saint Paul se partagèrent le ministère évangélique, de manière que le premier fut chargé de prêcher les Juifs, et le second les gentils ; mais cela n’empêchait pas chacun d’eux d’annoncer indistinctement l’Evangile aux Juifs et aux gentils, toutes les fois que l’occasion s’en présentait.
8 (car celui qui a agi efficacement dans Pierre pour le rendre apôtre des circoncis, a aussi agi efficacement en moi pour me rendre apôtre des gentils),
Note Gal. 2,8 : Qui a opéré ; c’est-à-dire qui a fait paraître sa puissance. ― L’apostolat de la circoncision, c’est-à-dire parmi les Juifs.
9 Jacques, Céphas et Jean, qui paraissaient être les colonnes de l’Eglise, ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, nous donnèrent la main, à moi et à Barnabé, en signe d’union, afin que nous allions, nous vers les païens (gentils), et eux vers les circoncis.
Note Gal. 2,9 : Céphas est le même que saint Pierre. Voir Jean, 1, 42. ― « Quelques auteurs ont prétendu que Céphas, avec lequel saint Paul eut un différend à Antioche, n’était pas saint Pierre ; d’autres que ce dissentiment était purement fictif ; mais ces sentiments sont inadmissibles. Le premier d’abord. ― 1° Il a la tradition contre lui. A la vérité, quelques docteurs ont émis un doute sur l’identité de saint Pierre et de Céphas ; mais, comme le remarque saint Jérôme, ce n’était de leur part qu’une conjecture, et ils ne la faisaient que pour montrer la faiblesse des objections qu’on prétendait tirer du conflit d’Antioche. ― 2° Céphas est bien le même nom que Pierre : il a en syriaque la même signification que Petros en grec. Saint Pierre le portait en Judée, et c’est le premier que le Sauveur lui ait donné. Saint Paul le lui donne indubitablement ailleurs. ― 3° Il est évident que le personnage dont il s’agit est un personnage éminent, égal, sinon supérieur à saint Paul, par conséquent apôtre comme lui. Son exemple fait fléchir Barnabé et menace d’entraîner toute l’Eglise d’Antioche. Saint Paul fait un acte de courage en lui adressant une représentation. D’ailleurs, quel moyen de le distinguer du Céphas nommé plus haut, entre saint Jacques et saint Jean, comme étant, aussi bien qu’eux, une colonne de l’Eglise ? Le second sentiment n’est ni plus suivi ni plus solide. Saint Jérôme, qui l’avait d’abord proposé, d’après Origène et saint Chrysostome, fut obligé d’y renoncer. Il est bien vrai que les mots grecs, rendus dans la Vulgate par in facie, pris isolément, pourraient se traduire par : en apparence. Il est vrai aussi qu’il est parlé de dissimulation ou de défaut de franchise. Cela ne suffit pas néanmoins pour justifier l’hypothèse d’une scène concertée entre les deux apôtres, ou d’une discussion feinte pour l’instruction de leurs disciples. Ni cette interprétation ni cette hypothèse ne sont naturelles. On n’y a recouru que dans une intention apologétique, afin de couper court aux objections et de mettre en même temps à couvert la conduite de saint Pierre et de saint Paul. Mais on a pris le change, et on a substitué un tort véritable, un défaut de droiture dans l’un et l’autre apôtre, à une pure inadvertance ou à une erreur de procédé de la part de saint Pierre ; car le mot de saint Paul, que Pierre était répréhensible, n’entraîne pas d’autre conséquence et n’a pas plus de portée. Il signifie seulement que la conduite suivie par saint Pierre donnait lieu à des interprétations fâcheuses, que ses égards pour les préjugés de ses compatriotes étaient, contre son gré, de nature à confirmer les Juifs dans leurs prétentions, ainsi qu’à inquiéter et à rebuter les Gentils. Rien n’indique qu’il eût en cela blessé sa conscience le moins du monde. Dieu voulut qu’en cette occasion il fût averti de ce qu’il avait à faire, non par une vision comme à Joppé, mais par un collègue et un subordonné, afin que son humilité pût servir à l’édification de tous. » (L. BACUEZ.)
10 Seulement nous devions nous souvenir des pauvres ; ce qu’aussi j’ai eu grand soin de faire.
 
