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Appendice- Note 23, Isaïe, 40, 1. SECONDE PARTIE D’ISAIE, chapitres 40 à 66.
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Appendice- Note 23, Isaïe, 40, 1. SECONDE PARTIE D’ISAIE, chapitres 40 à 66.

Cette seconde partie date de la fin de la vie d’Isaïe. Elle ne forme qu’un tout, régulièrement divisé, dans lequel le prophète prédit aux Juifs leur délivrance de la captivité de Babylone et le règne futur du Messie. C’est le livre des consolations, comme l’annoncent les mots par lesquels il s’ouvre et qui en sont comme le titre et le résumé : Consolez-vous, mon peuple, consolez-vous, dit votre Dieu, voir Isaïe, 40, 1. Il se partage en trois séries de discours, symétriquement divisés par groupes de neuf, 3 x 3. Première section ; du chapitre 40 au chapitre 48. Discours : 1° chapitre 40 ; 2° chapitre 41 ; 3° du chapitre 42 au chapitre 43, verset 13 ; 4° du chapitre 43, verset 14 au chapitre 44, verset 5 ; 5° chapitre 44, versets 6 à 23 ; 6° du chapitre 44, verset 24, au chapitre 45 ; 7° chapitre 46 ; 8° chapitre 47 ; 9° chapitre 48. Seconde section : du chapitre 49 au chapitre 57. Discours : 1° chapitre 49 ; 2° chapitre 50 ; 3° chapitre 51 ; 4° chapitre 52, versets 1 à 12 ; 5° du chapitre 52, verset 13 au chapitre 53 ; 6° chapitre 54 ; 7° chapitre 55 ; 8° chapitre 56, versets 1-8 ; 9° du chapitre 56, verset 9 au chapitre 57. Troisième section : du chapitre 58 au chapitre 66. Discours : 1° chapitre 58 ; 2° chapitre 59 ; 3° chapitre 60 ; 4° chapitre 61 ; 5° chapitre 62 ; 6° chapitre 63, versets 1 à 6 ; 7° du chapitre 63, verset 7 au chapitre 64 ; 8° chapitre 65 ; 9° chapitre 66. On peut regarder comme certaines les subdivisions de la seconde et de la troisième sections ; au milieu de la première, il n’est pas aussi aisé de voir où commencent et où finissent les discours particuliers. La fin de la première et de la seconde sections est marquée par le même verset final : Il n’y a point de paix pour les impies, dit le Seigneur, voir Isaïe, 48, 22 ; 57, 21 ; celle de la troisième reproduit la même pensée, en termes plus énergiques : Leur ver ne mourra pas et leur feu ne s’éteindra pas, voir Isaïe, 66, 24.
Voici quel est le sujet de la seconde partie. " Les prophéties contenues dans ses trois sections ne sont que des variations d’un même thème, mais elles ont cependant chacune une pensée fondamentale particulière et une modalité propre, annoncée du reste dès les premiers mots. Elles ont pour sujet principal de consoler le peuple et de l’exhorter à la pénitence, en lui annonçant le salut qui est proche. De plus, dans chaque section, le Prophète établit un contraste et une sorte d’antithèse qu’il met au premier plan ; dans la première, du chapitre 40 au chapitre 48, c’est la lutte de Jéhovah et des idoles, d’Israël et des païens ; dans la seconde, du chapitre 49 au chapitre 62, c’est l’opposition entre les souffrances du serviteur de Jéhovah [le Messie] dans le présent et sa glorification dans l’avenir ; dans la troisième, c’est la contradiction d’Israël lui-même, hypocrite, impie, apostat d’une part, et de l’autre, fidèle, malheureux, persécuté. La première section annonce la délivrance de la captivité de Babylone ; cette délivrance est l’accomplissement des prophéties, la honte et la ruine des idoles et de leurs adorateurs. La seconde nous montre les humiliations profondes du serviteur de Jéhovah devenant la source de sa gloire et élevant en même temps Israël lui-même à la hauteur de sa vocation divine. Enfin ce n’est pas sans raison que Hahn a trouvé le résumé des idées principales des trois sections dans les trois propositions du verset 2 du chapitre 40 : Sa malice est arrivée au terme, son iniquité a été pardonnée, elle a reçu de la main du Seigneur une double peine pour tous ses péchés. La fin de la captivité de Babylone est, en effet, l’idée-mère de la première section ; l’expiation du péché par le sacrifice volontaire du serviteur de Jéhovah, l’idée-mère de la seconde, et la gloire, surpassant de beaucoup les souffrances expiatrices, l’idée-mère de la troisième. La promesse s’élève ainsi par degrés dans les discours 3 x 9, jusqu’à ce qu’elle atteigne enfin son apogée, chapitres 65 et 66, où le temps et l’éternité se confondent ensemble. " (DELITZSCH.)
