Introduction
Thessalonique était devenue la capitale de la Macédoine et le port le plus commerçant de la Méditerranée : elle avait dans l’Empire la qualité de ville libre. Saint Paul s’y rendit, dans sa seconde mission, à sa sortie de Philippes. Il y trouva une synagogue, où il prêcha durant trois semaines et jeta les fondements d’une petite chrétienté. Mais bientôt, chassé par les intrigues des Juifs, il se retira à Bérée, puis à Athènes, et de là à Corinthe. C’est de cette dernière ville qu’il adressa à l’Eglise naissante de Thessalonique, vers l’an 52, à peu d’intervalle l’une de l’autre, deux Epîtres, les premières que nous ayons de lui. Elles sont d’une authenticité incontestable et toujours reconnue, très simples et très claire, sauf deux difficultés d’exégèse qu’on ne peut attribuer à un autre qu’à l’Apôtre. La première de ces Epîtres ne contient guère que des encouragements, chapitre 1, un tableau de sa conduite et de ses dispositions, chapitres 2 et 3, avec quelques instructions morales, chapitres 4 et 5. L’autre, plus courte encore, a pour objet de suppléer à la visite que saint Paul voulait d’abord faire aux Thessaloniciens et de rectifier cette idée, dont plusieurs étaient préoccupés, que la fin du monde était proche. (L. BACUEZ.)