11 Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible.
Note Gal. 2,11 : Saint Paul avait reproché à saint Pierre de s’être retiré de la table des gentils, dans la crainte de scandaliser les Juifs convertis ; ce qui pouvait faire croire aux gentils qu’ils étaient obligés de se conformer à la manière de vivre des Juifs, et par là même gêner la liberté chrétienne. Mais ce reproche n’attaque nullement la suprématie du prince des Apôtres ; car, dans de pareils cas, un inférieur peut et quelquefois doit avertir avec respect son supérieur ; et, comme le remarque saint Augustin, saint Pierre le souffrît avec une douceur, une humilité, une patience dignes de celui à qui le Sauveur avait dit : Tu es Pierre, et sur toi je bâtirai mon Eglise.
12 En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens (gentils) ; mais, quand elles furent venues, il se retira et se tint à l’écart, craignant ceux de la circoncision. 13 Et les autres Juifs usèrent de la même dissimilation que lui, de sorte que Barnabé aussi fut entraîné dans cette dissimulation. 14 Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi, qui es Juif, tu vis à la manière des païens (gentils), et non comme les Juifs, pourquoi forces-tu les païens (gentils) de (à) judaïser ? 15 Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d’entre les païens (gentils). 16 Sachant cependant que l’homme n’est pas justifié par les œuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ, nous avons nous-mêmes cru en Jésus-Christ, pour être justifiés par la foi au Christ, et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi.
Note Gal. 2,16 : Voir Romains, 3, 20. ― Nulle chair. Voir Matthieu, 24, 22.
17 Mais si, en cherchant à être justifiés dans le Christ, nous sommes aussi nous-mêmes trouvés pécheurs, le Christ sera-t-il donc ministre du péché ? Loin de là ! 18 Car si je rebâtis les choses que j’ai détruites, je me constitue prévaricateur.
Note Gal. 2,18 : Sens : non, Jésus-Christ n’est pas ministre du péché ; car ce n’est pas quand nous cherchons à être justifiés par la foi en lui, sans les œuvres de la Loi, que nous sommes trouvés pécheurs, mais c’est quand, faisant tout le contraire, nous voulons rétablir la Loi dont nous avions reconnu l’impuissance et abandonné la pratique.
19 En effet, par la loi je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu ; avec le Christ j’ai été cloué à la croix. 20 Et je vis, non ce n’est plus moi, mais c’est le Christ qui vit en moi ; et si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé, et qui s’est livré lui-même pour moi. 21 Je ne rejette (regrette) pas la grâce de Dieu. Car si la justice s’acquiert par la loi, le Christ est donc mort en vain.

Chapitre 3

 | 
 | 
 | 
Chap. : 
Ne pas finir par la chair, ayant commencé par l’esprit.
C’est par la foi qu’Abraham et ses vrais enfants sont justifiés.
La loi ne justifie pas.
Le juste vit de la foi.
C’est par la foi que les promesses faites à Abraham sont accomplies.
Tous une seule chose en Jésus-Christ.
1 O Galates insensés, qui vous a fascinés, pour que vous n’obéissiez plus à la vérité, vous aux yeux de qui Jésus-Christ a été représenté, comme crucifié au milieu de vous ? 2 Je veux seulement savoir ceci de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication (l’audition) de la foi ? 3 Etes-vous tellement insensés qu’après avoir commencé par l’Esprit vous finissiez maintenant par la chair ? 4 Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c’est en vain.
Note Gal. 3,4 : Si cependant, etc. ; c’est-a-dire je veux espérer que ce ne sera pas en vain.
5 Celui qui vous communique l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il par les œuvres de la loi, ou par la prédication (l’audition) de la foi ? 6 Ainsi qu’il est écrit : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ? (.)
Note Gal. 3,6 : Voir Genèse, 15, 6 ; Romains, 4, 3 ; Jacques, 2, 23.
7 Reconnaissez donc que ceux qui s’appuient sur la foi, ceux-là sont les enfants d’Abraham.
Note Gal. 3,7 : Ceux qui s’appuient sur la foi ; littéralement : Qui sont de la foi, ou par la foi, en vertu de la foi. L’Apôtre veut dire que c’est la foi qui fait les véritables enfants d’Abraham.
 
