I. Les
Chamites furent les premiers, des trois grandes familles, qui s’éloignèrent du centre commun de l’humanité, se répandirent sur la plus vaste étendue du territoire et fondèrent les plus antiques monarchies. 1° Cousch et les Couschites s’étendirent depuis la Babylonie, le long des côtes de l’Océan indien, jusqu’en Ethiopie, au sud de l’Egypte. Les inscriptions hiéroglyphiques confirment le récit de la Genèse : elles désignent toujours les peuples du haut-Nil sous le nom de Cousch. Nemrod, le premier conquérant, le fondateur d’Erech et de Chalanné, était aussi un fils de Cousch, voir
Genèse, 10, 8. 2° Misraïm peupla l’Egypte. Les Arabes appellent encore aujourd’hui ce pays et sa capitale Misr. Les Psaumes appellent l’Egypte la terre de Cham, voir
Psaumes, 77, 51 ;
104, 23 ;
105, 22, sans doute parce que c’était le pays où la race de Cham s’était élevée au plus haut degré de puissance et de civilisation. 3° Phut peupla les côtes septentrionales de l’Afrique. On trouve, dans les inscriptions égyptiennes, des Africains nomades ainsi appelés. 4° Chanaan habita la contrée qui prit son nom. Les Chananéens comprenaient les Phéniciens et les tribus nombreuses qui occupaient les pays renfermé entre la Méditerranée et la mer Morte avant l’établissement des Hébreux.
II. Les descendants de Sem occupèrent cette partie de la terre qui s’étend entre la mer Méditerranée et l’Océan indien d’une part, et, de l’autre, depuis l’extrémité nord-est de la Lydie, jusqu’à la péninsule arabique : au sud, Aram habita la Syrie ; Arphaxad, la Chaldée ; Assur, l’Assyrie ; Elam, l’Elymaïde, qui devint plus tard une province de la Perse ; Jectan, l’Arabie.
III. De Japhet sortirent : 1° Gomer, père des races kymris ou celtes ; 2° Magog, des races scythes et teutoniques ; 3° Madaï, des races iraniennes (Bactriens, Mèdes et Perses) ; 4° Javan, d’Elisa, Tharsis, Kithim, Dodanim (ou Rodanim), races pélasgiques, hellènes, italiotes, etc. ; 5° Thubal, des Thubaliens, Ibères ; 6° Mosoch, des Cappadociens, etc. ; 7° Thiras, d’une partie de races scythes ou slaves. La tradition grecque avait conservé le souvenir de l’origine asiatique de Japhet, puisqu’elle disait que Japhet était l’époux de l’Asie.