La première section annonce donc la délivrance des Juifs captifs par Cyrus. " Mais ce roi terrestre ne fera que peu de choses, comparativement ce qu’il y a à faire : un autre joug, bien plus pénible que celui de Babylone, pèse sur Israël et sur l’humanité entière, c’est le joug du péché. Un libérateur paraîtra, plus puissant que Cyrus et que tous les rois de la terre, il délivrera son peuple de la servitude du péché et fondera un royaume dans lequel entreront tous ceux qui voudront le servir et reconnaître son empire. Ce ne sera qu’une partie du peuple, au reste, qui retournera à Jéhovah et sera une semence sainte, voir Isaïe, 10, 22 ; 6, 13. C’est à ce faible reste que Jéhovah adresse d’une manière toute particulière ses prophéties sur l’œuvre qu’accomplira son Serviteur… Les chapitres 40 à 48 mettent en lumière la majesté de Jéhovah qui se manifeste par la délivrance matérielle de son peuple ; mais déjà apparaissent les promesses de la délivrance spirituelle. La personne du Serviteur de Dieu forme le centre et le point culminant dans les chapitres 49 à 57. Enfin nous contemplons les résultats de l’œuvre du Serviteur et la félicité de ses élus, du chapitre 58 au chapitre 66. " (SCHMITZ.)
" Relativement au langage, il n’y a rien de plus achevé, de plus lumineux dans tout l’Ancien Testament que cette trilogie de discours d’Isaïe. Dans les chapitres 1 à 39, le langage du prophète est généralement plus concis, plus lapidaire, plus plastique, quoique déjà, là aussi, son style sache prendre toutes sortes de couleurs. Mais ici, du chapitre 40 au chapitre 66, où il n’est plus sur le terrain du présent, où, au contraire, il est ravi dans un lointain avenir comme dans sa patrie, le langage lui-même prend en quelque sorte le caractère de l’idéal et je en sais quoi d’éthéré ; il est devenu semblable à un large fleuve, aux eaux brillantes et limpides, qui nous transporte comme dans l’éternité, sur ses flots majestueux et en même temps doux et clairs. Dans deux passages seulement, il est dur, trouble, lourd, c’est au chapitre 53 et du chapitre 56, verset 9 au chapitre 57, verset 11a. Le premier reflète le sentiment de la tristesse, le second celui de la colère. Partout, du reste, se manifeste l’influence du sujet traité et des sentiments qu’il produit. Dans Isaïe, 63, 7, le prophète prend le ton du Tefilla (ou de la prière) liturgique ; du chapitre 63, verset 19b au chapitre 64, verset 4, la tristesse entrave le cours de sa parole ; au chapitre 64, verset 5, comme dans Jérémie, 3, 25, on entend le ton du Viddui (la confession) liturgique. " (DELITZSCH.)
Relativement à son contenu, la seconde partie d’Isaïe est également incomparable. Elle commence par une prophétie, chapitre 40, versets 3 et 4, qui met dans la bouche de saint Jean-Baptiste le sujet de sa prédication ; elle se termine par la prophétie de la création d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre, comme la dernière page de l’Apocalypse qui, dans le Nouveau Testament lui-même, n’a pu aller au-delà ; au milieu, du chapitre 52, verset 13 au chapitre 53, elle annonce les souffrances et la gloire de Jésus-Christ avec autant de clarté que si le prophète avait assisté à sa mort au pied de la croix et avait été témoin de sa résurrection. Ainsi, en commençant, il se place aux premières années du Nouveau-Testament, comme les Evangélistes eux-mêmes ; il décrit ensuite la mort et la résurrection de Jésus-Christ, comme si c’étaient des faits accomplis et avec la même clarté que saint Paul dans ses Epîtres ; enfin, sortant de ce monde, il pénètre dans le ciel, comme l’Apocalypse de saint Jean, de sorte que, dans sortir des barrières où l’enferme l’Ancien Testament, il réunit, dans sa seule personne, l’évangéliste, l’apôtre et l’écrivain apocalyptique. Les souffrances du Messie, qu’annoncent plusieurs psaumes de David, sont ici prédites plus expressément encore. Dans Isaïe, il ne nous apparaît plus seulement comme roi et fils de David ; c’est le serviteur de Dieu, de Jéhovah, qui est tout à la fois roi et pontife, parce que, persécuté à mort par les siens, il s’immole volontairement, et Dieu le récompense de son sacrifice en le glorifiant et le rendant le sauveur de son peuple et des Gentils. Isaïe a légué à Israël ses sublimes discours pour qu’ils pussent le consoler au milieu de la captivité de Babylone. On les a comparés aux derniers discours que prononça Moïse dans la plaine de Moab et qui nous ont été conservés dans le Deutéronome ; bien mieux encore, aux discours de Notre-Seigneur, après la Cène, que nous lisons dans l’Evangile de saint Jean. Par leur élévation, leur profondeur, ils comptent en effet parmi les plus belles pages de nos Saintes Ecritures.

Bible Glaire & Vigouroux


Traduction de la Sainte Bible d'après la Vulgate (Clémentine) par l'abbé Jean-Baptiste Glaire éditée une première fois de 1871 à 1873, puis complétée par des introductions, des commentaires, des notes et des appendices rédigés par l'abbé Fulcran Vigouroux dans une troisième édition en 1890. L'édition reprise par Recatho est celle de 1905 des éditeurs A. et R. Roger, et F. Chernoviz téléchargeable également au format PDF ici. Recatho est le seul site web à offrir une version HTML de la Bible Glaire & Vigouroux. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre page de présentation des différentes versions de la Bible expliquant notre choix.