8 Aussi l’Ecriture, prévoyant que c’est par la foi que Dieu justifierait les nations, l’a annoncé d’avance à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi.
Note Gal. 3,8 : Voir Genèse, 12, 3 ; Ecclésiastique, 44, 20.
9 Ceux donc qui s’appuient sur la foi seront bénis avec le fidèle Abraham. 10 Car tous ceux qui s’appuient sur les œuvres de la loi, sont sous la malédiction. En effet, il est écrit : Maudit est quiconque ne persévère pas dans tout ce qui est écrit au livre de la loi.
Note Gal. 3,10 : Voir Deutéronome, 27, 26.
11 Et il est évident que nul n’est justifié devant Dieu par la loi, puisque : Le juste vit de la foi.
Note Gal. 3,11 : Voir Habacuc, 2, 4 ; Romains, 1, 17.
12 Or la loi ne s’appuie pas sur la foi ; mais : Celui qui observera les commandements, aura la vie par eux.
Note Gal. 3,12 : Voir Lévitique, 18, 5. ― Avant les paroles celui qui observera, etc., il faut restituer l’ellipse de la formule l’Ecriture dit, qui est ici évidemment sous-entendue.
13 Le Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous ; car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois ;
Note Gal. 3,13 : Voir Deutéronome, 21, 23.
14 afin que la bénédiction d’Abraham fût communiquée aux gentils par le Christ Jésus, et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis.
Note Gal. 3,14 : La promesse de l’Esprit ; c’est-à-dire l’Esprit qui avait été promis implicitement, voir Genèse, 22, 17-18 ; mais explicitement, voir Isaïe, 44, 3 ; Ezéchiel, 39, 29 ; Joël, 2, 28.
 
15 Mes frères (je parle à la manière des hommes), quand le testament est en bonne forme, personne ne peut l’annuler ou n’y ajouter quoi que ce soit.
Note Gal. 3,15 : Voir Hébreux, 9, 17.
16 Or, les promesses ont été faites à Abraham, et à sa postérité (celui qui naîtrait de lui). Il ne dit pas : Et à ses postérités (à ceux qui naîtront), comme s’il s’agissait de plusieurs ; mais il dit, comme parlant d’un seul : Et à ta postérité (celui qui naîtra de toi), qui est le Christ.
Note Gal. 3,16 : Il ; c’est-à-dire Dieu.
17 Voici ce que je veux dire : Dieu ayant conclu une alliance en bonne forme, la loi, qui a été donnée quatre cent trente ans après, n’a pu la rendre nulle, ni abroger la promesse. 18 Car si c’est par la loi qu’est donné l’héritage, ce n’est donc plus par la promesse. Or, Dieu l’a donné à Abraham par une promesse.
 
19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été établie à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité (rejeton) à qui la promesse avait été faite ; cette loi a été promulguée par les anges et par l’entremise d’un médiateur. 20 Or un médiateur n’est pas le médiateur d’un seul ; et Dieu est un seul.
 
21 La loi est-elle donc opposée aux promesses de Dieu ? Loin de là ! Car s’il avait été donné une loi qui pût produire la vie, la justice viendrait véritablement de la loi. 22 Mais l’Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que la promesse fût réalisée, pour les croyants, par la foi en Jésus-Christ.
Note Gal. 3,22 : Le mot tout est pour tous les hommes. Nous avons déjà fait observer que cette énallage de genre avait pour but d’exprimer la généralité la plus complète. L’Apôtre ne fait que répéter ici ce qu’il a dit précédemment, voir Romains, 3, 9, savoir que les Juifs et les Grecs (c’est-à-dire tous les gentils) étaient tous sous le péché.
23 Or, avant que vînt la foi, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en attendant cette foi qui devait être révélée. 24 Ainsi la loi a été notre précepteur (pédagogue, note) dans le Christ, pour que nous fussions justifiés par la foi.
Note Gal. 3,24 : Les pédagogues, chez les Grec et les Romains, étaient ordinairement des esclaves qui accompagnaient partout les enfants confiés à leurs soins, veillaient sur eux et leur apprenaient les premiers éléments des connaissances, jusqu’à ce que l’enfant pût entendre plus tard les leçons de quelque maître renommé. Tel fut exactement le rôle de la Loi auprès du peuple Juif.
 
