Introduction au livre de Sophonie
Sophonie, le neuvième des petits prophètes, descendait d’Ezéchias, à la quatrième génération, chapitre 1, verset 1. Ezéchias n’est pas qualifié de roi, mais il y a tout lieu de penser qu’il s’agit bien du monarque sous lequel prophétisait Isaïe, car les autres prophètes ne nomment jamais que leur père ; si Sophonie remonte plus haut, cela ne peut être que pour arriver un personnage historique célèbre. Il nous apprend lui-même qu’il vivait du temps de Josias, chapitre 1, verset 1 ; c’était dans les commencements du règne de ce roi, puisque le culte de Baal était encore en honneur, chapitre 1, versets 4 et 5 ; voir
4 Rois, 23, 4-5 ;
2 Paralipomènes, 34, 3-8, et que Ninive était encore debout, chapitre 2, verset 13.
Le style de Sophonie est pur, facile, vif, mais il manque un peu d’originalité : il est plein de réminiscences et d’emprunts faits aux anciens prophètes.
La prophétie de Sophonie forme un tout suivi : les deux premiers chapitres annoncent le châtiment ; le troisième contient les promesses. En punition de son idolâtrie et des crimes des grands et du peuple, Juda, sera désolé, chapitre 1, versets 3 à 13. Le jour approche où la colère de Dieu livrera tous les coupables à la ruine, versets 14 à 18. Le chapitre 2 est une exhortation à la pénitence, chapitre 2, versets 1 à 3. Tous les voisins et les ennemis de Juda, Ninive elle-même, éprouveront la colère du ciel ; que les enfants de Jacob reviennent donc à Dieu, versets 4 à 15. La récompense de la conversion, ce sera la destruction de tous ceux qui ont fait du mal à Juda, le retour des captifs, l’extirpation du mal et une félicité durable. Le ton général de la fin du livre de Sophonie est messianique, quoique aucun trait ne se rapporte explicitement à la personne de Notre-Seigneur.