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Appendice- Note 15, Josué, 10, 1 ; 2 Rois, 5, 7 ; 1 Paralipomènes, 11 ; 4 ; Psaumes, 124, 2. JERUSALEM.
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Appendice- Note 15, Josué, 10, 1 ; 2 Rois, 5, 7 ; 1 Paralipomènes, 11 ; 4 ; Psaumes, 124, 2. JERUSALEM.

Jérusalem peut être considérée comme le centre et le cœur de la Palestine. Du Mont des Oliviers, à l’est de la ville, on voit Gabaa sur sa montagne en pain de sucre et les collines d’Hébron, dans la Palestine du sud. Jérusalem est bâtie sur la crête la plus saillante de la chaîne qui traverse tout le pays depuis la plaine d’Esdrelon au nord jusqu’au désert de Juda au midi. C’est la ligne de séparation des eaux qui coulent à l’est vers le Jourdain, à l’ouest vers la Méditerranée. Tous ceux qui traversent l’intérieur de la Palestine du nord au sud doivent passer par le plateau de Jérusalem : Abraham pour aller de Béthel à Hébron, Jacob de Bersabée à Béthel, Josué de Jéricho à Gabaon, les Philistins de leur plaine de la Séphéla à Machmas, Pompée en venant la vallée du Jourdain, les croisés en venant de Tyr.
C’est pour cela que Jérusalem, sur ses collines avec son temple où Dieu habite, a fourni l’image si belle et en même temps si naturelle du Psalmiste :
La montagne de Sion ne chancellera point, (voir Psaumes, 124, 1)
car Dieu l’entoure pour ainsi dire du regard, comme un garde qui, du haut de son observatoire, examine tous les points de l’horizon.
Des montagnes sont autour d’elle (de Jérusalem); et le Seigneur est (comme) autour de son peuple (voir Psaumes, 124, 2).
Jérusalem est remarquable par son élévation (Hébron est cependant plus élevée encore). Excepté du côté sud, où, en venant d’Hébron, on descend, de tous les autres côtés, on monte à Jérusalem. Ce n’est pas qu’elle soit bâtie sur le sommet d’une montagne, comme tant d’autres villes et bourgades de la Palestine, mais elle située à l’extrémité d’un des plus hauts plateaux du pays. Plus qu’aucune autre capitale au monde, plus qu’aucune autre ville importante de l’univers, elle est une ville de montagne. C’est pourquoi dans les Psaumes elle s’appelle simplement la montagne sainte ou la montagne de Dieu (voir Psaumes, 47, 2 ; 23, 3). On y respire l’air pur et frais de la montagne, en comparaison des rivages des la Méditerranée ou de la vallée brûlante du Jourdain. Elle est assise sur ses montagnes comme sur une forteresse, au lieu d’être ouverte à tous, comme Jéricho ou Damas, Gaza ou Tyr. Elle résume en perfection le caractère de toute la contrée dont elle est devenue la capitale, elle est la montagne-trône, la montagne-sanctuaire de Dieu, la montagne où il désire habiter. Voir Psaumes, 67, 17 ; 86 en entier. Comme Dieu habite au milieu d’elle, elle ne sera jamais ébranlée. Voir Psaumes, 124, 1 ; 45, 6.
Jérusalem se composait de deux villes, la ville haute et la ville basse, d’où sans doute la forme duelle de son nom en hébreu : Yerouschalaïm. La ville haute, c’était Jébus ou Sion, pris souvent pour Jérusalem elle-même dans les prophètes et dans les Psaumes, la cité dite de David. La ville basse, c’était le mont Moria ou la cité de Salomon, au pied de laquelle était une source intarissable, le fons perennis aquæ, dont parle Tacite (Hist., V, 12), le Fluminis impetus lætificat civitatem Dei, que chante le Psalmiste, voir Psaumes, 45, 5. Voir aussi Psaumes, 87, 7 hébreu, Isaïe, 12, 3 ; Ezéchiel, 47, 1-5 ; Jean, 7, 37-38. C’est sur le mont Moria que s’éleva le temple du vrai Dieu.
Ce qui fait la force de Jérusalem et l’a rendu digne de devenir la capitale de la Judée, c’est, avec sa position élevée, les deux ravins qui l’entourent et la rendent inabordable de trois côtés. Sa situation est tellement forte qu’elle fut la seule qui put résister aux Hébreux jusqu’au temps de David. Une vallée lui forme un fossé naturel et très profond au sud ; c’est la vallée de Gê-Hinnom, Ben Hinnom ou du fils d’Hinnom. Une autre vallée, également profonde et plus sombre, d’où son nom de Vallée noire ou Cédron, enveloppe la ville à l’est et va rejoindre la vallée de Ben Hinnom, pour se rendre de là, par d’étroits défilés, dans la mer Morte. Du temps de David, ces gorges devaient être encore plus profondes, avant que les débris accumulés de tant de siècles n’en eussent haussé le niveau. Elles font de Jérusalem une sorte de camp retranché et comme imprenable. En même temps, elles l’ont toujours empêché de s’étendre au nord-est, à l’est et au sud. Ces deux ravins devinrent comme sa nécropole et ils sont aujourd’hui tout remplis de tombeaux. Le Cédron et le Gê-Hinnom, en resserrant la capitale de a Judée dans leurs étroites limites, lui donnèrent cette unité compacte, que chante le Psalmiste :
Jérusalem est comme une ville dont les parties sont bien liées ensemble (voir Psaumes, 121, 3)