25 Mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus au précepteur (pédagogue) ;
Note Gal. 3,25 : Nous sommes des fils sortis de tutelle, libres.
26 car vous êtes tous enfants de Dieu par la foi en Jésus-Christ. 27 En effet, vous tous qui avez été baptisé dans le Christ, vous avez été revêtus du Christ.
Note Gal. 3,27 : Voir Romains, 6, 3.
28 Il n’y a plus ni Juif ni Gentil (Grec) ; il n’y a plus ni (d’) esclave ni (de) libre ; il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.
Note Gal. 3,28 : Grec ; c’est-à-dire gentil en général.
29 Que si vous êtes au Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers en vertu de la promesse.

Chapitre 4

 | 
 | 
 | 
Chap. : 
Juifs en tutelle sous la loi, libres par la foi.
Galates entraînés dans le judaïsme.
Leur première affection pour saint Paul.
Tendresse de saint Paul pour eux.
Agar et Sara figures des deux alliances.
1 Or je dis : Tant que l’héritier est enfant, il ne diffère en rien d’un esclave, quoiqu’il soit le maître de tout ; 2 mais il est sous des tuteurs et des curateurs, jusqu’au temps marqué par le père. 3 Ainsi nous-mêmes, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l’esclavage des rudiments (premiers éléments) du monde.
Note Gal. 4,3 : Aux éléments du monde, donnés au monde ; c’est-à-dire aux cérémonies de la loi en usage parmi les Juifs charnels, et qui étaient des instructions grossières et figuratives que Dieu donnait au monde.
4 Mais, lorsque fut venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, formé d’une femme, assujetti à la loi,
Note Gal. 4,4 : La plénitude du temps ; c’est-à-dire le temps de la majorité.
5 pour qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi, pour que nous reçussions l’adoption des fils. 6 Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, qui crie : Abba, Père !
Note Gal. 4,6 : Abba, Père. Voir Marc, 14, 36.
7 Ainsi, nul n’est plus esclave, mais fils. S’il est fils, il est aussi héritier par la grâce de Dieu.
 
8 Mais alors, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des êtres qui ne sont pas dieux par leur nature. 9 Mais maintenant que vous connaissez Dieu, bien mieux, que vous êtes connus de Dieu, comment retournez-vous vers ces pauvres et faibles rudiments (éléments), auxquels vous voulez de nouveau vous asservir ? 10 Vous observez les jours, et les mois, et les temps, et les années.
Note Gal. 4,10 : L’Apôtre parle ici soit de l’observation des jours heureux ou malheureux, soit des fêtes juives, à l’observance desquelles les docteurs juifs cherchaient à amener les Galates.
11 Je crains pour vous d’avoir peut-être travaillé en vain parmi vous.
 
12 Soyez comme moi ; car moi aussi je suis (j’ai été) comme vous. Frères, je vous en prie : vous ne m’avez offensé en rien. 13 Vous savez que je vous ai annoncé autrefois l’Evangile dans l’infirmité de la chair ; et que l’épreuve à laquelle vous mettait ma chair
Note Gal. 4,13 : Dans la faiblesse de la chair ; c’est-à-dire au milieu des tribulations que j’éprouvais. « Lorsque Paul traversa pour la première fois le pays des Galates (voir Actes des Apôtres, 16, 6), il fut, paraît-il, retenu au milieu d’eux par un état de maladie ; et il profita de ce séjour forcé pour leur annoncer l’Evangile. ― Cette épreuve : sa maladie, que Paul appelle la faiblesse de la chair, aurait pu nuire au succès de sa prédication, en attirant sur lui le mépris des Galates ; mais il n’en fut rien. » (CRAMPON)
14 ne vous a inspiré ni mépris ni dégoût ; mais vous m’avez reçu comme un ange de Dieu, comme le Christ Jésus. 15 Où est donc votre bonheur d’alors ? Car je puis vous rendre témoignage que, s’il eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux, pour me les donner. 16 Suis-je donc devenu votre ennemi, en vous disant la vérité ? 17 Ils sont zélés pour vous, mais non d’un bon zèle ; ils veulent vous séparer de moi, afin que vous soyez zélés pour eux. 18 Il est bon que vous ayez toujours du zèle pour le bien, et non pas seulement lorsque je suis présent parmi vous. 19 Mes petits enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous ! 20 Je voudrais être près de vous en ce moment, et changer de langage ; car je suis en perplexité (embarrassé) à votre sujet.
 
