L’arche était un coffre en bois de
sittim ou acacia, couvert intérieurement et extérieurement de lames d’or ; elle avait environ 1 mètre 75 de longueur et 0.80 de largeur et de hauteur. Tout autour de la partie supérieure était une sorte de couronne d’or. Aux quatre angles étaient attachés quatre anneaux d’or, dans lesquels étaient passés des bâtons en bois d’acacia doré, pour la transporter plus facilement, à la tête d’Israël, d’un campement à l’autre, voir
Nombres, 10, 33-36. Deux chérubins d’or, placés vis-à-vis l’un de l’autre, aux deux extrémités du couvercle, que nous appelons
propitiatoire, le voilaient de leurs ailes déployées. Le propitiatoire était comme le trône où résidait la majesté de Dieu et l’arche elle-même, un signe sensible de sa présence au milieu de son peuple. Le Seigneur l’avait donnée à la race de Jacob pour satisfaire le besoin légitime des hommes d’avoir sous les yeux un objet matériel qui symbolise le culte et excite la piété. Placée dans le Saint des Saints, dans le lieu le plus sacré du sanctuaire, et d’ordinaire invisible à tous les regards, comme la divinité qu’elle représentait, elle excluait ainsi efficacement toute idole du centre de la religion mosaïque.
L’arche s’appelait l’
arche d’alliance, parce qu’elle contenait les tables de la loi, voir
Exode, 34, 29 ;
40, 20 ;
Deutéronome, 31, 26 ;
Hébreux, 9, 4, c’est-à-dire les deux tables de pierre sur lesquelles étaient inscrits les préceptes du décalogue, et qui étaient comme le résumé des conditions de l’
alliance de Dieu avec son peuple. Le Seigneur avait voulu qu’elles y fussent renfermées, pour prêcher en quelque sorte à Israël, d’une manière permanente, la fidélité à la loi.