Elle renfermait néanmoins plusieurs quartiers, séparés dans la partie méridionale par la vallée de Tyropæon ou des Fromagers, aujourd’hui à peu près comblée. Elle pouvait d’ailleurs s’agrandir à l’ouest et au nord-ouest, et c’est ce qui a eu lieu. C’est là un avantage qu’elle avait sur plusieurs autres villes de Palestine qui, bâties sur la crête d’une montagne, comme Hébron, Samarie, Jezrael, ou dans une étroite vallée, comme Sichem, ne pouvaient pas facilement se développer. Elle avait un débouché pour son excédent de population dans ce plateau occidental qui la joint au plateau central de la Judée, malgré une légère dépression. Dès le temps de Salomon, les jardins devaient s’étendre sur ce plateau.
Du reste, même de ce côté, Jérusalem est défendue par une barrière de hauteurs qui en masquent la vue jusqu’à une très courte distance de la ville et qui ont dû toujours lui servir comme un rempart ou comme des forteresses avancées.
En tout temps, la force naturelle de Jérusalem a été augmentée par les murailles et les fortifications artificielles qu’elle a toujours eues et qui lui ont toujours été nécessaires pour la protéger contre ses ennemis, autrefois comme aujourd’hui contre les Bédouins, dont les razzias ne sont arrêtées que par des murs et, à diverses époques, contre les conquérants qui ont voulu s’en rendre maîtres. Ni la nature ni li les hommes n’ont pu la sauver de tous ses assaillants : elle a été prise dix-sept fois et la profondeur des ruines des maisons et des débris de toute espèce sur lesquels s’élève la ville actuelle est de 10 à 15 mètres. Voir Lamentations de Jérémie, 4, 1 ; Psaumes, 78, 1. Il est vrai que les tremblements de terre ont contribué pour leur part à amonceler les décombres, voir Amos, 1, 1 ; Zacharie, 14, 5.
La véritable histoire de Jérusalem ne commence guère qu’à David. Jusqu’à ce prince, elle n’avait pas été une ville israélite et elle n’avait joué aucun rôle dans la formation du peuple de Dieu. Tandis que la plupart des peuples célèbres se sont élevés et ont grandi autour de la ville qui les a vu naître et qui leur a servi comme de berceau, les Babyloniens à Babylone, les Assyriens à Ninive, les Egyptiens à Thèbes, les Athéniens à Athènes, les Latins à Rome, au contraire, les Israélites ne sont pas devenus une nation à Jérusalem. Cette cité, de même que Paris dans les Gaules, n’a été pour rien dans leur premier développement. Dans les temps primitifs, Hébron, Béthel, Sichem étaient célèbres, comme aux commencements de notre histoire, Lyon, Marseille, Narbonne, et Jérusalem était encore à peu près inconnue. Josué, Othoniel, Débora, Samuel, Saül avaient souvent passé dans son voisinage, vu ses tours et ses fortifications, mais ils n’y avaient jeté qu’un regard et avaient été loin sans doute de soupçonner l’avenir magnifique qui lui était réservé et la place importante qu’elle devait occuper dans leur histoire politique et religieuse. Si, en effet, l’origine de Jérusalem avait été basse et obscure, comme le dit Ezéchiel, 16, 3-5, la suite de son histoire devait avoir un éclat incomparable, et cette cité d’origine chananéenne était appelée à devenir la reine des cités. Ce qui lui valut une si grande gloire, c’est qu’elle devint la capitale du peuple élu et surtout que ce fut dans son sein que s’éleva le temple du vrai Dieu. Les livres historiques de l’Ancien Testament nous racontent le rôle politique que joua Jérusalem à partir du règne de David ; ils nous font connaître aussi son importance religieuse, mais c’est surtout dans les Psaumes et dans les prophètes qu’elle nous apparaît, sous ce dernier rapport, dans son véritable jour.
" Tous les chants nationaux, dit Herder, semblent avoir pris pour programme l’éloge de Jérusalem et de Sion. " Une foule de Psaumes est consacrée à célébrer ses louanges, voir Psaumes 121 ; 86 ; 47 ; 124 ; 120, etc. Dans les prophètes, elle devient comme la capitale du monde entier et son nom est celui même de l’Eglise que doit fonder le Messie. Belle est sa situation ; elle est comme la joie de toute la terre, voir Psaumes, 47, 2. Centre de la théocratie et centre du monde ancien, elle deviendra le point d’attraction de tout l’univers, la montagne où afflueront tous les peuples, voir Jérémie, 3, 17 ; Isaïe, 2, 2-4 ; Zacharie, 2, 10-11 ; 14, 16-21. Sa gloire ne finira même pas avec l’histoire de Juda et d’Israël ; l’Eglise s’appellera la Jérusalem nouvelle et saint Jean, dans l’Apocalypse, nous dépeindra le ciel sous les traits de Jérusalem. " J’ai vu la cité sainte, la Jérusalem nouvelle descendant du ciel, parée comme une épouse qui va recevoir son époux. " Voir Apocalypse, 21, 2.

Bible Glaire & Vigouroux


Traduction de la Sainte Bible d'après la Vulgate (Clémentine) par l'abbé Jean-Baptiste Glaire éditée une première fois de 1871 à 1873, puis complétée par des introductions, des commentaires, des notes et des appendices rédigés par l'abbé Fulcran Vigouroux dans une troisième édition en 1890. L'édition reprise par Recatho est celle de 1905 des éditeurs A. et R. Roger, et F. Chernoviz téléchargeable également au format PDF ici. Recatho est le seul site web à offrir une version HTML de la Bible Glaire & Vigouroux. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre page de présentation des différentes versions de la Bible expliquant notre choix.