21 Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n’avez-vous pas lu la loi ? 22 Car il est écrit qu’Abraham eut deux fils, l’un de l’esclave, et l’autre de la femme libre.
Note Gal. 4,22 : Voir Genèse, 16, 15 ; 21, 2. ― Deux fils, Ismaël et Isaac, le premier de la servante égyptienne, Agar, le second, de la femme libre, Sara.
23 Mais celui de l’esclave naquit selon la chair ; et celui de la femme libre, naquit en vertu de la promesse. 24 Cela a été dit par allégorie ; car ces femmes sont deux alliances : l’une sur le mont Sina, qui enfante pour la servitude, et c’est Agar ;
Note Gal. 4,24 : Le mont Sina où la loi fut donnée au peuple d’Israël, dans la péninsule du Sinaï.
25 car Sina est une montagne d’Arabie, qui correspond à la Jérusalem d’à présent, laquelle est esclave avec ses enfants. 26 Mais la Jérusalem d’en-haut est libre, et c’est notre mère.
Note Gal. 4,26 : La Jérusalem d’en haut, le ciel.
27 En effet, il est écrit : Réjouis-toi, stérile, qui n’enfantes pas ; éclate, pousse des cris de joie, toi qui ne deviens pas mère ; parce que les enfants de la délaissée sont plus nombreux que ceux de la femme mariée.
Note Gal. 4,27 : Voir Isaïe, 54, 1.
28 Pour nous, mes frères, nous sommes, comme Isaac, les enfants de la promesse.
Note Gal. 4,28 : Voir Romains, 9, 8.
29 Et de même qu’alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l’esprit, ainsi en est-il encore maintenant. 30 Mais que dit l’Ecriture ? Chasse l’esclave et son fils ; car le fils de l’esclave ne sera pas héritier avec le fils de la femme libre.
Note Gal. 4,30 : Voir Genèse, 21, 10.
31 Ainsi, mes frères, nous ne sommes pas les enfants de l’esclave, mais de la femme libre ; et c’est par cette liberté que le Christ nous a rendus libres.

Chapitre 5

 | 
 | 
 | 
Chap. : 
Qui s’appuie sur la loi est déchu de la grâce.
C’est la foi qui nous sauve.
Galates séduits.
La loi consiste dans l’amour.
Œuvres de la chair.
Fruits de l’esprit.
1 Demeurez (donc) fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. 2 Voici, moi Paul, je vous dis que si vous vous faites circoncire, le Christ ne vous servira de rien.
Note Gal. 5,2 : Voir Actes des Apôtres, 15, 1.
3 Et je déclare encore à tout homme qui se fait circoncire qu’il est tenu d’observer toute la loi. 4 Vous êtes entièrement séparés du Christ, vous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce. 5 Pour nous, c’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice. 6 Car, dans le Christ Jésus, ni la circoncision, ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui agit par la charité.
 
7 Vous couriez (si) bien ; qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d’obéir à la vérité ? 8 Cette suggestion ne vient pas de celui qui vous appelle. 9 Un peu de levain aigrit toute la pâte.
Note Gal. 5,9 : Voir 1 Corinthiens, 5, 6.
10 Pour moi, j’ai cette confiance en vous, dans le Seigneur, que vous n’aurez pas d’autres sentiments ; mais celui qui vous trouble en portera la peine, quel qu’il soit. 11 Et moi, mes frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? Le scandale de la croix est donc anéanti. (?) 12 Plût à Dieu que ceux qui vous troublent fussent même mutilés !
Note Gal. 5,12 : Fussent même mutilés. Puisqu’ils tiennent tant à se faire circoncire, qu’ils se fassent aussi entièrement amputer. C’est ainsi qu’ont traduit saint Augustin, saint Jérôme, saint Chrysostome, Théophylacte, Théodoret, et la plupart des anciens ; d’autres : Qu’ils soient retranchés de l’Eglise ; d’autres : Qu’ils soient exterminés du monde. Il est certain que le texte grec est susceptible de ces diverses interprétations.
 
13 Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, ne faites pas de cette liberté une occasion pour la chair ; mais soyez, par une charité (spirituelle), les serviteurs les uns des autres.
Note Gal. 5,13 : Pour la chair ; c’est-à-dire pour vivre selon la chair, en cherchant à satisfaire vos passions aux dépens même de vos frères.
14 Car toute la loi est accomplie dans une seule parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Note Gal. 5,14 : Voir Lévitique, 19, 18 ; Matthieu, 22, 39 ; Romains, 13, 8.
15 Mais si vous vous mordez et vous mangez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez consumés les uns par les autres.
 
16 Je dis donc : Marchez selon l’esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair.
Note Gal. 5,16 : Voir 1 Pierre, 2, 11.
17 Car la chair convoite contre l’esprit, le l’esprit contre la chair ; en effet, ils sont opposés l’un à l’autre, pour que vous ne fassiez pas tout ce que vous voudriez. 18 Si vous êtes conduits par l’esprit, vous n’êtes pas sous la loi. 19 Or les œuvres de la chair sont manifestes : c’est la fornication, l’impureté, l’impudicité, la luxure, 20 l’idolâtrie, les maléfices (empoisonnements), les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les rixes, les dissensions, les factions (sectes), 21 l’envie, les meurtres, l’ivrognerie, les débauches (de table), et les choses semblables, dont je vous prédis, comme je l’ai déjà fait, que ceux qui les commettent ne seront pas héritiers du royaume de Dieu. 22 Mais les fruits de l’esprit sont la charité, la joie, la paix, la patience, la bénignité, la bonté, la longanimité, 23 la douceur, la foi, la modestie, la continence, la chasteté. Contre de pareilles choses il n’y a pas de loi. 24 Or ceux qui sont au Christ ont crucifié leur chair avec ses passions et ses convoitises. 25 Si nous vivons par l’esprit, marchons aussi selon l’esprit.
 
26 Ne devenons pas avides d’une vaine gloire, nous provoquant les uns les autres, et nous portant mutuellement envie.

Chapitre 6

 | 
 | 
 | 
Chap. : 
Corriger avec douceur, s’entre-supporter.
Croire qu’on n’est rien.
Semer pour recueillir.
Saint Paul ne se glorifie que dans la foi.
Salutations.
1 Mes frères, si un homme est tombé par surprise dans quelque faute, vous qui êtes spirituels, relevez-le avec un esprit de douceur ; prenant garde à toi-même, de peur que, toi aussi, tu ne sois tenté.
Note Gal. 6,1 : Spirituels. Voir 1 Corinthiens, 2, 14-15. ― Regardant à toi-même. Ce passage brusque d’un nombre à un autre se rencontre assez fréquemment dans les écrivains sacrés.
2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. 3 Car si quelqu’un s’imagine être quelque chose, alors qu’il n’est rien, il se séduit lui-même. 4 Mais que chacun examine son œuvre (ses propres œuvres), et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport aux autres. 5 Car chacun portera son propre fardeau.
Note Gal. 6,5 : Voir 1 Corinthiens, 3, 8. ― Chacun portera son fardeau. Cette maxime n’est nullement en opposition avec celle du verset 1, qui a rapport au monde présent dans lequel les hommes doivent, en bons frères, s’aider mutuellement de leurs conseils, supporter leurs faiblesses et leurs imperfections mutuelles ; elle se rapporte évidemment au jugement de Dieu, où chacun recevra le prix de ses propres œuvres, bonnes ou mauvaises, et rendra compte non de ce que son frère aurait fait, mais de ce qu’il aura fait lui-même, sans que les fautes d’autrui puissent justifier les siennes.
 
6 Que celui à qui on enseigne la parole de Dieu, fasse part de tous ses biens à celui qui l’enseigne.
 
7 Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. 8 Car ce que l’homme aura semé, il le moissonnera aussi. (Ainsi) Celui qui sème dans la (sa) chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème dans l’esprit moissonnera de l’esprit la vie éternelle. 9 Ne nous lassons pas de faire le bien ; car, le moment venu, nous moissonnerons, si nous ne nous lassons pas.
Note Gal. 6,9 : Voir 2 Thessaloniciens, 3, 13.
10 C’est pourquoi, pendant que nous en avons le temps, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux qui sont de la famille de la foi.
Note Gal. 6,10 : Faisons du bien, etc. L’Apôtre n’exempte personne de faire du bien au prochain. Ainsi la différence de religion ne saurait être un titre qui nous exempte de faire du bien à ceux qui n’appartiennent pas à notre communion, quoique dans la distribution de nos charités et de nos aumônes nous devions, comme le dit saint Ambroise, commencer par ceux qui nous sont unis par les liens d’une même loi.
 
11 Voyez en quels caractères je vous ai écrit de ma propre main.
Note Gal. 6,11 : Voyez quelle lettre, etc. ; c’est-à-dire, selon le Grec, quelle longue lettre. Saint Paul dictait et souscrivait ordinairement ses lettres. C’est pourquoi il fait remarquer aux Galates que celle qu’il leur adresse, est écrite de sa propre main ; par où ils peuvent voir l’amour tout particulier qu’il leur porte.
 
12 Tous ceux qui veulent plaire selon la chair vous obligent à vous faire circoncire, uniquement afin de n’être pas persécutés pour la croix du Christ.
Note Gal. 6,12 : Plaire selon la chair, c’est-à-dire gagner, par des moyens flatteurs, des paroles hypocrites, l’approbation des hommes. ― Persécutés pour la croix du Christ, comme ils le seraient certainement s’ils prêchaient que la croix est l’unique source de notre salut.
13 Car ceux-là même qui sont circoncis n’observent pas la loi ; mais ils veulent vous faire circoncire, afin de se glorifier dans votre chair.
Note Gal. 6,13 : Pensée : ce n’est pas l’amour de la Loi, mais l’hypocrisie et l’orgueil qui les inspirent. ― Se glorifier auprès des Juifs de vous avoir fait circoncire.
14 Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie, si ce n’est dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde.
Note Gal. 6,14 : Dans la croix, comme unique fondement du salut. ― Par qui tout lien entre le monde et moi est brisé ; le monde étant mort pour moi, je n’ai plus ni à le craindre ni à rechercher sa faveur.
15 Car, dans le Christ Jésus, ce n’est pas la circoncision qui sert à quelque chose, ni l’incirconcision, mais la nouvelle créature. 16 Tous ceux qui suivront cette règle, que la paix et la miséricorde soient sur eux, et sur l’Israël de Dieu.
Note Gal. 6,16 : L’Israël de Dieu ; le véritable Israël, c’est-à-dire tous ceux qui sont les vrais Israélites par l’esprit de foi.
 
17 Que personne à l’avenir ne me cause de la peine ; car je porte sur mon corps les stigmates du Seigneur Jésus.
Note Gal. 6,17 : Je porte, etc. Anciennement on imprimait sur le corps des soldats et des serviteurs certains caractères pour les distinguer. ― Les stigmates, les marques que porte saint Paul, serviteur de Jésus-Christ, ce sont les cicatrices des plaies, des blessures, des souffrances qu’il a endurées pour son maître. Voir 2 Corinthiens, 11, 23-27.
 
18 Que la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soit avec votre esprit, mes frères. Amen.

Bible Fillion annotée par Vigouroux


Traduction de la Sainte Bible d'après la Vulgate (Clémentine) par l'abbé Louis-Claude Fillion publiée en 8 volumes de 1888 à 1895 avec les commentaires issus de la Bible Glaire & Vigouroux (A. et R. Roger, et F. Chernoviz, 1905). L'association de la traduction de l'abbé Fillion et des commentaires des abbés Glaire & Vigouroux est une originalité provenant du site JesusMarie. Elle associe la traduction la plus récente de la Sainte Bible d'après la Vulgate avec les excellents commentaires des abbés Glaire & Vigouroux. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre page de présentation des différentes versions de la Bible expliquant notre choix.